Le MNSD tient toujours

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S’il y a un parti politique qui a donné les preuves de sa détermination à exister, c’est bien le MNSD-Nassara. De tous les partis politiques en compétition pour les élections municipales et régionales, législatives et présidentielles 1er tour, il est le seul qui s’est aligné avec des chances amoindries. Ce parti politique était confiné dans un rôle d’opposant, pour avoir été celui de Tandja Mamadou, alors même que les autres bénéficiaient des faveurs des officines gravitant autour du CSRD, du Gouvernement et des autres institutions de la Transition. Des responsables du parti sont interdits de voyager à l’extérieur du pays, des personnalités politiques de grande envergure du parti sont emprisonnés dans le cadre de l’assainissement cependant que d’autres prédateurs de ressources publiques vaquent tranquillement à leurs activités parce qu’ils ont fait le choix de quitter le MNSD, des cadres qui continuent de subir toutes sortes de pression…Bref, un autre parti politique, en dehors du MNSD-nassara, aurait succombé et ne se serait même pas retrouvé à une 4ème place.

Le grand baobab a résisté face à tous les aléas. Son score aux différents scrutins, malgré tous les crocs en jambe, confirme, en réalité, sa position de première force politique du Niger dans un environnement électoral sain. Nous sommes malheureusement dans une atmosphère politique viciée où la majorité des membres du CRSD, du Gouvernement et des institutions républicaines marquent, à l’endroit d’un courant politique, un choix confirmé par les dépouillements du bureau n°00 où votent les officiels. On ne peut pas refuser à un citoyen le droit de voter pour un parti politique de son choix même s’il occupe des hautes responsabilités politiques. Mais le fait n’est pas si anodin pour être passé sous silence : les dépouillements du bureau n°00 dégagent une majorité convergente vers une vision politique commune ! D’où des interrogations sur la réelle distance qui sépare ces responsables politiques de la Transition de tout ce que le MNSD-Nassara a subi comme pressions. Le harcèlement exercé par la Commission de Moralisation uniquement sur les militants ce parti politique, ses seuls responsables qui continuent de garder prison malgré les bonnes dispositions qui plaident en faveur de leur mise en liberté provisoire, cette décision d’interdiction de voyager qui frappe uniquement les militants de ce parti politique ayant occupé des postes de responsabilités pendant les 5ème et 6ème Républiques, cette invalidation énigmatique des listes de candidatures aux législatives des partis politiques qui n’en sont pourtant pas à leur premier coup d’essai… sont autant de faits qu’on ne peut pas mettre sur le compte du hasard ou de la malchance.

Les élections municipales et régionales des 11 et 12 janvier 2011, ainsi que celles, récentes, des législatives et présidentielles 1er tour du 31 janvier 2011, se sont déroulées dans une atmosphère de fraudes, de menaces, de bastonnades et d’achat de conscience au vu et au su de tous. Des camions ont été interceptés avec des militants d’un parti politique qui, après avoir voté dans un bureau, s’apprêtaient à en faire de même dans un autre. Aux Municipales et Régionales, le véhicule d’un responsable du PNDS est photographié en flagrant délit de falsification des résultats issus du dépouillement public du 11 janvier, au moment même où celui-ci était en train de vouloir cacher les urnes du bureau de vote N° 32 de Lartchanga, qu’il transportait. Des délégués molestés et empêchés de siéger dans des bureaux de vote à Illéla et à Badagichiri dans la région de Tahoua, d’autres qui font disparaître des bulletins de vote…sont des faits révélateurs de la très mauvaise organisation des différents scrutins même s’ils ont été jugés  » globalement bien « . C’est malgré toutes ces déconvenues que le parti de Seïni Oumarou s’est taillé une deuxième place plus qu’honorable. Ce qui nous fait nous demander qu’est-ce qui se serait passé s’il n’avait pas connu autant d’adversités ? Il aurait tout simplement occupé haut la main la première place des podiums de toutes les élections programmées. Nous pensons, au vu de tout ce qui précède, que le MNSD-Nassara est toujours la première force politique du Niger dans un contexte de compétitions électorales saines.

On peut comprendre l’instinct de conservation qui conditionne le comportement de certains responsables politiques de la Transition. Un MNSD-Nassara qui s’aligne sur le starting block des élections, jouissant de la plénitude de toutes ses capacités de mobilisation, sera assuré de remporter haut la main tous les scrutins. Il sera aussi assuré de remporter le deuxième tour des élections présidentielles avec ses alliés de l’AFDR, quelque soit le challenger qu’il aura en face de lui. C’est un scénario catastrophe pour beaucoup de nos concitoyens infiltrés dans les rouages décisionnels de la Transition. Car, pour eux, un MNSDNassara au pouvoir, c’est la rédemption de Tandja Mamadou, l’ancien président de la république renversé par le Coup d’Etat du 18 février, et d’Abouba Albadé, son puissant ministre d’Etat en charge de l’Intérieur. Il ne faudrait pas oublier que certaines personnalités qui se prélassent dans des salons cossus de cette transition politique ont été très proches de Tandja Mamadou. Elles étaient, à un niveau de responsabilité ou un autre, impliquées dans le  » tazarcé « , cette boulimie pouvoiriste, qui sert de prétexte à tous les abus contre le MNSDNassara. Elles sont, naturellement, les dernières à voir un MNSD au pouvoir. Quelle garantie de sécurité pourrait-il apporter, s’il gagnait les élections, à tous ceux qui avaient trompé et trahi Tandja Mamadou? Aucune ! Et le soutien sans faille des responsables du parti à ce dernier n’est pas pour rassurer la plupart d’entre eux. C’est pourquoi, l’instinct de survie, qui est un réflexe naturel, leur a recommandé, dès la prise du pouvoir par Djibo Salou, de ne pas s’offusquer, outre mesure, de toutes les injustices qu’aura à subir le MNSD-nassara pendant cette transition. Et même d’y contribuer, si nécessaire, puisque c’est pour la bonne cause!

C’est donc un parti politique sans ressources financières, avec des responsables charismatiques en prison, qui a occupé le deuxième rang des élections passées. On peut facilement imaginer ce qu’elles seraient avec un Tandja Mamadou, un Siddo Elhadji (mort en détention avant-hier 09 février 2011), un Dioffo Amadou, un Abouba Albadé et un Foukori Ibrahim en liberté. A méditer !

La Hache

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