La Loi sur la parité dans les instances électives fait l’unanimité. Femmes des partis politiques, de la Société civile et des organisations syndicales ont exprimé samedi au président de la République leur satisfaction sur le projet. Me Wade promet d’aller plus loin en menant des concertations avec le secteur privé pour la promotion des femmes dans les entreprises.
Impossible de lire à travers le discours l’appartenance politique des femmes ce samedi 24 avril au Palais de la République. Socialistes et libérales sont côte à côte. Femmes des centrales syndicales et de la Société civile sont également bien assises dans la salle des Banquets. Elles ont toutes la même satisfaction sur l’institution d’une Loi sur la parité absolue dans les instances électives. Auteur de cette Loi, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, est vivement félicité par la gent féminine du Sénégal. « Je salue ce projet. Plus de la confiance, les femmes ont foi en la réussite de ce projet », déclare Mme Fatou Sow Sarr, initiatrice de la rencontre avec le chef de l’Etat.
La sociologue plaide la continuation des décisions pour la parité totale. « Vous êtes en train de montrer au monde la voie à suivre », lance-t-elle, avant que l’ancien ministre, Mme Maïmouna Kane, déclare : « les femmes se sont retrouvés sans considération des obédiences politiques ». « A l’unisson, nous saluons un acte d’une très grande portée politique. Nous sommes fières que le Sénégal soit un pays phare qui donne à la femme la plénitude de ses droits. Nous remercions de tout cœur le président », a dit Mme Kane, qui appelle toutes les femmes à accompagner le projet jusqu’à son terme.
La responsable des femmes de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Mme Mata Sy Diallo, estime de son côté que le projet a été une volonté politique forte du président Wade.
« Ça a été un courage face aux hommes. Nous sommes à côté de vous pour la réalisation de cette Loi. Je suis sûre que vous ne ménagerez aucun effort pour matérialiser le projet. Les femmes sont plus sûres et plus honnêtes », a affirmé Mata Sy Diallo. Et la « lionne du Ndoucoumane » de manifester un intérêt par rapport aux options politiques du chef de l’Etat sur la promotion de la femme et la Décentralisation. Une lecture qu’elle dit avoir faite à travers la thèse que Me Wade a rédigée en 1959.
L’air décontracté, les responsables des femmes socialistes, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, précise avoir soutenu toutes les bonnes initiatives que le chef de l’Etat a prises. « Je vous félicite. Depuis des décennies, nous luttons pour ça. Vous l’avez réalisé. J’en suis contente », lance le maire de Louga. Dans la même veine, Mme Khady Fall Tall, présidente de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) estime que la lutte de la couche féminine remonte à un siècle, avant de prier : « l’adoption de cette, loi je n’en doute guère, va passer comme lettre à la Poste ».
Reconnaissance des droits des femmes
Proche collaboratrice du président de la République, Mme Aminata Tall, est revenue sur le parcours politique du président Wade. « Je vous ai suivi en tant qu’homme politique et en tant qu’homme de pouvoir vous battre pour les femmes. Vous vous êtes battu pour que les femmes fassent l’objet d’une bonne représentation au Parlement et dans les autres instances de décision », rappelle-t-elle. Et la Secrétaire générale de la Présidence d’ajouter : « depuis 2000, la femme a occupé une bonne position dans la politique du gouvernement. C’est un jour de gloire et la victoire pour les femmes ».
Visiblement satisfait de la marque de reconnaissance des femmes, Me Wade a donné les raisons qui l’ont poussé à instaurer une Loi sur la parité.
Il y a une certaine logique
« Vous aurez compris qu’en présentant une loi sur la parité, ce n’est pas un acte de politique politicienne. Il y a une certaine logique que j’ai toujours poursuivie depuis 1974. Quand j’étais dans le gouvernement sous Abdou Diouf, on n’avait pas un aréopage de femmes de niveau universitaire dans lequel on peut faire un choix. Maintenant on a des femmes dans toutes les qualifications », déclare le chef de l’Etat. Le président a rappelé les options qu’il a déjà prises avant la présentation du projet. Il s’agit notamment la parité absolue sur la liste de la Coalition Sopi 2007 lors des élections législatives, le Sénat et le Conseil économique et social avec 40% de femmes. « La dernière étape ne pouvait qu’être la parité absolue, selon le président, qui souligne que la Loi sur l’égalité entre hommes et femmes dans les instances électives relève d’une application d’un certain esprit de la Constitution. Il s’agit de l’équité entre tous les citoyens ». Pour le chef de l’Etat, ce n’est pas une récompense, mais une reconnaissance des droits des femmes.
« Dans notre entendement, la loi impose la parité à l’Assemblée nationale. Elle exige aussi la parité absolue au Sénat et dans toutes les autres institutions électives dont les conseils d’administration des entreprises où l’Etat est majoritaire », selon le président Wade. Il promet d’engager des concertations avec le secteur privé pour la promotion des femmes dans les entreprises n’appartenant pas au gouvernement. « Les femmes libérées de tous ces soucis pourraient se consacrer à autre chose. C’est un processus de libération des femmes dans l’intérêt du Sénégal », lance Me Wade.
Babacar DIONE
lesoleil.sn
Comme toujours les femmes sont d’éternelles enfants. Avoir les envolées lyriques exceptée Aminata Mbengue on sait que le niveau d’étude n’est finalement pas aussi déterminant. Que faites vous alors de la compétence? Cela veut dire alors que si 10 femmes et 10 hommes se présentent à une compéttion pour 4 places on coupe la poire en 2 pour les 2 sexes quitte à ce que les dames ou les hommes soient constituées que de cancres!!!!
Cette idée , outre son caractère loufoque est même dangereuse en ce qu’elle transforme ces 2 êtres complémentaires (Dieu a fait exprés) en potentiels adversaires. Déjà on entend des femmes dire des énormités du genre les femmes sont plus honnêtes. Et pourtant à la Mecque tous les cas de vol sont le fait de femme sans compter d’autres dérapages. Je pense que l’équilibre naturel existe et il faut surtout pas y toucher et pour protéger les femmes de la discrimination mettons en place des structures mixtes cette fois ci pour examiner les cas avérés de harcellement ou discrimination dans l’emploi ou ailleurs avec possibilités de poursuites judiciaire. Cela vaut mieux que tout ce verbiage creux.