Manifestation à la maison du Ps : Des sauvageons de Convergence socialiste agressent le reporter du Quotidien

La récente sortie du président de Convergence socialiste réclamant la démission de Ousmane Tanor Dieng de la direction du Parti socialiste (Ps) a installé un malaise au sein de cette formation. Des militants se réclamant de Convergence socialiste ont prononcé, hier, lors d’une rencontre, l’exclusion de Malick Noël Seck.
Des militants du Ps se réclamant de Convergence socialiste (Cs) ont prononcé, hier, l’exclusion de leur président et camarade, Malick Noël Seck. Pape Sow et Cie l’accusent d’activités subversives visant à saper le moral des troupes et d’atteinte à l’autorité de leur secrétaire général. On se rappelle que le leader de Convergence socialiste avait demandé la démission de Ousmane Tanor Dieng pour avoir, dit-il, échoué à faire revenir au pouvoir le Ps, mais aussi d’avoir accepté de nouer des alliances contre-nature en s’alignant derrière Moustapha Niasse de l’Afp dans le cadre des élections législatives dont ce dernier est tête de liste. Apparemment cette sortie a beaucoup dérangé jusqu’au plus haut sommet, comme en atteste la virulence du ton employé par les contempteurs de M Seck. «La Convergence socialiste condamne fermement et avec la dernière énergie les attaques impertinentes et insultantes à l’endroit de notre secrétaire général Ousmane Tanor Dieng», lit-on dans la déclaration préliminaire distribuée à la presse. Dans le même temps, leur meneur Pape Sow ajoute : «Nous ne cautionnerons jamais une telle forfaiture dictée par l’opportunisme et l’égoïsme.» Avant d’asséner : «Forts de tous ces arguments, nous nous désolidarisons de notre camarade et ne le reconnaissons plus comme coordonnateur de notre structure. Le Bureau ici présent s’est réuni et a décidé de son exclusion.» Comme pour répondre à ceux qui s’interrogeaient sur la valeur juridique d’une telle sentence, le conférencier ajoute que c’est conforme aux textes de Convergence et du Ps. Toutefois, M. Sow n’était pas en mesure de fournir le procès-verbal qui a consacré l’exclusion de M. Seck. «Nous le gardons pour nous !», se contente-t-il de rétorquer.
Les boucliers de Tanor Dieng y sont allés de leurs déballages pour dire que Malick Noël Seck est jaloux du secrétaire général des jeunesses socialistes, Barthélemy Dias, investi à la 9e place. «Le départ de Wade a été un tournant et, pour lui, fini la galère ; l’heure de la récompense a sonné comme l’indique le dossier de candidature déposé au forceps», ont-ils accusé. Il trouve dans l’attitude de leur compagnon matière à raillerie, lui qui, selon eux, se voit trop beau, et petit-bourgeois confondant socialisme et anarchisme. Autre joyeuseté : «Malick Noël Seck est le prototype même de l’enfant politique médiocre qui ne savoure les avantages de sa réputation qu’incarcéré où le statut de détenu politique propulse immanquablement la victime sur le devant de la scène médiatique. Entretenir cette renommée demande de la prestance et non de l’intempérance en­vers ses contempteurs.»
Argument de la force contre la force de l’argument : Une convergence féroce contre le reporter du Quotidien
Le reporter du Quotidien a été agressé, hier, par les jeunes du Ps. Son seul tort : avoir posé des questions qui dérangent. D’abord sur l’identité du présidium, ensuite sur la capacité de Tanor à faire gagner le Ps dont le score dégringole depuis le congrès sans débat et enfin sur une preuve par le procès-verbal de la réunion ayant exclu Malick Noël Seck de la Convergence socialiste. «Ça commence à faire trop. Vous êtes envoyé ; vous osez dire que vous ne me connaissez pas ? Quand Malick déposait sa lettre au Conseil constitutionnel j’étais avec lui», braie un certain Baidy Sy. Face à la menace insistante, le reporter plie bagages et quitte l’enceinte de la maison du Ps. Pour autant, il n’est sauvé, puisque le type en compagnie d’un autre, va le trouver pour déverser sur lui toutes sortes d’insanités. Il ne doit sa survie qu’à la foule qui avait commencé à se masser. Qui disait que seuls le Pds et ses nervis avaient le monopole de la violence ?

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