[Video] Sangalkam : L’installation de la délégation spéciale émaillée d’incident

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Le Préfet et le sous-Préfet de Rufisque ont finalement utilisé de la force pour installer la délégation spéciale dirigée par le sociologue Aly Khoudia Diaw. Et cela, après une véritable Intifada avec les populations qui sont venues s’opposer à l’installation de ladite délégation spéciale. Depuis hier, les femmes de Sangalkam ont envahi la Maison Communautaire pour empêcher la tenue de la cérémonie.

 

Les éléments de la police ont recours aux gaz lacrymogènes pour les forcer à sortir des lieux. Une opération qui n’a pas été du tout facile. Malgré l’usage de la force, les populations de Sangalkam ont opposé une détermination sans faille à l’aide des pierres qu’elles jettent aux policiers. Cela pendant plusieurs minutes.

Tandis que le Président de la Communauté rural de Sangalkam, Oumar Guèye s’est enfermé dans son bureau pendant quelques minutes avant de sortir pour calmer les populations, en furie. Et sans assister à la cérémonie d’installation de la délégation spéciale, il est rentré chez lui.

« Autant nous sommes des républicains soucieux des lois et des règlements de notre pays, autant nous demandons aux autres de les respecter », déclare le désormais ex-Pcr de Sangalkam, Oumar Guèye au cours d’un mini point de presse auquel il a convié avant de rentrer chez lui. Il explique que le décret de découpage de la localité de Sangalkam du président de la République est entaché d’irrégularités, en ce sens que le Conseil rural qu’il dirige n’a jamais été informé de la création d’une nouvelle commune à Sangalkam et le Conseil régional de Dakar n’a pas encore statué conformément à la loi de la décentralisation. « Même si le décret du chef de l’Etat est bon, il n’a, jamais, été publié au journal officiel. Il est donc inapplicable », précise-t-il, avant de railler que « dans le nouveau découpage, on parle de 45 villages qui n’existent pas. Même les chantiers sont considérés comme des villes. Or, à Sangalkam, il y a, exactement, 33 villages ».

« Pour cette cérémonie d’installation de la délégation spéciale, je n’ai reçu l’arrêté ministériel qu’à 9heures 42 minutes pour une cérémonie qui doit démarrer à partir de 10 heures », se désole-t-il. Ce qui amène Oumar Guèye à dire que « Sangalkam a atteint le seuil critique de l’acceptable ».

Il rappelle que le décret du président de la République est attaqué à la Chambre administrative de la Cour Suprême. C’est dire que le découpage de Sangalkam est loin de connaître son épilogue malgré l’installation de la délégation spéciale.

Ferloo

 

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