Si dans le tome 1 intitulé « Règlements de comptes » de « Encyclopédie », leur album à paraitre bientôt, le groupe traite des sujets en rapport avec les soubresauts du mouvement hip-hop, le tome 2 « Opinion Publique » s’intéresse plutôt à la politique mais également aux thèmes de société tels que les abus sexuels dont sont souvent victimes les enfants. Et c’est en connaissance de cause qu’ils en parlent…
L’erreur que beaucoup de Sénégalais font, c’est de croire que les rappeurs de Keur Gui ne parlent que de politique dans leur prochain album. Le single Diogou Fi dans lequel Thiat et Keur Gui tirent à boulets rouges sur MackySall y est pour quelque chose. Mais les deux natifs de Kaolack s’intéressent aux errements des citoyens lambdas, lesquels comportements gangrènent la société sénégalaise à l’image des abus sexuels imposés aux enfants par certaines domestiques. Thiat en a été victime et s’en souvient comme si c’était hier. « Nous avons tenté de partager nos expériences personnelles à travers certains morceaux. Par exemple, je parle de ce que j’ai eu à vivre dans mon enfance. Alors que mes parents étaient occupés à travailler pour payer de bonnes écoles, ils ne se rendaient pas compte que je subissais des abus sexuels de la domestique qui travaillait à la maison», révèle le rappeur qui, interviewé par RFI et lu par buzz.sn, poursuit: « Je veux partager cela avec les jeunes, parce qu’il y en a beaucoup qui vivent cette situation. Mon but est aussi d’alerter les parents pour qu’ils ouvrent un œil par rapport à leur famille, à leur enfant. Il y a beaucoup de baby-sitter qui dépucellent des enfants de 4-5 ans. C’est de la pédophilie. C’est un sujet tabou, mais il ne faut pas se taire sur des fléaux, comme les viols ».
leral