[Urgent: Point-Info] 38 à 58 mm de pluie: la banlieue coupée du monde… Dakar boit la tasse… la maison du khalife général des layènes « sauvée » de justesse

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Il a suffi 58 mm de pluie dans la zone de Mbao et Keur Massar et 38 mm à Pikine, pour couper une bonne partie de la banlieue de Dakar du reste de la capitale. De Boune à Pikine le constat est le même. Si ce ne sont pas les inondations qui refont surface, ce sont les routes et rues de quartiers qui sont entrecoupées à différents niveaux par les eaux de pluie.

13 heures à Boune. Femmes, jeunes filles et garçons s’activent pour sortir leurs maisons des « griffes » des eaux. Les uns, à l’aide de pelles, élèvent les devantures de leur concession pour éviter que les eaux qui stagnent dans les rues n’envahissent leur domicile. Les autres, les femmes et les filles, se servent de seaux, bols, bassines, bref, tout ce qui peut contenir un liquide, pour évacuer les eaux des maisons déjà inondées. Les rues des quartiers, déjà sous les eaux, constituent leurs déversoirs. Les garçons ont posé des sacs de sable ou surélevé les entrées pour lutter contre les eaux de pluie. Des curieux qui contemplent à distance peuvent aller de leurs commentaires.

A l’image de ce quartier, elles sont nombreuses les localités de la banlieue à revivre les affres des inondations à causes des quelque 58 mm à 38 mm enregistrés à Pikine. Dans certains endroits, ce sont les inondations qui refont surface, dans d’autres, ce sont les routes et rues qui sont entrecoupées par les eaux de pluie. A Yeumbeul, sur l’axe Thierno Ndiaye croisement Tally Diallo, les nombreux nids de poules couverts par les eaux donnent du tournis aux automobilistes. Ici, le code de la route est foulé au pied, l’essentiel étant de se frayer un passage entre ces grands trous invisibles. Des chauffeurs pour ne pas endommager leur véhicule créent des déviations à travers les rues de Thiaroye Kao ou Touba Thiaroye pour s’en sortir.

A Tally Diallo, les différents bassins de rétention au niveau des points bas de la route obligent les populations à ériger des barricades aux devantures des maisons et des commerces. Des murs d’un peu moins d’un mètre y sont édifiés pour empêcher les eaux de pénétrer dans les concessions au fur et à mesure que les voitures traversent ces « bassins ». Même la police de Thiaroye ne peut se passer de ce type de « barrage ». Ici, avec les eaux qui « forcent le passage », des sacs de sable ont été posés en renfort. Il faut relever pantalons ou pagnes jusqu’à hauteur des genoux et patauger pour accéder à l’intérieur ou traverser ce marigot. A quelques encablures de là, à Pikine, le chantier de construction de la rue jouxtant la mosquée de Texaco a été arrêté à cause de l’inondation du site. La motopompe stationnée là est à moitié sous les eaux. Même constat à la station d’épuration de Pikine où les eaux de pluie dictent leur loi, créant du coup un énorme embouteillage sur la route dans le sens Icotaf Tally Bou Mack. L’entrée de cette station de traitement des eaux qui ressemble à un lac artificiel continue de recevoir des camions-citernes réquisitionnés pour l’occasion et qui déversent sur place leur contenu, malgré l’abondance des eaux.

Toutes ces eaux couvrent de grands trous au milieu de la chaussée. Au rythme de dégradation des principales voies de communication, c’est à se demander que restera-t-il des routes de la banlieue. Ce qui fait que l’adage après la pluie le beau temps, n’est pas vérifié dans cette partie de la capitale sénégalaise. Là, après la pluie, c’est le calvaire,serait-on tenté de dire.

sudonline.sn

Pluies diluviennes dans la capitale : Dakar boit la tasse

Des éléments de la Brigade des sapeurs-pompiers de Dakar ainsi que des techniciens de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), soutenus par les jeunes de la cité des layènes ont sauvé la maison du khalife des abondantes eaux de pluie qui se sont abattues sur la cité religieuse, dimanche et hier. Par Aly FALL

