Dans un article paru dans « Le Monde Afrique », du 13 février 2019, le journaliste Matteo Maillard peint Ousmane Sonko, l’un des 5 candidats à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 février prochain, sous un jour pas du tout reluisant.
Dans cet article intitulé « Ousmane Sonko, un candidat antisystème pas si rebelle que ça », Monsieur Maillard souffle le chaud et le froid.
Sous le couvert d’une fausse objectivité que trahissent ses sources souvent imprécises, le correspondant du journal « Le Monde » présente le candidat de la Coalition Sonko Président comme un homme prêt à renoncer à ses principes les plus fondamentaux pour accéder au pouvoir.
Son titre assez évocateur « Ousmane Sonko, un candidat antisystème pas si rebelle que ça », en dit long sur ses intentions de faire passer aux yeux de l’opinion l’image d’un candidat qui avance masqué et qui, au fur et à mesure, dévoile son vrai visage. Ce qui est une façon subtile de le décrédibiliser et, par ricochet, de tenter de décourager ses militants et sympathisants qui ne cessent de s’accroître considérablement.
Ainsi, Monsieur Maillard, vous n’hésitez pas à présenter ses partisans comme « Un électorat qui rejette le monde occidental et ses valeurs, de la défense des droits de l’homme à la protection des minorités sexuelles, et que Sonko arrive à capter ».
Dans cette perspective, les militants de PASTEF-Les Patriotes et de la Coalition Sonko Président sont contre tout qui relève des droits humains, lesquels sont incarnés par l’Occident.
Quant aux droits des « minorités sexuelles », il nous faut plus de clarification pour en avoir le cœur net.
S’il s’agit des homosexuels, des lesbiennes et des autres pratiquants de rapports sexuels contre-natures, c’est la société sénégalaise qui n’en veut pas.
Monsieur Maillard, vous devez comprendre que, malgré l’existence de valeurs universelles ou « universalisables », chaque peuple, chaque civilisation, chaque société, a sa propre façon de voir le monde.
Evidemment, lorsque l’on voit le monde avec les yeux de sa propre culture, on se « trump » lourdement.
Pascal ne nous a-t-il pas enseigné, dans Les Pensées, que : « Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà » ?
En outre, vous vous appuyez sur les suppositions d’un diplomate européen anonyme pour convoquer les origines casamançaises qui feraient d’Ousmane Sonko un étranger dans son propre pays, un homme traumatisé par « les bruits des balles » qui « marqueront ses souvenirs ».
Monsieur Maillard, Ousmane Sonko, à l’instar de tous les Sénégalais, est certes affecté par le conflit casamançais mais n’est ni un « traumatisé » ni un mécontent.
C’est un Sénégalais bon teint, fils de la Casamance, du Baol, du Fouta Tôro et du Gandiol.
Il a fait toutes ses études dans son pays, parmi les siens, à Thiès, à Ziguinchor et à Saint-Louis.
Comme vous le précisez vous-mêmes, Ousmane Sonko est sorti Major de sa promotion de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et a exercé pendant 15 ans la fonction d’Inspecteur du trésor.
Sachant qu’il a juste 45 ans, voyez par vous-mêmes, depuis quand il a commencé à bénéficier de l’un des salaires les plus élevés de son pays.
Appuyant toujours sur le registre de la peur, vous faites allusion à son appartenance religieuse au groupe communément appelé « Ibadou rahmane » ; ce qui n’a rien à voir avec le salafisme.
Il s’agit juste d’une communauté religieuse orientée vers l’application stricte de la sunna du Prophète Mohamed (PSL), sans s’affilier aux confréries existantes au Sénégal.
Beaucoup d’entre eux ne connaissent même pas « Sala » pour être salafistes.
L’islam pratiqué par Ousmane Sonko et ses coreligionnaires est bien compatible avec celui soufi pacifique des 90% de musulmans sénégalais.
Et puis, il s’agit bien d’une élection présidentielle, dans une république laïque et démocratique qui s’appelle le Sénégal.
Tout président qui sera élu le 24 février est obligé de respecter les aspirations et les convictions profondes des Sénégalais, qu’il s’appelle Ousmane Sonko, Madické, Idrissa Seck, Macky ou Issa Sall.
Monsieur Maillard, dans votre pièce de théâtre, Ousmane Sonko le rebelle, l’antisystème, le brillant inspecteur des impôts et domaines, le défenseur de la souveraineté nationale, le salafiste, devient le Tartuffe, prêt à faire de la « consensualité », en s’alliant avec le diable pour « lisser son image rebelle antisytème ».
Par conséquent, il s’habille en « costumé ajusté », porte des « lunettes rondes », interrompt son programme pour rencontrer l’ancien président Abdoulaye Wade, s’allie avec Pierre Atepa Goudiaby « qui a construit pour les classes dirigeantes africaines et lui a prêté son siège », et s’entourage d’une « dizaine de vigiles vêtus en treillis de surplus militaires siglés ‘’US Navy’’ ».
Monsieur Maillard, ce qui est étonnant, c’est que parmi vos sources, vous ne citez aucun partisan d’Ousmane Sonko.
Nous savons aussi qu’Ousmane Sonko, pour des raisons de calendrier, a décliné votre demande d’entretien.
Nous osons espérer que ceci n’explique pas cela.
Pour terminer, Monsieur Maillard, nous vous invitons à vous renseigner davantage et à mettre l’accent sur des éléments essentiels afin de crédibiliser vos publications.
L’essentiel pour nous, c’est de continuer à expliquer aux Sénégalais la pertinence de notre programme « Jotna ».
Sur ce plan, nous sommes ouverts à votre jouranal.
Dr. Amadou SOW
Pool des Porte-paroles
Coalition Sonko Président
Vous pasteefiens, arrêtez de vous braquer et de vous poser tpoujours en victimes ! Répondez aux questions pertinentes et objectives du journaliste du Monde sur votre leader ! Ce sont les mêmes que tous les Sénégalais posent à M.12%. Avec toutes les casseroles qu’il traîne, ses promesses démagogiques, ses alliances contre-nature, ses reniements continus, sa tortuosité gênante, etc. etc. etc. vous ne nous vendrez pas Sonko Fusilleur comme un sain. Attention à la grande désillusion du 24 février…
Merci Lemzo t as tout dit.
Merci beaucoup Amadou SOW d’avoir pris le soin de recadrer ce commentateur.
Il est vrai que Le Monde et d’autres médias occidentaux commencent à voir en Ousmane SONKO un sérieux menace des intérêts de la France.
Quand un journaliste Français veux parler de la Russie, du Danemark , des USA ,et même du Maroc, en période électorale, il se déplace en général dans ces pays pour y faire des analyses sérieuses et professionnelle. Par contre, dès qu’il est question d’un pays Africains du continent noir, ce même journaliste juge très suffisant de rester chez-lui, de lire des sites du pays concerné et se permet de sortir son papier. C’est incroyable que le MONDE, journal de référence mondiale ait ait accepté un tel article peu objectif!
Erratum : … d’un pays Africain…
Le monde ce torchon prétentieux qui veux faire le Monde!