Les moutons se meurent dans les foirails

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Les pluies qui s’abattent sur le pays ne font pas des dégâts qu’au niveau des populations. Le bétail aussi en souffre, à l’image des moutons qui se meurent dans les foirails.

Les fortes pluies qui se sont abattues, dernièrement, sur toute l’étendue du territoire sénégalais ont fait beaucoup de dégâts. Des maisons inondées, des routes coupées, des personnes électrocutées, mais aussi beaucoup des animaux victimes de ces flots d’eau. En effet, on a tendance à oublier que les fortes pluies ont causé beaucoup de préjudices aux éleveurs, surtout les vendeurs de moutons qui, de plus en plus, ont du mal à sauver leur bétail.
Au niveau des foirails, notamment à Seras, le spectacle est désolant. On trouve ça et là des moutons couchés par terre, inertes. D’autres, extrêmement maigres, faibles et chétifs, essayent de se protéger du mieux qu’ils peuvent de la pluie en formant un bloc. Ce, sous le regard impuissant des bergers qui ne savent pas quoi faire, car n’ayant pas de tentes où abriter leur troupeau. Dans moins d’un mois, c’est la fête de la Tabaski et les moutons ne pouvant résister à ces fortes pluies se meurent petit à petit.
«Ces derniers temps, on a constaté beaucoup de dégâts. Surtout que l’actuelle mairie a vendu tout l’espace qui était prévu pour le stock du foin pour les moutons et cela peut entraîner des catastrophes avec l’arrivée de la Tabaski», renseigne le président de l’Union nationale des éleveurs du Sénégal, Amadou Gaëlle Kâ. Ce dernier, avec qui nous nous sommes entretenus par téléphone, soucieux des répercussions que ces fortes pluies peuvent avoir sur les préparatifs de la Tabaski, demande l’évacuation des eaux stagnantes au niveau des foirails.

Les éleveurs craignent des répercussions négatives pour la Tabaski
«Le mouton n’aime pas trop se trouver dans un espace rempli d’eau. Il faudra donc évacuer les eaux qui sont dans les foirails pour qu’il n’y ait pas de répercussions négatives pour la Tabaski. Si les vendeurs de moutons savent que l’espace est rempli d’eau, ils ne voudront jamais venir à Dakar pour y vendre leurs moutons», avertit-il, avant d’ajouter : «Tous les jours, les gens se plaignent en ce qui concerne l’état des foirails. Et tous les jours, nous faisons des rencontres pour essayer de trouver des solutions. Nous avions même envisagé de rencontrer la presse pour leur faire part de nos maux».
D’après Amadou Gaëlle Ka, pour la sécurité du bétail, il faut nettoyer les foirails. Sur ce, il ne manque pas non plus d’avertir : «Si on ne trouve pas de solutions très vite, c’est sûr que nous n’aurons pas le nombre de moutons qu’on voudrait pour la Tabaski. Et les gens vont migrer vers la Gambie, le Mali…».
Poursuivant, il indique que du fait que cette Tabaski coïncide avec la saison hivernale, «beaucoup d’éleveurs et les gens qui sont dans les champs auront peur de partir pendant cette période».
Par ailleurs, interpellé sur les pertes de moutons durant cette période hivernale, M. Kâ, s’abstient de donner un chiffre pour le moment. Mais, estime qu’il y a eu beaucoup de pertes.atunet.sn

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