Tanor Dieng Candidat …Avec ou Sans Benno Par Pathé Mbodji (journaliste)

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Avec ou sans Benno, Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste sera candidat à la présidentielle 2012. Et ceci malgré une invite sociale  clairement exprimée depuis 2009 et qui se vérifie sur le champ politique depuis. C’est ce qui ressort finalement des consultations sans fin au sein de Benno Siggil Senegaal apparemment instrumenté par le Ps, malgré le jeu financier de Moustapha Niass de l’Alliance des Forces de Progrès.

 

Tout choix autre que celui du candidat du Parti socialiste ne serait ni « juste » ni « équitable ». Et libérerait conséquemment Ousmane Tanor Dieng qui pourrait ainsi postuler à la majorité suprême, en 2012, à côté de celui de Benno Siggil Senegaal. Avec combien de formations et de mouvements internes au cadre unitaire ? Telle est aujourd’hui la seule réalité qui vaille, en dehors de toute autre spéculation, et malgré l’invite très claire des populations sénégalaises à l’opposition appelée à l’unité pour faire face au candidat Abdoulaye Wade.

Le candidat du parti socialiste a ajouté au vaudeville en invitant le comité de facilitation à une « décision juste et équitable » à la veille du 31 octobre, date-butoir pour le choix du candidat de l’unité. La dramatisation sera extrême quand, à la fin théorique, il y a eu un autre report. Malgré les négociations prolongées, collectives ou personnelles, entre les deux candidats laissés seul à seul.

C’est qu’au sein de la coalition, la plus représentative de l’opposition, on en était arrivé au choix final définitif qui allait enfin montrer le vrai visage de ce capharnaüm politique qui ne saurait aller plus loin que ce qu’il est : un moyen d’action collectif qui permet de frapper ensemble mais de marcher séparément par la suite. Mais où chacun se sent sorti de la cuisse de Jupiter pour sauver le Sénégal des griffes de Wade. Mais le chantage déguisé de Tanor formulé en termes de représentativité, de justice et d’équité ramène à une réalité douteuse vieille de dix ans (les législatives de 2002) puisque les autres indices et critères avancés par les socialistes (présidentielle 2007 et locales de 2009) ne sont pas des repères mutuellement acceptés par Moustapha Niasse et son parti (Alliance des Forces de Progrès), Benno et le comité de facilitation. Alors ?
Le choix logique et politique s’accommoderait d’un Niass candidat par son envergure nationale et internationale, par sa fortune (il est prêt à allonger sept milliards pour le financement de la campagne) , il se heurte cependant au bon sens social du Sénégal de l’intérieur et des socialistes pure souche soucieux de se préserver de la vindicte populaire de franges sociales rendant Niass partiellement responsable de la déconvenue générale née de l’Alternance et des espoirs déçus. Acceptable sur le plan intellectuel, la désignation de Niass pêche sur le plan subjectif des relations sociales. Tanor, rompu à la rhétorique, l’a compris entre mai et septembre et a opéré un revirement à 380°.
Car il y a eu changement d’attitude avec un scénario monté en au sein de « Bennoo » est désormais avec le résultat des négociations secrètes entre Moustapha Niass et Ousmane Tanor Dieng visant à la composition du gouvernement de l’An 1 de l’Alternative à l’Alternance. Une véritable république de Weimar (1).
L’entente,du domaine public depuis le 28 mai dernier, à la suite des exceptions soulevées par les formations de Macky Sall (Alliance pour la République), et Landing Savané de And/Jëf ,  il s’agissait alors pour le reste de Bennoo Siggil Senegaal de s’aligner derrière un candidat unique de transition à la présidentielle de 2012, en l’occurrence Moustapha Niass , nous étions alors dans la période arrêtée des trois ans qui se heurteront, à l’analyse, à l’opinion politique et sociale.

Il faut dire que Niass avait déployé tout un trésor d’efforts pour s’imposer de facto : satellisation des autres formations importantes de « Bennoo » : le Rassemblement national démocratique du Pr Madior Diouf, le Parti de  l’Indépendance et du Travail de Dansokho, la Ligue démocratique de Abdoulaye Bathily, une  campagne de déstabilisation du Ps avec un appel à la rébellion, notamment avec Khalifa Sall, « récupération » du président du conseil régional Malick Gakou bombardé N° 2 que l’on donnait hésitant entre l’Afp et Karim Wade, etc…

Au fond, Ps et Afp ont cru pouvoir se jouer de tout le monde.

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(1) Pathé MBODJE, 30 mai 2011 : « Benno et la République de Weimar »

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