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Pierre Beregovoy, mécène du Festival : «Ceux qui critiquent le Saint-Louis jazz sont injustes»

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«Premiers partenaires du festival de Jazz de Saint Louis», selon ses organisateurs, la Bnp Paribas et sa filiale locale Bicis ont été chaleureusement remerciées par le Président du Saint Louis jazz et son équipe au terme de l’édition 2016. Le directeur général de la Bicis, Pierre Bérégovoy, a accepté volontiers de partager son regard sur le festival, tout en évoquant sans langue de bois les vraies raisons qui poussent la Bicis à continuer de soutenir ce festival.

Qu’est-ce qui motive l’institution financière que vous dirigez, la Bicis à véritablement continuer de soutenir le Saint-Louis jazz dont l’organisation est très critiquée ?
Je crois que les personnes qui critiquent le Saint Louis jazz sont à mon avis un peu injustes. Ce festival, je le fréquente maintenant depuis 4 ans. Chaque fois, c’est un très grand succès. Cette année encore, on a rencontré des difficultés, mais je crois que c’est encore un très grand succès. Le succès, il se lit sur les visages des festivaliers qui viennent, qui sont enchantés par ce qu’ils écoutent à la fois sur la scène in et sur la scène off. Ce succès, il se lit aussi sur le visage des musiciens. Ils expriment tout leur plaisir de venir jouer à Saint-Louis. Parce que le festival de Jazz de Saint –Louis, c’est pres­que un monument du jazz mondial. Aujourd’hui, ce rendez-vous est à presque 25 ans d’existence. L’année prochaine, ce sera les 25 ans. Les plus grands noms du jazz international sont venus jouer ici (Ndlr, L’entretien a eu lieu à Saint-Louis). Et je crois que c’est une certaine reconnaissance pour un musicien de jazz de venir jouer à Saint-Louis. Ce succès dont je parle, il se lit aussi sur le visage des commerçants saint-louisiens, des hôteliers, des restaurateurs, des artisans, de tous les commerçants qui profitent de cette très grande fréquentation pendant quelques jours. Je pense qu’il serait très heureux si d’autres événements pouvaient amener en permanence beaucoup de monde à Saint-Louis qui, au-delà d’être une capitale historique, culturelle, architecturale etc., a besoin d’événements comme le festival de Jazz de Saint-Louis pour attirer les populations importantes.

Malgré ces bons points que vous avancez, il y a des critiques… ?
Certes, il y a toujours les critiques, toujours les mêmes, d’ailleurs. Bon ! On les écoute et après on les oublie parce qu’on entend les mêmes choses tous les ans. Je crois que le Saint Louis Jazz reste un très grand succès, une fréquentation qui ne diminue pas y compris pour cette édition 2016. Alors, pourquoi le groupe Bnp PariBas, pourquoi la Bicis apporte son soutien au festival de Jazz de Saint-Louis ? Oui ! C’est une vielle histoire, ça fait partie de notre politique de mécénat culturel. Ça fait partie aussi de notre rôle social, économique de participer, à accompagner un événement qui favorise le développement économique de Saint-Louis. Parce que si Saint-Louis se développe, les activités de la Bicis à Saint-Louis vont se développer aussi. Donc il y a ces deux dimensions : une dimension de responsabilité sociale, environnementale en aidant la création artistique, en aidant l’existence d’événements comme le festival de Saint-Louis Jazz et puis on y a un intérêt encore une fois. Parce que nous avions des activités dans le nord du Sénégal, deux agences à Saint-Louis, une agence à Richard Toll, une autre à Ourossogui, une autre à Louga. Et plus ces régions se développent, plus notre intérêt est là aussi. Voilà, toute les raisons qui nous poussent à faire ce que nous faisons.

Après toutes ces éditions que la Bicis a soutenues, pouvez-vous aujourd’hui, mesurer ou quantifier la visibilité que ce festival a pu donner à la Bicis ?
Je crois que dans l’esprit de beaucoup, en tout cas dans l’esprit des populations qui demeurent au Sénégal, l’association entre la Bicis et le festival de Jazz de Saint-Louis, elle est claire, elle est affirmée. C’est presque 20 ans de partenariat. Donc, on est un peu inscrit là dedans. C’est comme aussi, le tournoi de tennis de Roland Garros aux Etats Unis, on appelle ça l’open Bnp Paribas. Bon on n’en est pas encore là à Saint-Louis. On ne le souhaite pas non plus, car le festival de Jazz de Saint-Louis, c’est le festival de Saint-Louis. Mais c’est clair qu’on est associé à ça. Et puis notre marque est une marque internationale. Je crois que pour tous les festivaliers qui n’ont pas la chance de demeurer au Sénégal mais qui viennent de l’extérieur pour quelques jours, ils reconnaissent dans notre logo, quelque chose qu’ils ont déjà vu ailleurs et je pense que la visibilité, elle est là. Qui plus est, on a affaire avec le président de Saint-Louis Jazz, le bureau etc., des partenaires avec lesquels on a noué une relation de partenariat et qui nous marquent aussi leur reconnaissance, qui nous citent. Voilà ! C’est vraiment un partenariat gagnant-gagnant qu’on a avec le festival de Jazz de Saint-Louis. Je pense que ce partenariat se poursuivra pendant de très longues années.

Vous n’aimez pas trop évoquer les chiffres, pour dire quel budget la Bicis met véritablement à la disposition du festival. C’est une volonté personnelle ou un choix de votre institution financière ?
Non ! Vous savez, on a un contrat, deux contrats d’ailleurs, un qui régit les relations entre la fondation Bnp Paribas et le festival et un autre contrat qui régit les relations entre la Bicis et le festival. Ce sont des contrats privés qui regardent les parties qui les signent. C’est ce qu’il faut savoir. Je précise encore une fois que le niveau de notre partenariat, est important mais ça c’est plus l’organisation du festival qui peut vous le dire. Parce que c’est important en proportion de ses besoins. Je crois que c’est important puisque le montant encore une fois est ce qu’il est. Mais la qualité du partenariat, est le plus important. Si on travaille ensemble depuis autant d’années, c’est qu’il y a d’abord une grande relation de confiance qui existe entre nous, qui s’est construite au fil des années et qui aujourd‘hui est presque une relation amicale entre nos deux institutions. D’un côté une association privée comme Saint-Louis jazz et de l’autre côté une entreprise marchande du monde financier comme le groupe Bnp Paribas et la Bicis.

Le Quotidien

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