Sept militaires tués

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Bignona subit encore le concert de tirs à l’arme lourde. Les échanges de feu qui ont ponctué la journée du dimanche 26 décembre ont repris de plus belle hier, lundi dans la matinée. L’armée qui fait face depuis dimanche à une attaque de bandes armées supposées appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) poursuit ses opérations de sécurisation.

Après les blessés, enregistrés le week-end de son côté, le bilan encore provisoire s’est alourdi hier lundi, avec la mort de sept  soldats tués selon nos sources, dans une embuscade tendue par les bandes armées sur l’axe Bignona –Sindian ou deux véhicules complètement calcinés sont abandonnés sur la route. Suite à cet incident, les combats ont fait  rage à la périphérie de Bignona. On ignore cependant le bilan du côté des assaillants mais certaines sources font état de plusieurs morts du coté rebelles.

Le crépitement des armes et l’intensité des tirs à l’arme lourde attestent de la violence des affrontements entre l’armée et des éléments supposés appartenir au Mfdc. Une situation qui a fini d’installer une psychose chez les populations de la capitale du Fogny, qui ont presque cessé toutes activités hier.

Au marché central, les commerçants ont baissé pavillon dès les premières heures de la journée , imprimant un spectacle de ville morte à la capitale du Fogny. La circulation est paralysée sur les trois axes routiers qui mènent vers des localités comme Sindian, Djive, ou encore le Blouf.

Les populations de ces localités restent bloquées chez elles tout comme les habitants de Bignona des quartiers escale , Bassene et autres  contraints de rester à la maison en attendant le retour au calme .  Au son assourdissant des bombardements s’ajoute le survol de la ville par le un hélicoptère de l’armée  et- du rallye- guerrier l’avion de reconnaissance militaire  qui est entré en action. De sources militaires, l’armée contrôle et maîtrise la situation.

Ces bandes armées repoussées avant-hier hors de Bignona ont refait surface hier, lundi opposant une vive résistance aux forces de sécurité déployées dans Bignona et environs. Situé à trente kilomètre de Ziguinchor, Bignona et ses environs restent une zone de prédilection des bandes armées qui n’hésitent pas à s’infiltrer dans cette foret touffue qui caractérise ce département qui voit une partie de son périmètre délimitée par la frontière avec la Gambie .

Toute chose qui rend souvent ardue la tache de la grande muette avec des bandes armées qui se replient parfois vers la frontière avec ce pays voisin. Officiellement ses opérations de ratissages menées par l’armée entrent dans le cadre de la sécurisation des biens et des personnes surtout en cette fin d’année moment souvent choisi par les bandes armées pour dépouiller les populations de leurs biens.

Dépassées par la situation qui a pris une ampleur ; les populations perturbées par ce concert d’armes ne cachent plus leur anxiété  accentuée par la violence des affrontements qui portent un coup dur à un processus de paix grippé depuis quelques années.MI

SUDONLINE.SN

1 COMMENTAIRE

  1. Lettre ouverte au Général Abdoulaye Fall Chef d’état major des forces armées
    Aux officiers supérieurs et chefs des corps armés et la sécurité nationale
    Aux officiers et sous-officiers des corps armés et de la sécurité nationale

    En tant que citoyens Sénégalais, nous ne pouvons qu’attirer votre attention sur notre devoir de moniteurs d’une des institutions de la nation puisque nous sommes rassemblés autour des choix concernant l’avenir de notre pays.

    Pour rester bref, nous sommes concernés par les activités que mènent les forces armées et celle de la sécurité nationale alors que simultanément une anarchie politique civile l’induit à se protéger derrière l’instinct naturel de survie. Bien entendu, nul n’ignore que la raison du civile et du militaire répond à un plan hégémonique dont la caractéristique principale est de diviser pour régner. En terme clair, la régence de cette nation se fait par deux castes (classes pour certains) principales dont les « cultures » diffèrent fonctionnellement.

