XALIMANEWS : Les étudiants se sont fait entendre ces derniers jours pour fustiger la fermeture, de certains des restaurants et le campus social, ou pour d’autres l’inquiétude sur les structures de paiement des frais d’inscription et de bourses. On sentait déjà le ton monté dans les différentes universités qui avaient affiché une accalmie saluée par tous les acteurs.
C’est autour désormais des enseignants affiliés au syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) de reprendre le cheval de bataille. Loin des questions de l’augmentation de la pension de retraite ou l’application de la réforme des titres, les camarades de Malick Fall, Secrétaire général du Saes, attaquent la question de l’autonomie financière des universités. Le Saes croit dur comme fer que la majeure partie des universités publiques souffre de déficit budgétaire. Les budgets jusqu’ici votés par l’assemblée des universités ne couvrent pas la totalité des dépenses sur l’année. Cette situation pousse le Saes à observer une grève de 48 heures, les lundi 03 et mardi 04 décembre pour inviter l’autorité à mettre les moyens nécessaires favorisant une autonomie des universités.
Autre point qui préoccupe le syndicat est la situation dans les campus pédagogique et social. En effet, le Saes envisage d’accompagner les étudiants dans leur combat d’exigence d’ouverture des restaurants. Il a été constaté que l’université de Thiès a fermé ses portes suite à un mouvement des étudiants qui sont rentrés chez eux. A l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le centre des œuvres universitaires de Dakar a annoncé l’ouverture progressive des restaurants. L’absence de l’alimentation dans les campus découle de la dette que l’Etat doit aux repreneurs.