[Guerre des tranchées] Le torchon brûle entre le PS et le PIT

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Xalimasn.com

Dans une longue lettre ouverte publiée dans la presse, un des responsables du PS pointe un doigt accusateur sur Ibrahima Séne du Pit. Des attaques virulentes qui risquent d’empoisonner les rencontres du cadre de l’opposition. Voilà ce qui complique davantage le débat sur la candidature unique. Nous revenons ici sur les points les plus saillants du débat de la discorde.


Benno : le Ps et le Pit polluent l’air
« Votre interview parue dans le journal Kotch en date du 6 septembre 2010 a été l’occasion de critiquer les propos tenus par Serigne Mbaye THIAM dans les colonnes dudit quotidien une semaine avant. Vos déclarations font suite à d’autres encore dont les attaques d’une rare inélégance contre Ousmane Tanor DIENG dans les colonnes du Pop en date du 13 juillet dernier. Vos déclarations n’auraient appelé aucun commentaire particulier de notre part, si elles n’étaient parfois carrément mensongères », écrit Me Moustapha Mbaye, coordonnateur adjoint et porte-parole de vision socialiste.

Sur les déclarations d’Ibrahima Séne relativement au refus du PS de cautionner la candidature unique, Me Mbaye répond, « pour nous socialistes, la candidature unique est une demande pressante d’une bonne partie de l’opinion désireuse de se débarrasser du régime. Voulant capitaliser sur le soutien populaire, notre participation à la réflexion sur les possibilités et les modalités d’une candidature consensuelle est une option stratégique. Mais cette quête pouvant s’avérer difficile alors surtout que les prétentions des uns et des autres ne sont pas toujours proportionnées à leur poids électoral, il serait irresponsable dès lors de ne pas envisager l’hypothèse d’un échec des négociations et les solutions alternatives, le cas échéant ».

Relativement au débat sur l’application des assises nationales, la réponse socialiste est très virulente, « que dire aussi de vos invites péremptoires aux candidats éventuels, dans le langage trivial et discourtois qui est le vôtre, à jeter le masque ? Si vous avez un candidat, dites le donc et épargnez nous vos simagrées. Le Parti Socialiste, en ce qui le concerne, a abordé toutes les questions en débat dans un esprit d’ouverture et de respect du point de vue des autres. C’est pourquoi, il estime que toutes les propositions devraient être envisagées et discutées, y compris celle du « mandat de transition » ou de la « période de transition » qui sont distinctes de celle d’un président de transition au sens où vous l’entendez ».

Sur le manque de cohésion au sein des collectivités dirigées par Benno et que M. Séne semble trouver l’origine chez le comportement des socialistes, Me Mbaye répond, « si ce que vous dites était vrai, il y a longtemps que le fonctionnement de toutes ces communes et de toutes ces communautés rurales serait déjà bloqué puisque le Parti Socialiste n’y détient la majorité absolue dans aucune d’entre elles pour pouvoir faire ce qui lui plairait. Vos desseins inavoués doivent être vraiment contrariés pour vous pousser à des tels extrêmes à la limite du calomnieux et du diffamatoire les plus abjects ».

« En 2000 vous avez prôné le soutien inconditionnel à Abdoulaye WADE et vous êtes en train de vous en mordre les doigts aujourd’hui. En 2007 vous avez porté mordicus une candidature décrétée la meilleure avec la même intempérance et les résultats que l’on sait maintenant. Et visiblement vous ne craignez pas la récidive pour 2012 puisque vous voilà encore, de nouveau, en campagne. Au demeurant, si l’envie de prodiguer des conseils d’apprenti sorcier en ingénierie électorale vous démangeait de nouveau et vous redevenait si irrépressible, songez plutôt à en faire profiter à l’homme politique en mal de base politique Ibrahima SENE au lieu de continuer à jouer à la vache folle du Benno», conclut Maître Moustapha MBAYE Avocat à la cour, Coordonnateur adjoint et porte-parole de Vision socialiste.

Ndiaga DIOUF
pressafrik.com
Réplique de Ibrahima Sène

Qu’est ce qui arrive au PS « New loock » ?

