Cette réflexion m’a été inspirée suite à l’écoute, sur RFI, de l’émission ‘’Autour de la question’’ qui aborde de façon originale et très digeste des sujets scientifiques très pointus ; entre autres questions : ‘’Pourquoi les bébés apprennent-ils si vite ?’’ (1) Certes, j’ai été conforté dans beaucoup de mes observations et convictions personnelles, mais aussi, comme beaucoup d’auditeurs, j’ai appris des choses fort intéressantes qui m’ont interpellé et incité à poursuivre la réflexion, à la lumière des Textes Sacrés. En effet, les bébés ne cessent de nous étonner par leurs performances dans l’apprentissage et leurs extraordinaires capacités cognitives (1) ; et de très sérieuses études associant une observation clinique attentive et des données paracliniques (techniques d’imagerie médicale et d’enregistrement de l’activité cérébrale) ont montré que les bébés avaient au départ une organisation cérébrale suffisamment évoluée pour leur permettre de communiquer véritablement avec leur entourage ; en d’autres termes, leur cerveau était ‘’câblé’’ pour être apte à divers apprentissages (1) ; cependant, leur développement psychomoteur est programmé de façon pratiquement invariable, avec ‘’la même succession d’étape’’, quelque soit l’environnement où ils évoluent (1). Les scientifiques invoquent une organisation des neurones pour expliquer ces phénomènes (1) ; mais à notre humble avis, cela n’est guère suffisant ; il y’a véritablement un mystère autour de cette question et il n’est guère superflu d’envisager l’existence d’un processus supra-cérébral très subtil. En vérité, toute réflexion sérieuse sur toute problématique aboutit, à terme, inéluctablement vers une certaine impasse (mystère) qui suscite nécessairement l’existence, en amont, d’une réalité transcendantale, au point qu’on peut légitiment douter qu’un athée puisse être un vrai savant. Mais, il faut reconnaître qu’il n’est pas facile pour un scientifique formé à l’école française, matérialiste par essence et par excellence, de parler de Dieu ou même d’afficher sa croyance (et donc ses convictions) ; en vérité, cette attitude est très réductrice et il est donc grand temps de se rebeller et de donner aux sciences sociales (dont la religion) leur véritable place dans la recherche scientifique ; oui, elles doivent en constituer le premier temps, en suscitant des axes de recherche et des hypothèses fondées sur des convictions solides, à priori ‘’inébranlables’’, mais qu’il faudra impérativement vérifier. Ainsi, foi et science ne sont pas antinomiques – Bien au contraire ! En effet, d’éminents savants étaient particulièrement impliqués dans les sciences religieuses ; pour ne citer que Newton qui fut un éminent physicien et mathématicien, quoique grand mystique (1) ; il était persuadé que les prophètes de la Tradition biblique appréhendaient les vérités de l’univers (1), et il avait raison dans un certain sens, car, en vérité, ces derniers détenaient une science et une sagesse que n’embrassaient pas forcément leurs contemporains, et les Textes Sacrés qu’ils apportaient avaient vocation d’expliquer le monde que Dieu avait créé de science certaine – oui, point de hasard ! [(16. Les Abeilles : 89) ; (29. L’Araignée : 43-44)]. A noter que les lois de la nature ne sont que le fait de l’immuabilité de la coutume de Dieu – les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets (35. Le Créateur : 43). Ainsi, pour ce qui est de l’esprit humain, il est illusoire d’envisager d’apporter un éclairage aussi ‘’rationnel’’ que celui des Textes Sacrés ; et toute découverte scientifique ne vient que confirmer leur véracité en tant que révélations divines.
