Les chercheurs dans le flou

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A la Suite de la décision du ministre du Budget de ne pas approuver le budget 2013 de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (Isra), le Syndicat autonome de la recherche agricole et agro-alimentaire (Saraa) hausse le ton. A travers une note de presse dont nous avons reçu une copie hier, les chercheurs s’insurgent contre le fait de ne pas percevoir leurs indemnités de recherche et de logement mais également le rappel des différentes augmentations de salaires octroyées par l’Etat à toutes les structures publiques et parapubliques.

La décision du ministre en charge du Budget de ne pas approuver le budget de 2013 de l’Institut sénégalais de Recherches Agricoles (Isra) inquiète le Syndicat autonome de la recherche agricole et agro-alimentaire (Saraa) dudit institut. Dans une note de presse du collectif des chercheurs de l’institut dont nous avons reçu une copie, l’Assemblée générale constate que, malgré l’effort constant de l’Etat, «les autorités de l’Isra trainent à appliquer les dispositions dudit Règlement d’Etablissement, surtout concernant les chercheurs».

Selon la note, «les chercheurs n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de recherche et de logement, 16 mois après. Pis, les autorités de l’Institut ne donnent aucun signe de règlement». En plus des indemnités citées, les chercheurs exigent aussi le «rappel des différentes augmentations de salaires octroyées par l’Etat à toutes les structures publiques et parapubliques».

Ces impairs, selon le Saraa, nuisent «considérablement à l’existence d’un climat social apaisé et décourage sérieusement les chercheurs qui continuent de quitter l’Institut vers d’autres structures jugées plus attrayantes».

Les chercheurs toujours dans une logique de dénonciation de ce qu’ils qualifient «d’injuste», n’ont pas manqué de relever que «la recherche agricole dans le développement de l’agriculture, avaient signé les nouveaux textes pour freiner l’hémorragie néfaste à l’ISRA et à une recherche de qualité».

Exigeant le payement sans délai de toutes les sommes dues, l’Assemblée générale tenue le 13 avril dernier prévient qu’elle se réserve, sans ambages, «le droit d’user de tous les moyens légaux (…) pour se faire respecter et alertent les autorités étatiques sur l’utilisation de l’argent du contribuable mis dans une structure publique pour le bien être de l’agriculture sénégalaise».

Tout est parti de la délibération du Conseil d’administration de l’Isra, tenu le 7 mars 2013, qui avait arrêté le budget 2013 de l’institut, en recettes et en dépenses à 10 606 903 522 F Cfa. Soit une hausse de 3 267 319 752 F Cfa en valeur absolue et 44,52% en valeur relative. Dans ce même budget, les charges de personnel ont été arrêtées à 4 453 609 332F Cfa, soit un accroissement de 660 978 000F Cfa par rapport à 2012 et un déficit de 226 millions F Cfa par rapport à la subvention.

A cet effet, le ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dans une lettre en date du 3 avril 2013 adressée au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé, soulignait : «je voudrais attirer votre attention sur la nécessité de veiller à un équilibre financier de l’Isra et de circonscrire la masse salariale, dans la limite de la subvention (…), d’un montant de 4 080 000 000 F Cfa». Et de poursuivre : «des mesures coercitives doivent être prises dans l’immédiat, pour un retour à l’équilibre (…)».

Seulement, le ministre de l’Agriculture n’a saisi le directeur général de l’Isra que le 29 du même mois pour lui demander de lui transmettre une copie du budget de 2013, afin de fournir des éléments de réponses en son collège du Budget.

1 COMMENTAIRE

  1. La recherche ! oui. Mais pour « des chercheurs qui trouvent ». En outre, il est impératif d’évoluer de la relation traditionnelle très linéaire et verticale entre Recherche-Développement-Paysans, à une relation de type interactive entre Recherche-Développement-Paysans. Ce qui du coup implique une allocation de budget de l’ISRA entre ces 3 mondes en lieu et place d’une allocation exclusive et exorbitante de fonds destinée à créer « des super bourgeois de chercheurs » dont l’impact de leur travail n’est destiné qu’à leurs poches et à leurs conditions de vie. En effet, les résultats de recherche doivent se faire sentir simultanément au niveaux de ces 3 mondes inter liés si nous voulons prôner une « recherche utile ».

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