J’ ai eu l’honneur, dans la Presse du 8 Septembre 2010, à des répliques venant de la « crème » du Parti Socialiste( Vision Socialiste, qui est l’organisation des Cadres Socialistes), et d’un « saltimbanque », à la place de celui, que j’ai nommément cité, Serigne MBaye Thiam, dont j’ai critiqué publiquement les positions politiques qu’il a portées à l’opinion par presse interposée.Le parallélisme des formes et le courage politique auraient voulu que ce soit ce dernier qui me porte la contradiction, plutôt que de se réfugier derrière la plume de la « crème » du parti et d’une marionnette.

C’est donc une reconnaissance implicite, par le PS, de la paternité des positions dégagées par Monsieur Thiam, alors que moi, j’ai joué, tout juste, le rôle de tout intellectuel politique, qui est de participer à un débat politique public pour défendre ses convictions, plutôt que de se refugier derrière des « résolutions de Bureau Politique ».

J’ai eu donc la naïveté de croire que monsieur Thiam, en portant en public des questions qui sont en instance de discussion au sein d’une Commission de Benno qu’il préside, parlait publiquement en temps qu’intellectuel socialiste pour défendre ses vues sur ces questions, et n’agissait pas au nom de son Parti, dont il n’est pas le « Porte parole officiel ».

L’on ne peut pas prétendre porter, sur la place publique, des questions en discussion internes ou en négociations, et espérer ne pas être contredit publiquement !

La réaction « disproportionnée » du PS, montre bien que ce Parti n’est pas encore habitué au débat public contradictoire. Il est resté accroché à sa « culture de monologue parallèle », qui l’a longtemps rendu réfractaire, quand il était au pouvoir, à des concertations sur les questions essentielles de la Nation.

Chaque concertation et chaque parcelle de liberté lui a toujours été arrachée, quarante ans durant, par les forces patriotiques, démocratiques et républicaines de ce pays, qui ont payé un lourd tribut dans des confrontations mémorables avec ses forces de police, ou tout juste, avec ses nervis, organisés en « Comités d’actions ».

Certes, les sénégalais ne sont pas rancuniers au point de vous « jeter la pierre », mais personne n’a rien oublié et rien n’est oublié.

De sorte que l’on a eu tord de penser, que le PS « New loock » avait rompu avec cette culture despotique grâce à sa cure récente de dix ans d’opposition à côté de ceux qu’il a réprimés, quarante durant, pour leur quête d’Indépendance nationale, de République démocratique, et de justice sociale.

Il a, à travers sa « crème », et son saltimbanque de service, prouver que le « vernis démocratique et républicain » qu’il s’est couvert, dans l’opposition sous Wade, n’était pas si épais que ça.

Il a suffi d’une petite égratignure, pour le retrouver à côté des réfractaires à la Démocratie, dont on pensait, à tord, que Wade et son Parti avaient l’exclusivité.

En vérité, contrairement à ce qu’affirme la « crème » de ce Parti, le PS n’a jamais été aux premières loges de l’opposition sous Wade. Au contraire, il a cherché, vainement, à coopérer avec son pouvoir, au nom d’une « opposition républicaine », au point de lui proposer de voter, à l’Assemblée nationale, dont il détenait une majorité de 2/3, son projet de constitution de triste mémoire, à la place d’un référendum, plus conforme aux valeurs républicaines.

Mieux, le PS s’était fortement mobilisé pour l’adoption du projet de constitution de Wade, que combattaient, courageusement, le PIT, « jëf jël » et « Niakh Jarinu ».

Le PS n’avait même pas voulu participer à la création d’une coalition des Partis d’opposition, proposée à l’époque par le PIT, pour faire face à Wade lors des Législatives de 2001.

Il a fallu la victoire étriquée de Wade avec 49,5% du suffrage exprimé, et la proclamation publique de Wade d’en découvre avec ce Parti, que le PS consenti à participer à la création du « Cadre Permanent de Concertation » des partis d’opposition (C. P. C.)

Malgré l’existence de ce cadre de lutte, le Ps a eu beaucoup de mal à se départir de son « opposition républicaine » pour éviter de participer à la prise en charge des luttes des populations, qui allait le mettre en « position de confrontation », dans la rue, avec le pouvoir de Wade.

Le PS n’a véritablement radicalisé son opposition, qu’à la suite de la parodie électorale de Février 2007, avec le quota ridicule que Wade lui a attribué derrière Idrissa Seck, et les menaces d’emprisonnement qu’il avait brandies à l’encontre des principaux dirigeants de l’opposition, avec des « dossiers » brandis à l’opinion publique.