    Ceci-dit, nous savons que le rejet par la classe politique (civile) de la plateforme militaire du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique en Afrique – le projet AFRICOM s’est muté en programme bilatéral et à cet égard, tout un détour s’est fait pour l’implanter avec les pressions financières sur l’Etat et l’accord implicite des officiers supérieurs. Comme on le constate, certains argumentent la modernisation de forces armées; la formation professionnelle des militaires et paramilitaires; la lutte contre le terrorisme et les narcotrafiquants ainsi que contre le trafic des armes et de la drogue.

    Admettons que c’est le même programme qu’ont suivis des nations du continent d’Asie pour se retrouver dans une géhenne infernale de guerres, de destructions massives de vies humaines et matérielles. Si l’histoire nous sert de témoin, les collèges de l’AOS construits par les forces armées Américaines avaient fournis des dictateurs militaires et des escadrons de meurtriers dont les cauchemars hantent des centaines de millions de personnes dans plusieurs pays de l’Amérique du Sud.

    Aujourd’hui le 22 Septembre 2011, un reportage de la télévision Walfadjiri nous montrait une conférence tenue dans le cadre de cette « formation » avec l’ambassadrice du Brésil comme présentatrice d’un volet de « coopération » alors qu’il est probable, presque certain, qu’elle ne mentionnera jamais l’ère des dictatures militaires qu’ont connues les Brésiliens. Militaires Brésiliens issue de ce fameux collège de l’OAS créé par les Américains.

    Pour ce qui nous concerne, malgré leurs arsenaux d’armes modernes, les rangers, les forces spéciales; bref les forces armées des Etats-Unis d’Amérique comme les armées européennes ont perdus les invincibilités depuis le Vietnam, et il faudra se défaire du complexe d’infériorité pour revoir notre perception d’une armée puissante.

    Dans un cadre d’actualité nationale, l’enjeu que pose la rébellion en Casamance est déjà indicatif que le haut commandement militaire des forces armées du Sénégal a faillit à sa mission sur la protection de l’intégrité du territoire nationale. Avec presque trente années d’un génocide, nous pensons que le chantage de cette caste militaire à l’égard des citoyens doit cesser car son professionnalisme est douteux d’autant que ses missions à l’étranger dans le cadre des organisations supranationales la distrait de son rôle principal qui est la protection des Sénégalais et leurs biens.

    Nous avons l’intime conviction que l’Afrique Noire connaitra une crise sans précédent, fomentée par les mêmes agences encadrant les forces armées nationales, et que le Sénégal ne sera épargné que si les forces vives et patriotiques de la nation révisent cette dérive vers l’inévitable chaos social. Ce qui est certain, le CPI regorgera bientôt de plus de trois Africains et l’échec des tentatives de coups d’état emmena bien d’autres à l’exécution.

    Il est trop tard de crier « Yankee, go home! » car notre xénophilie nous l’empêche, et de surcroit nos politiciens ont déjà mis leurs pattes, plutôt, leurs mains dans le MCA ainsi ayant perdu le défi millénaire d’une résistance. A voir de près, et puisque vous le savez, des contingents des militaires Américains sont basés au Sénégal assistés par des «diplomates» depuis l’ambassade sur lesquels peuvent compter les éléments du corps de la paix éparpillés sur tout l’étendu du territoire national et l’armada de jeunes recrues du ROTC (Reserve Officers Training Corps) assignés dans les foyers de nos concitoyens sans ceux-ci soupçonnent leurs vrais missions. Quoiqu’il nous en coûte, il est impossible de crier « Gringos, go home! » pas plus qu’on envisagera de dire, « Français, rentrez chez vous! » vu la posture de nos compagnons d’armes.

    Nous souhaitons que les concernés trouvent dans cette lettre un sujet de réflexions car par manque des collèges de guerre où d’universités de défense, les Sénégalais en particulier, et Africains en général, suivent les événements alors qu’il faut les prévoir.

    Sincèrement,

    J S Beye
    Un des Citoyens

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