Vente du patrimoine exclu de la privatisation de la Sonacos: main basse sur un immeuble et deux appartements !

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Selon le rapport de la Cour des comptes 2009, le repreneur de la SONACOS a vendu des immeubles et des appartements exclus du périmètre de la privatisation. Un scandale qui confirme les informations de La Gazette 63 qui révélait la vente des terres appartenant à l’entreprise en violation du protocole de privatisation. Inacceptable !

La privatisation de la Sonacos ressurgit encore sur le débat public comme l’atteste le rapport 2009 de la Cour des comptes portant sur cette opération. Peu tendre avec le processus de cession des actions de l’Etat au groupe Advens, le rapport dénonce, en effet, en termes vigoureux, de nombreuses irrégularités dans la gestion de ce processus mais surtout les pratiques du repreneur qui a procédé à la « vente d’immeubles non concernés par le périmètre de privatisation ». Selon l’organe de contrôle, ce mandat donné à Advens demeure totalement « injustifié ». Une hérésie ? En tout cas, le rapport cite clairement le terrain ou le droit de bail de longue durée consenti à la Sonacos par l’Etat du Sénégal pour le terrain de la Rue Calmette ainsi que les constructions qui y sont édifiées. De même que les villas des rues du Docteur Thèze et Joris sont sous cette menace alors qu’elles ne sont pas concernées par la privatisation. En France où la société dispose de deux appartements à usage de bureaux secondaires situés au 55 de la rue Raynouard dans le XVIe arrondissement à Paris, ce sont les mêmes pratiques injustifiées qui ont été utilisées contre les intérêts supérieurs de la Nation sacrifiée à cause du laxisme de l’Etat. Pour la Cour des comptes, « au moment du contrôle, seul l’immeuble sis à Dakar à la rue Joris a été vendu par le repreneur. La vente des appartements qui sont situés à Paris sont en cours de réalisation par la chambre des Notaires ».

Il faut, par ailleurs, s’étonner du privilège accordé à la Suneor qui utilise, sans aucun acte formel d’occupation, le siége de l’ex-Sonacos à la rue Calmette et sans payer de loyer. Ce qui a fait dire aux contrôleurs que l’Etat doit veiller à la sauvegarde du patrimoine immobilier exclu du périmètre de privatisation. Dans le cadre de la Sonacos, les autorités auraient apparemment préféré fermer les yeux devant les agissements illégaux du repreneur. Pour quelles raisons ? Ces informations contenues dans le rapport de la Cour des comptes viennent confirmer les révélations de La Gazette dans son numéro 63. En effet, des sources soucieuses de la préservation des intérêts sénégalais avaient prévenu que le repreneur aurait décidé de liquider 80 % du patrimoine foncier de la Suneor. Pour rappel la société Advens, propriétaire de la Suneor, dispose d’un vaste domaine foncier à Dakar et à l’intérieur du pays. Dans la capitale, la Suneor détient une surface de terres de 16 hectares (165 368 m2) au total. Celle-ci est située dans la zone du Port autonome de Dakar qui polarise l’essentiel des activités économiques de la capitale. Une bonne partie de cet immense patrimoine est en passe, malheureusement d’être liquidée par la société Advens dont il est le propriétaire. Selon une source bien informée, le groupe aurait décidé de vendre toute la partie où il n’existe plus d’activité économique. En raison du ralentissement des activités de la Suneor, ce sont 80% des 165 368 m2 de terres qui sont concernés par cette vente.

Cette décision, en totale contradiction avec le protocole qui le lie à l’Etat du Sénégal, devrait lui permettre d’empocher plus de 165 milliards de FCfa. Alors qu’il avait acheté la Sonacos à seulement 5,3 milliards. Les conclusions de la Cour des comptes sur la vente des immeubles exclus du périmètre de privatisation donnent davantage d’épaisseur à l’enquête publiée dans ces colonnes au mois de juin. Seulement, la vente des terres de la Suneor viole les clauses du protocole liant le repreneur à l’Etat du Sénégal. Dans la convention, il est interdit à la société d’Abbas Jaber de vendre les terres de la société avant février 2012. Donc, toute vente de ces terres avant l’échéance indiquée constitue une violation du protocole de privatisation.

Bocar SAKHO

lagazette.sn

 

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