C’est donc étonnant que la « crème » de ce Parti brandisse les résultats de cette mascarade électorale de Février 2007, pour tenter de démontrer, qu’après 2000, c’était la deuxième fois que le PIT se fourvoyait en appelant à voter pour un candidat « décrété le meilleur » !

Il est même archi faux de déclarer que le PIT, en 2000, avait prôné « un soutien inconditionnel à Wade », puisqu’à la vérité, il avait soutenu un Programme commun, celui de la CA 2000, autour d’un Candidat unique, pour diriger une équipe. Ce candidat s’est avéré être Wade par circonstance, et même avait failli être Niasse, si Wade n’avait pas déféré aux injonctions du Pôle de Gauche, pour rentrer au bercail de son refuge Parisien.

C’est pourquoi, dès que Wade, après la victoire, ait tourné le dos au Programme de la CA 2000, le PIT, malgré sa participation au Gouvernement de Wade, n’a pas hésité, une seule seconde, à le dénoncer publiquement et à le combattre.

Mais, ce qui est révélateur des divergences entre le PS et le PIT, ce n’est pas seulement leur différence de culture politique et de parcours, c’est aussi, la position de la « crème » de ce Parti, qui rejette , dans le contexte post « Assises nationales », toute candidature de la Société civile à la candidature unique de Benno, sous prétexte, que « la conquête du pouvoir ne correspond ni à (sa ) vocation, ni au sens de (son) engagement » !

Ainsi, le PS est contre un « Gouvernement des Partis », et contre un « candidat de la Société civile » pour diriger un Gouvernement de la République ! Son option est donc, incontestablement un « Gouvernement d’un Parti », au service de son Secrétaire Général, élu au suffrage universel direct, pour régenter la vie de la Nation, comme cela a été le cas durant leur quarantaine d’années de règne, et la décennie sous Wade !

C’est exactement avec ce type de régime que les « Assises nations » ont décidé de rompre, pour refonder notre Etat sur des bases républicaines, démocratiques et citoyennes !

Il est vrai, qu’il ya une contradiction de fonds entre le « Document de Synthèse des Conclusions des Assises nationales », qui propose l’élection du Président au suffrage universel direct, et la « Charte de Bonne Gouvernance » qui se donne comme objectif de « rompre avec les types de régimes connus depuis 1962 », qui repose sur l’élection du Président au suffrage universel direct.

Cette contradiction est l’affaire, principalement, des Partis politiques qui concourent à l’expression du suffrage du peuple, et par conséquent, ont le devoir de la trancher. C’est l’une des questions que la Commission de Benno dirigée par monsieur Thiam devrait trancher par consensus. Elle est, intimement, liée à la nature du régime politique.

C ‘est pourquoi, si un Parti est pour l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, il le met automatiquement au dessus du Premier Ministre désigné par la majorité à l’Assemblée nationale, même si la constitution reconnait à ce dernier le pouvoir de « définir la Politique de la Nation ». Il va détenir, à ce titre, une partie du pouvoir exécutif qui serait hors du pouvoir de contrôle de la représentation nationale. Cela est tout le contraire des conclusions des Assises nationales, qui disposent qu’aucune parcelle du pouvoir exécutif ne pourra plus échapper au contrôle du pouvoir législatif. Il est donc clair, que cet objectif ne peut être atteint, que si tout le pouvoir exécutif est entre les mains d’un Premier ministre, désigné par la majorité des membres de l’Assemblée nationale. Dans ces conditions, le Président de la République ne peut être élu que par un suffrage universel indirect. C’est ce type de régime politique qui est appelé « régime parlementaire ».

C’est pour cette raison que si, en se référant au Programme de la CPA de 2007, la « crème » du PS affirme que son Parti est pour un « régime Parlementaire équilibré » avec un Président de la République élu au suffrage universel direct qui partage, avec le Premier Ministre, le pouvoir exécutif, il est évident que ce type de régime ne diffère pas avec le « régime Parlementaire rationalisé » de Wade, qui n’est rien d’autre , qu’une pâle version du « régime Présidentiel déconcentré » en vigueur dans notre pays depuis 1962, avec lequel les Assises nationales se sont données l’objectif de rompre, dans le cadre de la Refondation de l’Etat.

