Les misères des médias du service public préoccupent les députés

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Les difficultés rencontrées par les organes de service public, le nouveau Code de la presse, les programmes de télévision et les interférences téléphoniques ont alimenté les débats samedi soir à l’Assemblée nationale où les députés examinaient le budget 2013 du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique.

Deux organes du service public de l’information ont retenu l’attention des députés, par-delà les travées de la majorité de l’opposition parlementaire, plus précisément l’Agence de presse sénégalaise (APS) et la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).

La députée Hélène Tine (majorité) a plaidé le premier pour la dotation en moyens conséquents de l’agence nationale et de l’audiovisuel public. ‘’J’ai été surprise que l’APS qui devait recevoir 1 milliard de francs en soit à 300 millions’’, a-t-elle dit.

‘’On doit augmenter les moyens de l’Agence de presse sénégalaise. Les 100 millions de Francs CFA d’augmentation ne sont pas suffisants, il faut les augmenter’’, a suggéré le député Moustapha Ndiaye (majorité).

Lui emboîtant le pas, Modou Diagne Fada, président du Groupe parlementaire des Libéraux et démocrates (opposition), a demandé l’augmentation de la subvention de l’APS pour qu’il fasse son travail parce qu’étant la vitrine du pays.

Pour sa part, sa collègue Haoua Dia Thiam a indiqué qu’il était temps que les journalistes de la RTS, de l’APS et du quotidien Le Soleil soient mis dans de meilleures conditions.

Lui emboîtant le pas, le député Babacar Diamé a demandé une compensation financière conséquente à l’audiovisuel public, afin de lui permettre de faire face à ses charges récurrentes du fait du service public.

Au sujet de la réforme de la législation des médias au Sénégal, le député non-inscrit Elhadj Moustapha Diouf a dénoncé le projet de code de la presse.

‘’Le nouveau code de la presse est dangereux et la dépénalisation des délits de presse est dangereuse. La dépénalisation est dangereuse, on ne va pas voter le code’’, a-t-il lancé, avant d’être suivi dans cette position par trois autres députés, sur 34 intervenants.

Le député Cheikh Seck (majorité), pour sa part, a déploré les interférences téléphoniques notées sur les réseaux de téléphonie mobile, tandis que son collègue Mamadou Diokh a demandé la baisse du coût de la téléphonie.

Les parlementaires ont abordé d’autres sujets relatifs aux secteurs de la communication, des télécommunications et de l’économie numérique, sur lesquels ils ont interpellé le ministre de tutelle Cheikh Bamba Dièye, un ancien député.

Il en est ainsi de la redynamisation de la société nationale La Poste, de l’accès à l’information, de l’état des projets de code de publicité et de la mise sur pied d’un observatoire des sondages des médias.

Le budget 2013 du ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique a connu une baisse de 5,970 milliards de francs CFA, se situant à 5,109 milliards contre 11,080 milliards en 2012.

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