ImageLa maison du khalife général des layènes a échappé de peu à la «submersion» à cause des abondantes eaux de pluie qui sont tombées dans la cité, dimanche et hier. Etant un point bas où convergent toutes les eaux d’une bonne partie de la cité religieuse, la maison a failli céder, comme c’est le cas à chaque hivernage, tempère-t-on. Il a fallu que des éléments du Groupement national des sapeurs-pompiers soient dépêchés sur les lieux, depuis dimanche dans la soirée, pour parer à toute éventualité. Et jusqu’à hier, aux alentours de 15h, les «soldats du feu», ap­puyés par des techniciens de l’Of­fice national de l’assainissement du Sé­­négal (Onas), étaient encore à pied d’œuvre, pour sauver la maison.
Au passage du journal Le Quoti­dien sur les lieux, un peu avant 17h, il n’y avait plus l’ombre d’une seule goutte d’eau dans la vaste demeure du guide des layènes. Mais des stigmates de durs labeurs sont visibles sur le sol, sur lequel d’ailleurs, du sa­ble fin a été déversé. Selon Seydina Issa Laye Bane, qui entretenait la presse, venue aux nouvelles, il y a eu plus de peur que de mal. Puis­qu’en plus des sapeurs-pompiers et des techniciens de l’Onas, les jeunes de la cité se sont «remarquablement» mobilisés pour faire front. Ainsi, les eaux ont pu être évacuées de la maison «sans grandes difficultés», confie ce jeune disciple du khalife. Qui rappelle aussi, pour minimiser l’impact, que «cha­que an­née, c’est la même chose. Mais, les jeunes sont toujours là pour faire sortir l’eau». De la même manière, s’empresse-t-il d’ajouter : «Les jeunes font sortir les eaux de pluie de toutes les maisons de la cité, touchées.»
En bons disciples, certains «gros bras» étaient encore visibles, aux alentours de la maison du khalife, scrutant sereinement un ciel toujours menaçant.
Malgré l’abondance des eaux de pluie, le guide spirituel des layènes «est resté serein», rassure encore Seydina Issa Laye Bane. En aucun moment, ajoute-t-il, le khalife et sa famille n’ont cédé à la panique, préférant s’en remettre à Dieu. Avant de lancer un appel à l’Etat afin qu’il veille au grain aussi bien à Yoff que dans les autres cités layènes. Car à ce rythme, bien des familles et?maisons sont exposées à la furie de ce liquide déjà encombrant.
Par ailleurs, une source proche du khalife informe que la furie des eaux a emprêché les fidèles d’effectuer la nafila (prières surrérogatoires) di­man­che soir à la grande mosquée de Yoff.

lequotidien.sn

CARREFOUR DE CASTORS ET YARAKH : Rien que des difficultés pour les riverains

Dans la mêlée des eaux stagnantes, des marchands ambulants et des voitures, l’air un peu fatiguée, la dame Asta Guèye est en train de subir les affres de la pluie. S’abritant sous un parapluie, les vêtements retroussés et les chaussures à la main, elle s’appuie de temps à autre sur le mur de la Direction de la Sde pour ne pas tomber.
A l’image de ce coin de la Cité des Eaux à Castors qui reste invivable après la pluie, les riverains se déplacent avec beaucoup de peine, alors que le ciel refuse encore de fermer ses vannes. Les automobiles avancent à petits pas. Il y a un fort embouteillage dans ce carrefour stratégique.
«J’habite à la Patte d’Oie et je viens juste de quitter mon lieu de travail pour rentrer chez moi. Mais, il est difficile de trouver une voiture de transport. Tous les efforts déployés pour arrêter un bus ou un car rapide sont vains. Non seulement il y a de l’embouteillage, mais aussi la route est imbibée d’eau de pluie», se désole la dame, la trentaine révolue.
Ici, il faut marcher sur une bonne distance avant d’avoir l’aubaine de tomber sur un bus ou un taxi. «C’est toujours comme ça. A chaque fois que la pluie tombe, on éprouve d’énormes difficultés pour rentrer chez soi. Et c’est avec les embouteillages que cela se manifeste», renseigne Habib Diop, enseignant de son état.
Au carrefour de Castors, la voie est occupée par une vaste étendue d’eau. Une partie de cette route, située sur l’avenue Bourguiba, juste au niveau de la station d’essence est transformée en une rivière sous l’effet de la pluie. Si bien qu’aucune voiture ne daigne la traverser. D’autres personnes attendent l’arrivée d’un hypothétique véhicule en partance pour leur destination commune. Elles habitent toutes la banlieue dakaroise.
Une situation qui, selon Ousmane Gaye, date de longtemps et repose sur les systèmes de canalisation des eaux pluviales qui font défaut dans cette zone située dans des bas fonds. «Les voitures ne peuvent pas avancer. Elles sont obligées de s’arrêter. C’est ce qui provoque sans doute les énormes embouteillages que vous voyez. Aussi, il y a beaucoup de voitures à Dakar et l’indiscipline règne en maître dans le trafic», déclare M. Gaye.
Les riverains ont éprouvé des difficultés tant dans les maisons que dans les rues. A Yarakh, une dizaine de maisons sont envahies par les eaux de pluie. Pape Ndir, un habitant de la zone trouvé sur place, s’emporte : «C’est à cause de ces travaux que vous voyez là sous le pont de Hann que la cité est inondée.» Et d’ajouter?: «Ils attendent l’arrivée de l’hivernage pour entamer des travaux. C’est vraiment difficile.»
Stagiaire