A cet égard, il est symptomatique de constater que cette « crème » socialiste ne peut même pas distinguer un « titre » d’un article de journal, qui est toujours de la responsabilité de la Rédaction, du « contenu » d’une interview, dont les termes n’engagent que la personne interviewée.

C’est ainsi, que je suis critiqué pour le « titre » qui affiche « le PS est le seul Parti dans Benno contre le Régime Parlementaire », alors que, dans le texte de l’interview, aucun terme, que j’ai utilisé, ne permet de m’attribuer cette affirmation, qui est en pleine contradiction avec l’esprit et la lettre de mes propos selon lesquels, « Macky est pour un Régime Présidentiel, et le PS, pour un Régime Présidentiel Déconcentré » !

Pour des gens qui ont gouverné ce pays durant quarante, cet amalgame relève, non pas d’une ignorance, mais plutôt d’un manque profond de « culture politique démocratique ».

Jusque là, le débat sur ces questions a eu un niveau intellectuel acceptable, malgré les jugements d’intention portés à mon égard par la « crème » des Socialistes.

Mais, c’est quand elle a voulu, coûte que coûte, « blanchir » monsieur Thiam, en me taxant de « mauvaise foi », de « falsificateur », de « bonimenteur », et même de « rancunier », elle s’est révélée, faute d’arguments crédibles, entrain de « nager dans les eaux boueuses et nauséabondes du PDS », avec des propos aussi orduriers, qui n’ont eu, jusqu’ici, d’équivalents que chez Farba Senghor !

De même, le saltimbanque de service du PS, n’a pas hésité de me présenter comme quelqu’un de « vendu au pouvoir » ou à « un concurrent de PS dans Benno ». Cela reflète bien leur culture politique qui ne conçoit l’homme que « vendable et achetable », mais jamais capable, au nom des valeurs auxquelles il adhère et de son idéal, de sacrifier sa vie, sa carrière professionnelle, son bien être, et même la quiétude de sa famille, pour assumer et défendre publiquement ses convictions au service de son peuple.

Pour un Parti qui se targue d’avoir en son sein « le plus grand nombre de cadres qualifiés au Sénégal », cette « crème »-là ne le grandit aucunement. Elle ne s’est même pas donné la peine de vérifier les propos que j’ai critiqués de monsieur Thiam dans l’article du journal que j’ai cité, pour éviter de tomber dans le ridicule.

En effet, monsieur Thiam a dit, bel et bien, dans cet article qu’ « il faut rappeler que le mandat actuel de l’Assemblée nationale arrive à expiration le 30 Juin 2012. Il faudrait donc organiser des législatives de 2012, faire un référendum, organiser de nouvelles Présidentielles, de nouvelles Législatives, et en 2014, les Locales ».

Comment cette « Crème » des Socialistes ait pu, après avoir lu cela, me reprocher d’avoir dit que monsieur Thiam préconise d’organiser des législatives en 2012 avant le référendum, en me taxant d’avoir falsifié ses propos ? Qui est donc de mauvaise foi ?

De même, quand elle soutient qu’ « après le vote du référendum, il faudra organiser des législatives, mettre en place l’Autorité de Régulation de la Démocratie, (ARD) etc, » l’on voit bien la confusion qui règne dans ces têtes bien pensantes, à propos du calendrier des réformes préconisées par les Assises nationales.

Ainsi, quand monsieur Thiam parle « d’organiser des Législatives avant le référendum », la « crème » du PS, rectifie pour dire, il faut, après le référendum, organiser des Législatives, avant de mette en place l’organe censé les organiser, qui est l’ARD !

C’est à croire que ces cadres du PS n’ont pas participé aux Assises nationales, ni lu ses conclusions ! Pourtant, ils étaient bien là ! Pourtant, bien que tardivement, leur Parti venait d’acheter quelques exemplaires de la « Charte de la Bonne Gouvernance et de la Démocratie », à laquelle il a adhéré dés le début !

Ensuite, cette « crème » m’a accusé d’avoir « menti », quand j’ai soutenu que sur la question de « mandat de transition et gouvernement de transition , le PS, selon monsieur Thia, avait changé d’avis ».

