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MALI : LES « BÉRETS ROUGES » PRENNENT L’ORTM, TIRS NOURRIS À BAMAKO ET À KATI

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Les éléments de la garde présidentielle (Bérets rouges) fidèles au président déchu Amadou Toumani Touré (ATT) ont pris lundi soir le contrôle de l’Office de radio-télévision du Mali (ORTM, publique), alors que des tirs étaient entendus à Bamako et à Kati, quartier général de l’ex-junte au pouvoir, rapportent des medias.

Des « bérets rouges » ont pris l’ORTM, télévision d’Etat malien, a indiqué une source de la radio-télévision publique, citée par l’agence Xinhua. Un peu plus tôt, des fusillades nourries ont éclaté à proximité d’un pont stratégique sur le fleuve Niger et aux abords du bâtiment de la radio-télévision publique, ont affirmé des témoins à l’agence Reuters.

Interrogé par l’AFP sur la situation à Kati, ville-garnison proche de Bamako qui abrite un camp militaire servant de quartier général de l’ex-junte au pouvoir, le capitaine Samba Coulibaly, membre du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre, ex-junte au pouvoir) a déclaré : « Je suis sous le feu ».

Un porte-parole de la junte a expliqué qu’il s’agissait d’une tentative de contre-coup d’Etat de la part de militaires fidèles au président renversé et contraint à l’exil. « Ce sont des éléments de la GP de l’ancien régime qui cherchent à renverser le cours de la situation (…) Nous avons la situation sous contrôle », a déclaré à Reuters Bacary Mariko.

Le Mali connaît une crise politico-militaire depuis mi-janvier aggravée par un « hallucinant » coup d’Etat, le 22 mars contre le président ATT. Des groupes armés ont profité du coup d’Etat pour accélérer leur offensive et prendre le contrôle des trois régions administratives composant le Nord : Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le Mali en deux.

Sous la pression de la Cédéao et de la communauté internationale, la junte a signé un accord-cadre qui a permis d’amorcer un retour à l’ordre constitutionnel avec la démission formelle du président renversé ATT et l’investiture le 12 avril du chef de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré comme président par intérim. Mais plusieurs observateurs soupçonnent les putschistes de ne pas vouloir se mettre à l’écart.

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