Les jeunes Américaines atteignent de plus en plus tôt l’âge de la puberté, dès 7 ans dans plus d’un cas sur sept, selon une étude publiée, lundi 9 août, dans la revue américaine Pediatrics. Selon cette étude, menée auprès de 1 239 fillettes à New York, à San Francisco et dans l’Ohio, près de 15 % des petites filles montrent des signes de puberté précoce avec un développement des seins dès l’âge de 7 ans et une apparition de poils pubiens dès 8 ans pour près de 20 % d’entre elles.
Ce constat est valable pour les petites filles blanches – 10,4 % montrent des signes de puberté dès leur 7e anniversaire –, noires (23,4 %) et hispaniques (14,9 %). A 8 ans, 19,1 % des petites filles, toutes origines confondues, ont des poils pubiens tandis que ces chiffres grimpent à 31,6 % pour les enfants noires et à 18,9 % pour les hispaniques. L’étude note que l’importance de cette puberté précoce est nettement plus marquée si l’on compare ses résultats à des études réalisées en 1997. « La proportion de petites filles qui connaissent un développement des seins dès l’âge de 7 et 8 ans, particulièrement chez les fillettes blanches, est plus importante que chez les filles nées il y a dix ou trente ans », écrivent les auteurs.
OBÉSITÉ ET PRODUITS CHIMIQUES
S’ils se défendent de constituer un échantillon national et de donner les causes de cette puberté précoce, les auteurs estiment que ce phénomène physiologique pourrait d’abord être lié à l’obésité infantile et à la présence de certains produits chimiques dans les produits alimentaires ou de beauté. Sont notamment en causes les produits qui contiennent des agents chimiques proches de l’estrogène. Les auteurs notent également qu’une puberté précoce est souvent associée à de la tension artérielle et un taux de sucre trop élevé, symptômes qui sont fréquemment le lot des diabétiques.
Une étude danoise publiée en 2009 avait déjà observé que la puberté chez les filles de deux échantillons européens était plus précoce entre 1991-1993 et 2006-2008. Elle avait montré que le développement des seins chez les jeunes filles intervenait en 2006 1,02 an plus tôt qu’en 1991. L’étude évoquait également l’influence probable de produits chimiques capables de modifier le système endocrinien qui régule les hormones.
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