Là aussi, si elle avait pris la précaution de vérifier l’article du journal que j’ai cité, elle aurait évité de se présenter en « avocat du diable ». En effet, monsieur Thiam n’avait-il pas dit, dans cet article « maintenant, il y a des différences d’approches dans Bennoo, c’est qu’il ya des Partis politiques qui soutiennent qu’il faudrait un Président de transition. Cela veut dire que le Président élu en 2012 ne sera là que pour conduire les réformes institutionnelles, et de mener un programme économique et social d’urgence. Parmi les tenants de cette position, il y en a qui pensent que la période de transition doit durer un an, d’autres 18 mois, etc… Le PS avait envisagé toutes les positions et avait manifesté une ouverture pour cette position (souligné par nous). Mais , après avoir écouté d’autres membres de Benno, et des réactions de l’opinion publique qui pensent qu’avoir un Président de Transition serait anti démocratique, nous avons revu notre position (souligné par nous). Plus loin, il soutient qu’ « un Président élu pour un mandat de cinq ans, peut bien conduire la Transition pendant un à deux ans, et continuer pour terminer son mandat » (souligné par nous).

Donc, si dans ces conditions, « revoir sa position » pour prendre le contrepied de la position précédente n’est pas « changer d’avis », l’on peut se demander alors ce que les mots veulent bien dire !

Toujours est il, que l’argument consistant à rejeter le Président de Transition sous prétexte que la réduction à 1 an, voire trois ans, d’un mandat de Président élu pur 7 ans serait anti – démocratique, ne tient pas la route, car comment, la réduction de ce mandat de 7 à 5 ans ne serait elle pas aussi, anti- démocratique ?

Il n’est donc pas rationnel de vouloir une chose et son contraire en même temps. C’est cette contradiction que j’ai relevée dans l’argumentaire de rejet du Président de Transition de monsieur Thiam, qui a fait perdre les pédales aux « sommités » du Parti Socialiste, au point de les rabaisser au niveau des « orduriers » du PDS.

En faite, leur position sur la transition n’est pas différente de celle que Wade en avait à 2000. « Elisez moi pour un mandat de 7 ans que je consens de raccourcir à 5 ans, durant lesquelles, je vais consacrer la première année aux réformes institutionnelles prévues par le Programme de la C.A 2000 » !

Au résultat, il a refusé de démissionner de sons fonctions de Chef de Parti, qui était une disposition, tant de la constitution héritée de Diouf, que du Programme de la C.A 2000. Ensuite, il tenu un référendum pour l’adoption d’une nouvelle constitution aux antipodes de ce qui a été prévu dans le Programme de la C.A 2000, en renforçant les pouvoirs déjà exorbitants du Président de la République, avec le soutien du PS. !

L’erreur du Pôle de Gauche a été, non pas « d’avoir fait confiance à Wade », mais de n’avoir pas dissocié, dans le Programme de la C.A 2000, de façon claire et nette, « la période de Transition de 9 à 12 mois », et « le mandat du futur Président post Transition », avec les conditions afférentes à l’acception de toute candidature à la Présidence de la Transition.

Le PS voudrait que l’on ne tienne pas compte de cette erreur pour récidiver encore en 2012, sous prétexte qu’il n’est plus possible d’avoir un homme comme Wade !

Où étaient donc ces « sommités » du PS, quand Diouf refusait de s’appliquer les dispositions de la constitution interdisant le cumul des fonctions de Chef de Parti et de Président de la République ?

Où étaient elles donc, quand Diouf refusait toute réforme tendant à diminuer les pouvoirs déjà exorbitants du Président de la République ?

S’il n’y a plus quelqu’un comme Wade, n’y a-t-il pas, au Sénégal, quelqu’un comme Diouf ?

Il ne s’agit donc pas de personne, mais de « programme » pour transformer notre société, plombée par le long règne du « Régime Présidentiel Déconcentré ».

D’ailleurs, l’expérience de la CPA en 2007 ne montre t’elle pas, qu’un « Programme de mandature autour d’un Président élu, au suffrage universel direct pour cinq ans », n’est pas porteur d’une candidature unique, à cause des pouvoirs exécutifs que détient encore le Président, qui peut, à tout moment les rendre exorbitants ? Il n’est, non plus, porteur d’une lutte commune efficace, conte la fraude électorale, à cause de l’engagement, de chaque base politique, autour des intérêts de son candidat ; ce qui a rendu inopérante la large coalition contre la fraude « Clarté Naleer » de Février 2007.