lequotidien.sn

Seau à la main, pagne retranché jusqu’au niveau des genoux et torse nu, Khadidiatou sous une pluie fine puise de l’eau dans la cours de sa maison pour l’évacuer dehors. La pluie, les populations des Parcelles assainies l’ont connue depuis avant-hier jusqu’à hier après-midi. Les maisons sont presque imbibées d’eau. «Ici, la pluie n’est pas la bienvenue. Depuis hier, c’est le même exercice que je fais. Le système d’évacuation de la maison est mal fait», explique cette dame qui constate que les dalles de sa terrasse ne supportent pas la forte pluie, parce que c’est une vieille bâtisse. Un sentiment que semble partager Ousmane Diagne.
Du haut de sa terrasse, le jeune homme qui se sert d’un essuyeur en forme d’un râteau évacue l’eau qui stagnante sur sa terrasse à partir des tuyaux d’évacuation. «L’eau qui stagne sur les terrasses sont souvent à la cause des fissures des maisons», affirme-t-il
Autre lieu autre décor, au marché Dior des Parcelles Assainies, l’odeur pétillante des légumes contraste avec les flaques d’eaux qui jonchent les ruelles du marché. Pour accéder à l’intérieur, il faut jouer au vrai athlète de saut en longueur, afin d’éviter l’eau stagnante. Les cantines, à cause de la pluie, sont à moitié recouvertes de bâches. Sur un étal de boucher, une partie de la viande est recouverte d’une toile. Le boucher Abdallah Fall, l’air décontracté, une banane au coin des lèvres, estime que son commerce est au ralenti. «La pluie m’a joué un sale tour. Elle est interminable, c’est pourquoi les clients se font rares», dit-il avec un brin d’humour. Le boucher avoue aussi que son chiffre d’affaires a chuté à cause de la pluie. «En temps normal, je peux vendre au minimum une valeur de 40?000 francs Cfa. Mais aujourd’hui, je n’arrive pas à écouler 20?000 francs de marchandises.» Une cliente venue acheter de la viande, parapluie à la main gauche, ajoute?:?«Ca a été très difficile pour moi de venir au marché. Je croyais que la pluie allait se terminer rapidement. C’est pourquoi je suis venue à cette heure (dans l’après-midi hier).»
A côté de la boucherie, une cantine spécialisée dans la vente de produits cosmétiques s’apprête à baisser rideaux. Pluie oblige. «Les clients ne sont pas habitués à sortir pendant la pluie pour faire leurs achats. Ce n’est pas le rush chez moi aujourd’hui. Comme chez tous les marchands», confie Alpha Diop. Ce commerçant ajoute que le commerce ne tourne pas pendant la saison des pluies.

lequotidien.sn

QUARTIERS DAROURAHMANE 2 DE GUEDIAWAYE : 15 familles délogées par les eaux

La furie des eaux de pluie n’a pas épargné 15 familles du quartier Darourahmane 2. Celles-ci étaient obligées hier d’exposer tous leurs meubles et autres appareils électroménagers au niveau de plusieurs coins du quartier. Quand l’inquiétude gagne ces familles, la résignation s’empare, elle, des populations de Médina Gounass. Par Abdou Latif MANSARAY ImageAvec les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale, les habitants de la banlieue plus précisément ceux de Darourahmane 2, de Bagdad et alentours sont en train de vivre de vrais cauchemars. Un tour dans les différents quartiers de la localité nous a permis de faire le constat des faits qui frappent certaines familles présentement sous les eaux. Meubles de salon, de chambres à coucher, appareils électroménagers, entre autres, sont exposés dans des coins du quartier. Car, l’eau de la pluie a fini par déloger de force une partie des populations. «Nous sommes inquiets. Depuis hier nuit, nous sommes en train de faire sortir l’eau de pluie. Tous nos meubles sont exposés dans les coins de rue. Les chambres à coucher, de même que le salon sont inondés d’eau», déclare Hamidou Dia. Ce père de famille n’a que ses yeux pour pleurer. Polygame et père de 23 enfants, il ne sait plus à quel saint se vouer. «Je ne sais plus comment faire, car je n’ai pas les moyens de trouver, en cette période, une maison pour loger ma famille», soutient le vieux Dia. Mais, ils ne sont pas, sa famille et lui, les seules victimes des eaux de pluie. Car, dans l’ensemble, 15 familles sont victimes à Darourah­ma­ne 2 des eaux de pluie. «La nuit sera très pénible aujourd’hui (hier), car nous allons la passer dehors. Nous ne pouvons pas abandonner nos bagages», déclare Moussa Diop, notable du quartier. Un tour au quartier de Bagdad nous a permis de constater le pire. Les populations sont depuis deux jours en train de se battre pour dé­gager les eaux de pluie. Ici, personne ne veut?se prononcer,?ils sont plutôt préoccupés par les eaux de pluie qui arpentent les rues, avant de se déverser dans les maisons. De l’autre côté du quartier de ladite localité, ce sont des jeunes sous la pluie qui remplissent des sacs de sable avec lesquels ils vont faire des passages pour piétons sur la voie.?RésignationA Médina Gounass, où les populations vivent 12 mois sur 12 sous les eaux, elles s’en remettent à Dieu et attendent la mort. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Comme d’habitude, cette année nous risquons d’être noyés dans les eaux. Car, avec pareille situation, c’est très difficile. Nous qui sommes des pères de famille et qui devons nous décarcasser pour trouver la dépense quotidienne, nous sommes obligés d’assister nos enfants à faire sortir les eaux de pluie», déclare Abdoulaye Sylla, également victime des eaux de pluie. Cependant, les habitants de la localité se disent prêts à mourir sous les eaux, plutôt que de se rendre à Sangalkam.

lequotidien.sn

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