Le président sénégalais Macky Sall a affirmé mardi s’impliquer personnellement pour obtenir la libération de militants du mouvement citoyen sénégalais Y’en a marre arrêtés à Kinshasa, précisant qu’il allait intervenir auprès de son homologue congolais Joseph Kabila.
« Nous avons fait ce que nous devions faire en tant qu’Etat, c’est de défendre nos ressortissants », a déclaré M. Sall, disant avoir chargé, dès la nouvelle de l’arrestation dimanche, son ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, de prendre contact avec les autorités de la République démocratique du Congo (RDC).
« Moi-même je compte échanger ce (mardi) matin, si la liaison est établie, avec le président (Joseph) Kabila », a-t-il indiqué lors d’une rencontre avec les correspondants de la presse étrangère à Dakar.
« Il ne m’appartient pas de juger si c’est normal ou pas normal. Ma position en tant que président de la République du Sénégal n’est pas de rentrer dans ce débat. Ma position c’est de faire en sorte d’abord que les ressortissants sénégalais membres de « Y’en a marre » puissent être libérés et rentrer au bercail », a-t-il expliqué.
Les trois membres détenus de Y’en a marre, un collectif de jeunes, dont des rappeurs, en pointe dans la lutte contre l’obtention d’un troisième mandat par le précédent chef de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000-2012), « n’ont pas été maltraités, c’est ce qui nous a été rapporté par nos autorités consulaires », a souligné Macky Sall.
Ils ont été arrêtés dimanche lors d’une conférence de presse, de même qu’un militant du mouvement burkinabè « Balai citoyen », ainsi que des membres de l’organisation congolaise Lutte pour le changement (Lucha), parmi une trentaine de personnes, dont des journalistes et un
diplomate américain.
La plupart ont été relâchés lundi, mais les Sénégalais Fadel Barro, Aliou Sané et le rappeur Fou malade, le Burkinabè Sidro Ouedraogo et des militants congolais ont été maintenus en détention.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a dénoncé une « entreprise de déstabilisation », en plein débat sur un éventuel troisième mandat du président Kabila.
AFP
Quel doit être le discours de Maky pour demander une libération quelconque à Kabila. Il n’a pas honte
Les fanatisés doivent se faire à la réalité et s’assumer. Ils doivent comprendre que grâce à internet, le monde change. Grâce à internet, des pans entier du système sont entrain de tomber. En attendant qu’ils trouvent un moyen de museler internet, pour le moment, c’est internet qui les oblige à revoir les options. Et concrètement internet impose le coming out. La stratégie du secret absolu, du masque pour pouvoir agir dans l’ombre ne prospère plus. Les acteurs, jusque là masqués, sont de plus en plus surpris de se retrouver à la lumière du jour. Il faut s’assumer. Il faut faire tomber le masque et oser officiellement ce qu’on cachait, quelque soit ce qu’il en coûte. Il faut un coming out. Surtout qu’il devient de plus en plus difficile d’éviter le coming out forcé. Des homosexuels s’assument et s’affichent, faute de pouvoir continuer à vivre dans la clandestinité. Des francs maçons, des satanistes font de plus en plus tomber le masque et s’assument. Des membres de services secrets, hors carrière, révèlent de plus en plus leurs méfaits. Et de plus en plus, ceux qui étaient dans la clandestinité sont mis devant le fait accomplis du masque bas, par ceux qui tiennent le système. Parce qu’il le faut. Parce qu’il faut que les acteurs soient affichés, surtout quand ils ont atteint le point de non retour. A ce point les mettre au grand jour n’est plus dangereux pour leurs employeurs, puisqu’il leur est plus difficile de reculer que d’avancer. Ils ont déjà grillé leurs arrières.
Il ne sert à rien, aux membres de Y en a marre et des fanatisés, de nier l’évidence, d’autant plus que ce sont leurs patrons qui révèlent. Ils devaient plutôt se demander pourquoi brusquement la couverture tombe. Cette interrogation leur permettra de comprendre le système dont ils avaient cru, au départ, que la consommation de ses financements peut rester anodin.
Et demain, d’autres révélations apparaîtront au grand jour. Et il sera toujours plus difficile de se maquiller en patriotes qui défendent la démocratie en Afrique. Autant s’assumer pour ne pas continuer d’être ridicule.