Le « Programme de mandature » est donc le meilleur moyen d’aboutir à la pluralité des candidats dans Bennoo, comme cela a été le cas en 2007 avec la CPA, avec ses conséquences néfastes sur la lutte contre la fraude électorale.

Devrait- on donc, en direction des perspectives électorales de 2012, faire table rase de l’expérience de 2000 et de 2007?

Ne devrait –on pas tirer toutes les leçons positives de nos listes communes en Mars 2009, pour aller ensemble aux Présidentielles avec un candidat unique de Bennoo ?

Là aussi, le comportement du Ps à la tête des collectivités locales ne peut pas servir de référence à une plus grande confiance de ses partenaires à son égard. Et ce serait une erreur fatale au Ps, que de croire, que le « fonctionnement des collectivités locales dirigées par Bennoo n’est pas bloqué », donc, que c’est un signe de comportement républicain de ses s élus ! La vérité est que, si elles fonctionnent encore, c’est, en grande partie, due à l’adversité flagrante du régime envers les collectivités locales sous le contrôle de Bennoo ; ce qui pousse les partenaires du Ps à faire preuve de tolérance et de solidarité, mais nullement d’adhésion à la manière dont ces collectivités locales sont gérées. Le plus tôt le PS en prendra conscience, le mieux ce sera pour le développement d’un climat de confiance entre nos élus dans les collectivités locales.

Malgré cela, Il ne s’agit pas d’être contre une candidature du PS à la candidature unique dans Bennoo, mais bien de savoir, qu’en cas où son candidat n’est pas retenu, le Ps irait –il avec son candidat au Présidentielles contre celui de Bennoo ?

Niasse a déjà dit qu’il s’alignerait, et Macky a dit clairement qu’il est pour un régime présidentiel, pour un programme de mandature et pour la pluralité des candidatures de Bennoo. Donc, s’il ne change pas, aucun consensus avec lui n’est possible.

C’est compte tenu de cette réalité dans Bennoo, qu’il faut prendre la pleine mesure des propos de la « crème » du PS, affirmant qu’il y a « une bipolarisation des formations politiques de l’opposition en perspectives de 2012 autour d’un clivage candidature unique/candidature plurielle ». C’est cette bipolarisation qui irrigue en fait les contradictions notées ça et là sur le programme de transition, et le Président de Transition. Mais tout cela est lié au type de régime politique et à la refondation de l’Etat.

C’est pour cela que la Commission dirigée par monsieur Thiam a été mise sur pied par Bennoo, pour trouver le consensus le plus large possible sur le type de régime, le contenu et la durée de la transition.

Mais, après les positions tranchées de son Parti, publiquement assumée par la « crème » du PS, il est peu probable que monsieur Thiam soit encore en mesure de trouver un large consensus sur les questions soumises à sa Commission.

Comment comprendre que le PS, ait pu, avant la fin des travaux de la Commission, brandir des positions, qui manifestement le mettent en porte à faux avec la majorité des membres de Bennoo, de l’aveu même de monsieur Thiam ?

Sans doute, la nostalgie des « affaires », que le PS confond avec l’exercice du pouvoir, dopée par une fausse interprétation des résultats des élections locales de Mars 2009, a tellement aveuglé ces « sommités » socialistes, qu’elles ne peuvent même pas imaginer que leur Parti n’ait pas de candidat en 2012 !

Pourtant, si le PS est électoralement puissant que proclamé, il serait du plus grand intérêt stratégique pour son Secrétaire Général, de plaider pour une transition la plus courte possible, avec un Président qui met en œuvre avec une équipe consensuelle, les mesures de Refondation de notre Etat, pour, qu’avec un système électoral réellement démocratique, transparent et indépendant de l’exécutif, briguer la majorité à l’assemblée nationale, et prendre en main tout le pouvoir exécutif.

Un retour pareil aux affaires du PS serait très honorable, pour avoir participé à la création des conditions qui auront permis de battre Wade et de refonder l’Etat.

Mais, un tel détour est insupportable pour les nostalgiques du pouvoir, qui ne rêvent que d’un retour immédiat aux « affaires », et pour les tenants d’un « Régime Présidentiel Déconcentré ».

