Née à Freiberg, en Allemagne, d’un père sénégalais et d’une mère allemande, Nicole Brueckner est une cinéaste, réalisatrice et scénariste. Ayant fait sa vie entre l’Allemagne et l’Australie, cette sénégalo-allemande a décidé de tourner un film sur le Sénégal et ses retrouvailles avec la famille de son père. Entretien.
Qui est Nicole Brueckner Diouf ?
Je suis né à Freiberg, en Allemagne, et j’ai grandi à Berlin. À l’âge de 13 ans, j’ai déménagé en Australie avec ma mère allemande. Je suis une mère fière et responsable, et parviens a gérer l’éducation de mes enfants, et mon métier de cinéaste.
En 1991, j’ai obtenu un baccalauréat en arts visuels à l’université de Tasmanie, ou j’ai étudié l’art et la mémoire, la sculpture, la conception de bijoux et la photographie.
À la fin de mes études, j’ai eu l’opportunité de travailler avec «dinasour design», une marque bien établie de bijoux et d’articles de maison en Australie. Après cela, j’ai créé ma propre marque de bijoux, Diouf Jewellery. Tout en élevant mes 3 enfants et en prenant bien soin de ma famille, je gère ma propre bijouterie de mode à Byron Bay en Australie.
En 2008, je décide de retourner à l’université en Australie, pour passer un diplôme en écran et en média, car j’ai réalise que le cinéma inclurait toutes les passions de ma vie.
En 2010, mes 2 plus jeunes enfants, mon mari et moi avons décidé de voyager. C’est ainsi que nous avons parcouru toute l’Australie, visité Singapour, la Malaisie, le Cambodge, le Vietnam, Hong Kong, la Chien, la Mongolie, la Russie et le Finlande. Nous nous sommes finalement installes a Berlin, la ville de mon enfance. J’ai aussitôt créé ma propre société de production cinématographique dénommée «worldcolorstudio», qui est utilise également comme plate-forme pour d’autres artistes avec lesquels je collabore. À ce jour, j’ai travaillé pour et avec de nombreux cinéastes internationaux, notamment des longs métrages, des courts métrages et des vidéoclips. Je suis en train de développer un long métrage appelé « Usva » ainsi que le documentaire sénégalais appelé « Time »
2. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce film que vous avez décidé de tourner au Sénégal ?
C’est un documentaire biographique sur les retrouvailles avec mon père sénégalais et sa famille, et sur la découverte, de l’autre partie de moi même, ce a quoi ressemble l’autre moitié de mon héritage. C’est une découverte de soi, une sorte de retour dans un endroit que vous ne cherchiez jamais. C’est un amour pour la mère Afrique que j’ai enfin eu l’occasion de rencontrer.
3. Comment appréciez-vous la Téranga sénégalaise ?
J’adore les grands rires des sénégalais, leur hospitalité, leurs grands sourires chaleureux et j’aime particulièrement leur joie de vivre. Les gens vous voient et vous saluent lorsqu’ils passent.
4. Avez-vous des projets pour le Sénégal?
Mon plan est de mieux connaître ma propre famille et d’emmener mes enfants au Sénégal. Il y a une richesse dans cette culture, dans la simplicité de la vie qui, je le pense, a longtemps été perdue dans la culture occidentale. Avec mon film, je souhaite montrer la beauté du Sénégal et de ses habitants. Je suis en train de monter un projet qui permettra à un artiste et cinéaste sénégalais d’enseigner au reste du monde.
En ce 8 mars, quel est votre message à l’endroit des sénégalaises ?
Soyez fière, soyez indépendante et soyez libre. Connaissez votre culture et votre patrimoine, c’est le fondement de votre vie et sachez que l’éducation et la connaissance sont votre voie vers une vie plus épanouie.
