XALIMANEWS : Ça ne sent pas bon à l’image de l’odeur pestilentielle des déchets ménagers. Le Sénégal va vers une paralysie dans la collecte des ordures sur l’étendue du pays à partir de ce lundi 19 juillet 2021. Le Collectif des concessionnaires du nettoiement réclame le règlement des 6 mois de factures impayées pour un montant cumulé d’environ de 5 à 6 milliards de francs à l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg). A défaut, il promet de mettre à exécution ses menaces en cessant les rotations dans le ramassage des déchets. La vingtaine d’entreprises concernées trouve aujourd’hui des difficultés à payer ses travailleurs, selon Boubacar Diallo, membre du Collectif des concessionnaires du nettoiement. «Nous sommes effectivement conscients du risque que les ordures ménagères restent sans être collectées et transportées à la décharge, mais à l’impossible nul n’est tenu. Qu’est-ce qu’on peut faire de plus, parce qu’une entreprise qui roule et qui reste 6 mois sans être payée avec toutes les charges qui tournent autour de la gestion des camions, du personnel, ça serait du costaud», s’est-il expliqué hier au bout du fil.
D’après lui, ils sont accompagnés par d’autres, ceux qui leur fournissent le carburant, la pneumatique, les pièces détachées. Bref, tous les acteurs qui gravitent autour du secteur. «S’ils n’arrivent plus à nous accompagner, on n’a pas d’autre solution que de nous arrêter. C’est ce qui explique cela», explique M. Diallo. Toutefois, lui et ses collègues se disent toujours ouverts à la discussion, parce que, dit-il, ils sont conscients que leur premier partenaire, c’est l’Ucg, c’est-à-dire l’Etat du Sénégal. «Mais il faudrait aussi qu’ils fassent un effort de payer les ¾ des factures», ajoute Boubacar Diallo.
Nos tentatives de joindre le coordonnateur de l’Ucg, Mass Thiam, sont restées sans succès.
Le Quotidien