Un pareil aveuglement serait fatal à la carrière politique du Secrétaire Général du PS.

En effet, une troisième défaite électoral, à la tête du Parti, le ferait immanquablement partir par les « loups et louves aux dents longues », qui lui contestent déjà le doit d’être considéré comme le candidat « naturel de leur Parti » pour briguer le suffrage des Sénégalais, ou conduire leur liste nationale à des Législatives.

Sa défaite électorale est inexorable, puisque même Monsieur Thiam, et de la « crème » du PS reconnaissent que Wade serait battu, avec ou sans candidat unique de Bennoo, « si les élections sont transparentes ». (souligné par nous)

Tout le monde sait, et eux-mêmes en premier, que les élections au Sénégal sous L.S.SENGHOR, sous Diouf ou sous Wade, n’ont jamais été libres, démocratiques et transparentes, et qu’il a toujours fallu une forte coalition au tour d’un candidat (ou d’une liste commune), en mesure de contrer l’ampleur des fraudes, pour qu’elles n’entachent pas le résultat final, afin d’imposer un second tour.

C’est comme cela que les élections s’étaient passées en 2000 et en Mars 2009.

La dispersion des principales forces, au premier tour, a toujours fait le lit à la fraude massive et à la proclamation de la victoire du Parti au pouvoir, dés le premier tour.

Le Secrétaire Général du PS ne mérite pas un si triste sort, avec tout ce qu’il a enduré pour rendre le PS fréquentable et le porter à un niveau aujourd’hui, qui fait tourner la tête aux nostalgiques du pouvoir.

Le sort de la nouvelle alternance, pour une véritable alternative civile, républicaine, démocratique et citoyenne, dépend beaucoup des rapports de forces au sein du PS, entre « nostalgiques du pouvoir » et les « vrais amis » du Secrétaire Général.

Leur ligne de démarcation pourrait même se manifester, dés maintenant, avec ceux qui veulent renouer avec leur « opposition républicaine », et ceux qui militent pour un vrai engagement de leur Parti dans la prise en charge, dans le cadre de Bennoo, sur le terrain, les revendications des populations en lutte, en étroite collaboration avec le « Cadre de Concertation des Mouvements de la Société Civile », à qui la « crème » du PS nie tout droit de briguer la candidature de Bennoo pour solliciter le suffrage du peuple, et assurer la Présidence de la Transition.

C’est cette démarcation, dans le court terme, qui permettrait au PS, de jouer son rôle irremplaçable dans la lutte contre la candidature de Wade, pour son départ immédiat du pouvoir, pour ouvrir une Transition constitutionnelle, que Bennoo devrait utiliser pour refonder l’Etat sans attendre 2012.

Ce départ prématuré de Wade n’est nullement un « très hypothétique départ », comme le considère la « crème du PS », mais, c’est une question à l’ordre du jour, qui est devenue une exigence populaire pour abréger les souffrances du peuple.

C’est pourquoi, il est urgent de s’accorder sur un « Programme de Transition », pour être en mesure de le porter, quelque soit ce que le futur réserve à Wade: Départ prématuré ou départ par les urnes.

Rien ne devrait donc pouvoir faire échouer le travail de la Commission présidée par Serigne MBaye Thiam. Il y va de la responsabilité des hommes et des femmes, encore lucides et suffisamment patriotiques du PS, autour des vrais intérêts politiques de leur Secrétaire Général, et ceux de la Nation, pour relever honorablement ce défi.

Fait à Dakar le 8 Septembre 2010

Ibrahima SENE PIT/SENEGAL

Xalimasn.com

5 Commentaires

  1. Mr séne vous avez déversé un long pathos douteux mais il est évident que ce me mbaye vous a bien mouché. Il vous a obligé à rester sobre au moins un jour de ce mois bénniOn voit bien que votre journée a été laborieuse pour répondre. Mais votre réponse est loin du niveau de la lettre de me et surtout très confuse avec beaucoup de fautes; de gammaire et d’orthographe. Tout le monde sait que vous ménageait khalifa parceque vous allait souvent le taper. Et puis franchement s’il ya quelqu’un qui ressemble à un saltimbanque entre me et vous c’est bien vous avec votre barbe hursite, vos habit toujours sale et vos énormes chaussures poussièreuse. Me n’a pas besoin de répondre nous les jeunesses nous suffisons pour régler votre compte. Qui est ce que vous représentez pour jacasser comme çà. On ne vous a pas dit que me mbaye vient d’arriver dans notre parti après l’alternance car ça fausse toutes les choses que vous avez écrits. Arréter de faire le fou le pit ne vous a pas chargé de ce que vous dites et vous ne représente meme pas un quartier. Franchement qui voterait pour vous aprè vous avoir vu et entendu.

