Les travailleurs pensent que la démarche consistant à faire des audits aux frais d’une entreprise confrontée à des difficultés de trésorerie structurelles, alors que la Banque mondiale, la Cour des comptes s’y sont déjà attelés ; la réforme en cours et le diagnostic préalable déjà effectué, montrent que les considérations de départ de ceux qui veulent régler les problèmes de la Senelec se sont heurtées à la réalité et à la complexité du sous secteur de l’énergie électrique.
« Les audits qui sont pris comme préalables pour toute solution de sortie de crise, intriguent du fait que le mode de sélection de ces cabinets d’audits, ne semble pas exempt de favoritisme », pensent les travailleurs affiliés à la Sutelec.
Les travailleurs pensent que le diagnostic est clair, « aucune entreprise ne peut rester stable avec des charges supérieures à ses rentrées, surtout quand s’y ajoute une tutelle omniprésente au quotidien, un management instable et tatillon, une fraude égale à 20% du produit fini, des pertes techniques importantes et la liste n’est pas exhaustive ».
« Au même moment, le gouvernement qui devait verser de l’argent pour combler ce gap entre le coût réel de l’électricité et le coût supporté par le consommateur ne suit pas. D’autre part, le fait de mettre en place une commission très hétérogène où d’anciens directeurs côtoient des imams et des responsables d’associations de consommateurs, relève du saupoudrage du point de vue de l’efficacité. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas penser que des solutions en sortiront. A Ziguinchor, c’est le retour des groupes de location après qu’on ait laissé les groupes fonctionner sans pièces de rechange après le fameux fuel « contaminé ». On s’attendait à ce que les déclarations sur les commandes de pièces soient suivies d’effet. Aujourd’hui une nouvelle période s’ouvre et chacun y va avec ses prêts à porter, en oubliant souvent l’essentiel », ajoutent les travailleurs.
Les travailleurs disent qu’ils ne comprennent pas ce qui est à la base du report de la mise en place de la centrale à charbon annoncé pour 2011 et aujourd’hui 2014. « Quelles sont les raisons d’un tel report ? Ne sommes nous pas avec le même gouvernement ? », se demandent-ils.
« Gti continue de se comporter comme elle veut, ce qui devait faire réfléchir sur les contrats avec les privés. Aujourd’hui, la location des groupes ne peut être supportée par Senelec. Elle doit mettre ses moyens sur la maintenance des centrales existantes et leur suivi, une politique commerciale hardie et des outils logistiques adaptés et non virtuels. L’année commerciale décrétée n’a pas connu pour le moment de réussite non du fait des travailleurs mais du budget annoncé qui n’est totalement mis en place. Ce qui explique que la fraude a encore de beaux jours », pensent les travailleurs de la Senelec.
Ils soutiennent que la Senelec n’a besoin que d’argent, de la mise en œuvre de ce qui était déjà planifié, de la rationalisation de ses ressources à travers une meilleure allocation de celles-ci, d’un management cohérent et stable, mais pas d’audits continuels, de réformes annoncées et remises au placard et enfin d’investissements non étudiés.
NETTALI.NET –
au moins c’est bien que les travailleurs donnent leur point de vue et ils ont raisons, il ne faut pas vous laisser faire le courant est important pour tout le monde et vous étes mieux placés pour nous renseigner seulement il faut étre sur de ce que vous dites !!