Les propositions de la CNRI sont d’une « très grande qualité », selon Niasse

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Le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse loue la « très grande qualité » des propositions faites par la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), tout en précisant qu’elles ne sont pas applicables avec la même rigueur qui sied pour la Bible ou le Coran.

Le président de la République, Macky Sall, avait désigné le professeur Ahmadou Mahtar Mbow pour diriger la CNRI, qui vient de proposer un avant-projet de Constitution très critiqué au sein de la coalition au pouvoir comme dans l’opposition, mais aussi par la magistrature.

« Le débat n’est pas de savoir si l’on est pour ou contre cet avant-projet de Constitution. […] Cela dit, personne ne doit pouvoir dire que ce document est mauvais ou que son contenu est négatif. Au contraire, c’est un document d’une très grande qualité, qui a été réfléchi, élaboré, travaillé et proposé par des Sénégalais qui ont fait l’effort qu’il fallait pour ce travail », a déclaré M. Niasse dans le quotidien L’Observateur.

« Cela dit, ce document est un ensemble de propositions, et non des décisions », a-t-il souligné, précisant qu’il s’exprime en tant que leader d’un parti politique (l’Alliance des forces de progrès), et non en sa qualité de député ou de président de l’Assemblée nationale.

Moustapha Niasse pense qu' »il ne faut pas diaboliser ceux qui ont fait ce travail », l’avant-projet de Constitution.

« Il ne faut pas non plus s’attendre à ce que ce qui figure dans ce document soit appliqué comme la Bible ou le Coran », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP) semble opter pour la voie référendaire, en ce qui concerne l’examen des réformes proposées par la CNRI. « Ce travail ne s’impose [pas] au chef de l’Etat. Ce sont les Sénégalais qui doivent le prendre en charge », a-t-il soutenu.

Ahmadou Mahtar Mbow et ses collègues proposent que le chef de l’Etat sénégalais ne soit plus autorisé à diriger un quelconque parti politique. Ils suggèrent aussi que tout parti démissionnaire du groupe parlementaire avec lequel il a fait élire des députés à l’Assemblée nationale ne soit pas autorisé à en créer un nouveau.

L’avant-projet de Constitution, remis récemment par la CNRI au président Macky Sall, définit clairement les délits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite par le président de la République et les autres personnes exerçant un mandat public.

Le délit de haute trahison, vaguement défini par la loi sénégalaise, est maintenant clairement expliqué dans l’avant-projet de Constitution. Ses auteurs proposent des réformes judiciaires incluant la création d’une Cour constitutionnelle dotée de pleins pouvoirs.

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