Mauritanie.Langues. Le feu « Négro » couve

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SIT IN DES ETUDIANTS MAURITANIENS
Ils réclament la tête du Premier ministre et celle du ministre de la culture.

Les déclarations du premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf sur « l’arabe instrument d’échange et de travail dans l’administration », continuent de susciter des réactions. Après celles des étudiants, essentiellement francophones, de l’Université de Nouakchott, au cours d’une manifestation tenue à Nouakchott, hier, c’était au tour des étudiants basés à Dakar d’organiser un sit in devant les locaux de leur ambassade pour exiger la démission du Premier ministre et celle du ministre de la Culture. En outre, ils ont demandé le soutien de l’Etat du Sénégal.

Les étudiants Mauritaniens au Sénégal ont organisé un sit in devant les locaux de leur ambassade hier. Ils protestent contre les déclarations de leur Premier ministre qu’ils jugent « discriminatoires ». Selon Baidy Mamadou, secrétaire général de l’Amicale des étudiants mauritaniens, « Mme Cissé Mint Boide, la ministre de la Culture chercherait à instrumentaliser la langue arabe à des fins politiques ». Baidy Mamadou ajoute : « nous voulons réagir face aux propos discriminatoires du PM et du ministre de la culture. Nous voulons qu’ils disent aux mauritaniens que dans ce pays il y a des négro-mauritaniens et des arabo-berbères. » Insiste-t-il. Ils exigent la démission du premier ministre car, ils estiment que ce sont des « propos discriminatoires ».

Prenant en grippe la ministre de la Culture, ils réclament aussi la démission de cette dernière pour ses propos tenus : « les langues nationales font obstacles à l’émergence de l’arabe. »

Selon Baidy Mamadou, les étudiants n’ont rien contre la langue arabe, mais actuellement, ils se trouvent que leur existence est menacée et que leur avenir est sombre. « Nous n’avons rien contre l’arabe, car il y a des négros qui apprennent l’arabe, mais ce qui pose problème, c’est l’instrumentalisation de la langue arabe pour exclure une communauté, et nous qui sommes au Sénégal nous avons appris le français, nous devons retourner au pays pour trouver du travail ».

Biram Dah Abeih, Président de Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste, membre de Sos Esclaves de Mauritanie, pour sa part, tire à boulets rouges sur les autorités mauritaniennes. Il soutient que « ces déclarations relèvent de racisme et qu’imposer sa langue, c’est comme une tentative de génocide de culturelle « Si la ministre de la Culture dit que la langue arabe n’a pas encore sa place en Mauritanie, cela m’étonnerait. », s’exclame t-il. « La Mauritanie est composée aussi de pulaars, wolofs et soninkés, avec leurs langues et que le pays appartient à tous. « On demande à Mme la ministre de démissionner, elle ne peut pas représenter la culture mauritanienne. ».

Le porte parole de l’amicale demande aussi au Président Ould Abdel Aziz de réagir contre ce qui se passe dans son gouvernement et de briser le silence. Par ailleurs, ces étudiants interpellent les autorités Sénégalaises et les autres pays à prendre ce problème à bras le corps.
AFRICANGLOBALNEWS.COM

1 COMMENTAIRE

  1. Mais pourquoi ils n’arrivent pas à créer un Etat où tout le monde est reconnu et a les mêmes droits tout simplement ! C’est cela la Force de l’Etat, sinon on a qu’un groupuscule intéressé.
    Je peux bien parler, mais au Sénégal on a aussi nos petites discriminations(entre amis) , cependant l’e-gnorance des autres nous parait toujours un gouffre comparé au nôtre 🙂

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