l’Union africaine inquiète après la « tentative de coup d’État » en Guinée-Bissau

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Des tirs nourris ont été entendus mardi après-midi dans le secteur du palais du gouvernement pendant un conseil des ministres, à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau, petit pays d’Afrique de l’Ouest à l’histoire politique troublée. Si leur origine n’est pas encore claire, la Cédéao a « condamné » une « tentative de coup d’État ». ?Suivez en direct les derniers développements.

20 h 40 : « la situation est sous contrôle », annonce le président Embalo

Dans une intervention diffusée depuis le palais présidentiel, le président Umaro Sissoco Embalo a annoncé que « la situation est sous contrôle », signifiant au passage qu’il a pu retourner au palais présidentiel.

20 h 20 : l’Union africaine très « inquiète » de la « tentative de coup d’État » en Guinée-Bissau

L’Union africaine (UA) s’est également dit très inquiète de la « tentative de coup d’État » en Guinée-Bissau, où une fusillade nourrie a été entendue près du siège du gouvernement dans la capitale. « Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, suit avec grande inquiétude la situation en Guinée-Bissau, marquée par une tentative de coup d’État contre le gouvernement du pays », écrit dans un communiqué l’UA.

19 h 10 : le président Embalo assure « aller bien »

Après plusieurs heures de confusion, le président Umaro Sissoco Embalo a assuré « aller bien » et ne pas être dans les mains d’assaillants, lors d’un appel téléphonique au correspondant de l’AFP à Bissau, Ali Badou, a affirmé ce dernier lors d’un entretien à France 24.

Cette ancienne colonie portugaise d’environ deux millions d’habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force politique. Depuis son indépendance en 1974 après une longue guerre de libération, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), 16 tentatives de coups d’État et une valse des gouvernements.
José Mario Vaz, élu président en 2014, a été le seul chef de l’Etat depuis l’instauration du pluripartisme à terminer son mandat sans être destitué ou assassiné. Depuis, le pays s’est engagé vers un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservé de turbulences à répétition, mais sans violence.

En 2019, la dernière présidentielle a été marquée par une crise électorale, aboutissant aux investitures de deux chefs d’État rivaux : l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, candidat PAIGC, contestait la victoire attribuée par la commission électorale (CNE) à un autre ex-Premier ministre, l’opposant Umaro Sissoco Embalo.
En avril 2020, après quatre mois de blocage la Cédéao a reconnu M. Embalo, ancien général de 49 ans, comme président.

18 h 40 : le sort du président Embalo inconnu, bilan incertain

Une grande confusion règne toujours plusieurs heures après les premiers tirs, y compris pour un éventuel bilan de blessés ou victimes. Le sort du président Embalo reste également inconnu. Selon une source sécuritaire de Reuters ayant des contacts dans le bâtiment, des personnes auraient été atteintes par les tirs.
Selon un correspondant de l’AFP, des hommes lourdement armés encerclaient toujours le complexe, à la périphérie de la ville non loin de l’aéroport. Ils tenaient la population et les journalistes à distance. Ce correspondant de l’AFP a rapporté qu’un homme en arme l’avait sommé de s’éloigner en le mettant en joue.

18 h 25 : un incident intervenu trois jours après un remaniement contesté

Selon l’antenne en portugais de la radio allemande Deutsche Welle, l’incident a lieu trois jours après un remaniement ministériel décidé par le président Umaro Sissoco Embalo. Ces nominations ont toutefois été critiquées par le parti du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam dans un premier temps. Selon des experts, ce remaniement aurait de facto « mis de côté » le Premier ministre.

18 h : le Portugal appelle ses citoyens à « rester chez eux »

L’ambassade du Portugal en Guinée-Bissau a « recommandé » aux citoyens portugais résidant dans le pays ouest-africain de « rester chez eux » après les tirs nourris autour du Palais du gouvernement. « L’ambassade du Portugal en Guinée-Bissau recommande à tous les citoyens portugais résidant en Guinée-Bissau, compte tenu des récents événements, de rester chez eux et d’attendre de nouvelles informations », a indiqué le communiqué publié sur le site de l’ambassade.

17 h 50 : écoles fermées, des véhicules militaires sillonnent les rues

Après les premiers tirs dans l’après-midi, les militaires autour du palais du gouvernement tenaient les gens à distance du bâtiment, localisé à la périphérie de la ville, non loin de l’aéroport. Un correspondant de l’AFP a rapporté qu’un homme armé l’avait sommé de s’éloigner en le braquant avec son arme.
De nombreux véhicules militaires chargés de soldats sillonnaient les rues. Les alentours étaient en proie à des mouvements d’habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes, ainsi que les écoles.

17 h 45 : le chef de l’ONU demande « l’arrêt immédiat » des combats à Bissau

Le secrétaire général de l’ONU a réclamé dans un communiqué « l’arrêt immédiat » des combats à Bissau et « le plein respect des institutions démocratiques du pays ». Antonio Guterres est « profondément préoccupé par les informations sur des combats intenses à Bissau », précise son communiqué.
Selon des correspondants de l’AFP sur place, des tirs nourris se poursuivaient dans le secteur du palais du gouvernement dans la capitale.

17 h 35 : la Cédéao « condamne » une « tentative de coup d’État »

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné la « tentative de coup d’État » en cours, selon elle, en Guinée-Bissau et a demandé aux militaires de « retourner dans leurs casernes ».
« La Cédéao condamne cette tentative de coup d’État et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement », a déclaré l’organisation sous-régionale dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Des tirs nourris ont retenti, mardi 1er février, près du palais du gouvernement à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau, où un conseil des ministres devait se tenir, selon des correspondants de l’AFP sur place et un journaliste de Reuters. L’origine des tirs n’était pas encore connue, mais ce petit pays lusophone d’Afrique de l’Ouest a connu de nombreux putschs depuis son indépendance du Portugal en 1974.
Selon notre correspondante à Dakar Sarah Sakho, le président Umaro Sissoco Embalo et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam y étaient présents pour un conseil des ministres extraordinaire. Le bâtiment était alors encerclé par des hommes lourdement armés, selon des correspondants de l’AFP. Aucune information n’était disponible dans un premier temps sur la cause exacte des tirs.

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