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Lettre ouverte au Président de la République. (Par Alinar Ndiaye)

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Un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible et que les raisons qui l’ont déterminé à promettre n’existe plus (….)

Nicolas Machiavel

Excellence Monsieur le Président de la République,

Tout comme beaucoup de nos compatriotes, j’ai été choqué et révolté par une série de déclarations et de sorties synchronisées dans la presse de responsables politiques  qui s’agenouillent  à tout prix et par tous les moyens pour s’offrir à vous après une longue période de combat acharné et souvent non conventionnel contre vous, dans le seul dessein d’intégrer votre majorité, voir votre future équipe gouvernementale. Ce, depuis que la rumeur persistante d’un remaniement se précise de jour en jour.

En effet, ma qualité d’acteur politique et de membre fondateur du Courant Suqqali Soppi me commande de choisir la voix d’une lettre ouverte afin que nul n’ignore, pour m’adresser à vous afin que vous n’acceptiez pas cette offre publique d’allégeance de ces derniers pour avoir ravalé ce qu’ils avaient vomi. Ne tombez pas dans l’erreur et ne soyez pas sous l’emprise d’une pression ouverte, publique et sans finesse qui ne dit pas son nom.

En effet, le monde entier dans sa globalité fait face à l’une des plus grandes crises économiques de son histoire du fait des innombrables conséquences engendrées par la puissante pandémie du COVID 19 qui a fini par s’imposer comme l’adversaire le plus coriace et le plus imprévisible que l’humanité ai jamais connue. Devant cette situation de crise mondiale, l’essentiel des états de la planète sont en train d’élaborer et de décliner de nouvelles politiques, des réaménagements et de proposer des solutions pour faire face à cette crise.

Ainsi, en tant qu’Etat respectable, le Sénégal ne peut être  en reste de cette dynamique des nouveaux paradigmes de gouvernance économique pour sortir de cette crise.

Excellence, concernant notre pays, il ne fait aucun doute que la pandémie a fini par nous imposer sa marque avec une situation réelle de crise économique avec comme conséquences : la fermeture d’entreprises, la diminution d’emplois, l’arrêt de plusieurs chantiers, projets et programmes, la baisse des recettes douanières et fiscales, la baisse de l’activité portuaire, la réduction des importations et exportations, le réaménagement de plusieurs crédits, entre autres.

Ainsi, il faudra intégrer dans vos réflexions, projections et schémas que dans l’entendement de la majorité des sénégalais de qui vous tirez votre légitimé que la seule crise actuelle qui mérite une attention particulière, voir même un remaniement de votre gouvernement est économique et non politique.

Au plan politique, Il ne fait aucun doute que le Sénégal demeure malgré tout, un état stable avec des institutions qui fonctionnent, un pouvoir avec son président qui gouvernent parfaitement avec sa majorité parlementaire, une opposition qui est dans son rôle de s’opposer, une armée républicaine, une classe politique généralement responsable puisque imbue du sens patriotique du sursaut national. Dans ce contexte, le peuple sénégalais qui vous a bien élu pour votre second mandat reste vigilant et très regardant relativement aux choix que vous allez opérer dans le cadre d’un éventuel réaménagement de votre gouvernement ou ouverture de votre coalition.

Monsieur le Président de la République, ce peuple ne vous pardonnera jamais de vous voir mettre en place un attelage gouvernemental à connotation politicienne, de partage ou de recyclage d’hommes politiques au crépuscule de leur carrière et qui tentent avec par tous les moyens de se courber devant vous pour obtenir un strapontin, mais d’un gouvernement de techniciens compétents dans leurs domaines pour la mise en œuvre des programmes de relances économiques dont le pays a besoin pour venir à bout dans un court délai de cette situation de crise économique.

Vous n’avez pas le droit de donner l’impression que sous votre magistère, nous sommes dans une ère de partage de gâteau, parce qu’il n’y a aucune urgence qui vaille et qui puisse justifier le recyclage d’hommes politiques qui ne peuvent absolument rien vous apporter face à cette situation de crise économique majeure. En plus de froisser votre parti ainsi que vos alliés de la première heure, le peuple sénégalais vous en voudra à jamais et surtout dans ce contexte d’inquiétudes et d’observations.

En effet, personne ne s’oppose à l’ouverture, au dialogue et au sens élevé de l’esprit républicain, ce qui explique que l’ensemble des acteurs politiques de ce pays ont répondu à votre appel pour un combat unifié contre le COVID 19 en se rendant au Palais Présidentiel sur votre demande.

En outre, j’estime que nous sommes très loin des situations de la période 1988-1995 (Année Blanche, émeutes, évènements sénégalo-mauritanienne) qui avaient conduit à l’époque le président Abdou Diouf à former un gouvernement d’union nationale en 1991 et en 1995 au lendemain de la présidentielle de 1993 avec l’assassinat du Juge SEYE et des évènements du 16 février 1994 avec la mort des policiers.

Excellence, ce contexte-ci est très différent, il est celui du combat intelligent, technique, économique et sans aucune forme de calcul politique pour faire face à un fléau mondial qui est en train de plomber notre économie nationale au vu et au su de tous les sénégalais après avoir terrassé les plus grandes puissances économiques de la planète.

Alinard NDIAYE

Membre fondateur et du Comité d’Initiative du Courant Suqqali SOPPI

1 COMMENTAIRE

  1. Arrêtez vos stupides « lettres au président de la république » ! Comme s’il n’y avait pas de sujets 100 fois plus utiles pour les populations comme les mesures d’hygiène individuelle contre le coronavirus, la protection de l’environnement, le civisme citoyen, la propreté et la sécurité dans nos quartiers, la formation des étudiants à distance, etc. etc. etc. Vous nous pompez l’air avec vos bêtes « lettres au président de la république » waay !

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