En vérité, l’homme naît avec des potentialités illimitées dont Dieu l’a dotées, au commencement, lorsqu’Il eut décidé d’en faire son vicaire sur terre (2. La Vache : 30-33) ; ainsi, par l’apprentissage, l’homme ne fait que redécouvrir ce qu’il savait déjà, au commencement (bien avant sa naissance) ; ceci expliquerait vraisemblablement, entre autre, le fait étonnant que les bébés apprennent si vite et acquièrent des connaissances qu’ils n’ont jamais apprises. Et très certainement, il faudrait aussi tenir compte de l’intercession de l’intercession des ‘’anges-gardiens’’ de l’homme – Une réalité certaine (13. Le Tonnerre : 11). En outre, dans la perspective religieuse, toute chose a une âme (17. Le Voyage Nocturne : 44) ; c’est ce qui explique l’affection que l’on peut avoir avec une personne, et même avec toutes les choses considérées à tort comme des objets inanimés (tout son environnement) ; ainsi, on comprend mieux les relations ‘’télépathiques’’ et toutes les autres phénomènes parapsychiques qui peuvent exister entre les bébés et leurs parents (reconnaissance, compassion) – de même que toutes les interactions entre l’état psychique des parents et celui de leurs enfants. Oui, l’état psychique de l’enfant est le miroir de celui des parents. En vérité, pour appréhender véritablement la psychologie de l’homme, il faut nécessairement envisager la perspective religieuse ; en effet, Dieu créa l’homme harmonieusement, dans sa forme la plus parfaite (état angélique) ; mais pour l’éprouver, Il le rabaissa à son niveau le plus bas (âme animale), voilant ainsi la plupart de ses dons (potentialités) ; puis l’exhorta ensuite à retrouver son état initial (angélique), au prix d’une lutte âpre contre sa nature, par la foi et l’accomplissement de bonnes œuvres (95. Le Figuier : 4-6) ; c’est dire que l’homme a une tendance innée à suivre ses désirs et pulsions (12. Joseph : 53) ; ce qui le place sur une trajectoire de perdition, s’il n’est pas éduqué selon la tradition religieuse, pour la transmission de valeurs positives (103. Le Temps : 1-3) ; ainsi, il est impossible d’éduquer un enfant sans le contrarier ; il faut donc nécessairement trouver un équilibre entre la permissivité et la rigueur pour lui assurer un développement psychologique optimal, jusqu’à la puberté. A noter qu’au-delà de la maturité (40 ans), la persistance de l’incrédulité et (ou) de la perversité entraîne inéluctablement, à plus ou moins brève échéance, une régression des acquisitions psychologiques (intellectuelles) et une accélération des processus du vieillissement, secondaire à une involution de l’esprit. Et c’est là qu’il faudra rechercher véritablement les causes intimes de la Maladie d’Alzheimer (démence sénile précoce) qui fait actuellement des ravages dans les pays occidentaux déjà gravement frappés par un vieillissement de la population (En France, près de 900.000 personnes souffrent de cette affection).
Au demeurant, l’Esprit Humain a été l’objet de très nombreux travaux et colloques – dont celui organisé par le Vatican et qui avait réuni les plus éminents neurobiologistes, généticiens, théologiens, psychiatres, paléontologistes et psychologues du monde entier, dont des Prix Nobel [entre autres : Pr Carlo Rubbia, Membre de l’Académie Pontificale des Sciences, Prix Nobel de Physique, Directeur Général du CERN, Genève (Suisse) ; Pr Carleton Gajdusek, Prix Nobel de Médecine, Directeur du Laboratoire d’Etudes sur le Système Nerveux Central de l’Institut National de Santé de Bethesda (USA) ; Pr Gerald Edelman, Prix Nobel de Médecine, Professeur de Neurobiologie à l’Université de Rockefeller de New-York (USA)]. Une telle initiative fut saluée en son temps ; il est très souhaitable qu’elle soit réactualisée, en ces périodes de remise en question de toutes les certitudes d’antan, avec la participation de scientifiques et théologiens musulmans, ce d’autant que toutes les religions monothéistes convergent sur la plupart des principes. En vérité, même pour le musulman, le Christ – qui est une émanation de l’Esprit divin – est indéniablement la manifestation la plus parfaite et la plus énigmatique de l’Esprit Humain (4. Les Femmes : 171) ; le Coran confirme qu’il a parlé au berceau et a opéré toutes sortes de miracles [(5. La Table Servie : 110) ; (3. La Famille d’Imran : 45-51) ; en outre, l’Evangile rapporte l’ouverture de l’esprit (intelligence) des Apôtres par le Christ et leur acquisition de toutes sortes de dons (dont celui de parler une langue étrangère jamais apprise), par le biais du Saint-Esprit [(Luc 24 : 44-49) ; (Actes 2 : 1-4)]. A l’évidence, l’esprit humain est un Signe divin (une empreinte de l’omnipotence de Dieu – l’Inaccessible et ‘’Seigneur des mondes’’ (1. Prologue = Ouverture : 2) ; c’est dire qu’il continuera de nous étonner, en dépit des avancées notables que nous enregistrerons ultérieurement, conformément à un défi coranique éternel : (53) Nous leur montrerons bientôt nos Signes, dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’ils voient clairement que ceci est la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose ? (41. Les Versets clairement exposés).
Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).
REFERENCES :
(1) Source RFI. Emission ‘’Autour de la question’’.
(2) L’Esprit Humain. Colloque organisé par le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Services de Santé du Vatican. Dolentium Hominum, N° 16, 1991.