Dakar, le 18 mai 2015
Monsieur Amadou Samba Kane
Directeur général de la LONASE
Dakar – SENEGAL
Objet : le pari sportif est un poison pour notre jeunesse
Monsieur le Directeur général,
Le pari sportif lancé par la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) connaît un très vif succès auprès de la jeunesse sénégalaise. Dans vos agences et au niveau des kiosques, l’engouement des jeunes ne faiblit guère.
Or, ce phénomène pernicieux ne peut qu’engendrer les maux qui sont inhérents au jeu de hasard : dépendance, isolement, endettement. Notre population et notre jeunesse ne sont guère armées pour contrer les côtés pervers du pari sportif. Pour les jeunes sans revenus, les larcins et le vol sont inévitables. Il faut y ajouter la négligence scolaire et le détournement de tout métier au profit de l’argent facile. Bref, une jeunesse malsaine.
Déjà exposée à la démission parentale, au matraquage de la lutte-musique-dance, à l’alcool facile avec les doses à 100 FCFA, aux anti-valeurs importées, le poison du pari sportif est un véritable coup de grâce pour la jeunesse sénégalaise. Les gains que vous en tirez valent-ils la destruction de notre jeunesse, c’est-à-dire l’avenir de ce pays ? Votre responsabilité historique est pleinement engagée. Les signes « Interdit aux moins de 18 ans » ne sont que de la poudre aux yeux car la LONASE n’a ni les possibilités ni les moyens d’appliquer cette disposition.
Pour la protection de la jeunesse sénégalaise, nous vous appelons à mettre fin au pari sportif destructeur de notre jeunesse. Une jeunesse doit être éduquée et protégée. Le pari sportif fait exactement le contraire.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Mamadou Sy Tounkara, Présentateur de « Senegaal ca kanam »
Vous avez une ignominie à faire accepter à un peuple ? Faites en une mode. Toutes les perversions, toutes les anti valeurs humaines, tous les combats cachés contre l’éducation, contre le réveil, sont dispersés dans les peuple par le chemin de la mode. Et l’outil pour y mener reste le média. Les médias, c’est l’autre poison de la jeunesse sénégalaise.