  2. C’est vrai le PIT n’a rien n’a voir avec les conneries I Sene qui n’en fait qu’à sa tête depuis que nous lui avons préféré le digne magatte Thiam. Il y a même des camarades qui sont content que maître Mbaye lui ait bien botté le derrière. Ill faut respecter les partenaires.

  3. Mr ou Mme Ka, avant de vous attaquer aux fautes d’orthographe et de grammaire de Mr Ibrahima Sene, vous feriez mieux de revoir les vôtres. Pour un commentaire d’un paragraphe, j’ai relevé au moins trois fautes. Je vous les rappelle: « Tout le monde sait que vous ménageait khalifa parce que vous allait souvent le taper ». On écrit plutôt « Tout le monde sait que vous ménagez khalifa parce que vous allez souvent le taper ». « vos habit toujours sale et vos énormes chaussures poussièreuse ». On écrit plutôt « vos habits toujours sales et vos énormes chaussures poussièreuses ».
    « ça fausse toutes les choses que vous avez écrits ». On dit plutôt « ça fausse toutes les choses que vous avez écrites. »
    Ngua Baal Ma Akheu

  4. Ibrahima Sene, membre d’un de ces partis politiques nains qui ne vivent que par le chantage. Le Pit contre WAde a collabore avec Abdou Diouf, le meme Pit a collabore avec Wade de 2000 a sa mise a la porte. Comment Ibrahima Sene peut regarder les Senegalais droit aux yeux et essayer de parler de lutte du Pit ? Ce parti a toujours ete un parti de collabos se donnant au plus offrant. Comment une formation politique qui a meme du mal a donner une caution financiere pour des elections de peur de la perdre, car elle n’atteignera pas la barre fatidique exigee pour tout remboursement de cette caution, peut pretendre faire partie de ceux qui veulent designer des candidatys. La politique du YOBALEMA de ces petits partis politiques, doit cesser. Quelle est la date du dernier meeting populaire du Pit en zone rurale ? C’est a cause de ces modes de chantages alors que votre electorat ne fait meme pas 0,2%, que Wade vous debarques. Vous gueulez plus que vious representez au niveau des electeurs. Le terrain politique, ce n’est pas des salles de classe ou le maitre pense pouvoir faire avaler du n’importe quoi a ses eleves. Plus question de laisser des partis politiques ne representant rien, gueler a longueur de journee rien que pour dire : Il ne faut pas nous oublier. La mauvaise fois de Ibrahima Sene, c’est d’essayer de faire table rase sur le fait que de 2000 a la periode a laquelle Wade a foutu Amath Dansokho et consorts hors du gouvernement, SEUL le Ps etait le SEUL parti politique qui s’opposait et n’a pas voulu collaborer avec Ndiombor. Ou etiez-vous, Mr SENE ?
    Si vous aimez tant parler de programme ou de pacte, montrez aux Senegalais un document portant la signature de Wade ou d’Idrissa Seck en date de fin 1999/2000 prouvant que vous avierz bien convenu avec eux, comment il fallait gouverner. Vous tous, sans exception, qui aviez supporte WAde en 2000, assez fait montre de naivete en ne lui faisant signer rien. Peut-etre qu’en realite, vous ne croyiez meme pas a la victoire en 2000.
    Que les partis politiques et surtout certains de leurs membres comme Ibrahima Sene qui sont eternellement sous perfusion financiere de la part du plus offrant, se taisent.

  5. A mon humble avis ce débat montre tout simplement le malaise qui se trouve à l’intérieur de Benno. Et c’est un débat malvenu, nous devenons tous retrouver notre sérénité et voir les choses en face.Le peuple sénégalais est fatigué peut être c’est peut dire.Une chose est sûre sans candidature unique nous serons battus à plates coutures et le pouvoir resteras dans les mains des libéraux.

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