Wilane dévoile les vraies intentions de Wade

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Abdoulaye Wilane, le chargé de communication du Parti socialiste (Ps) refuse de se laisser mener en bateau par le Président Wade, par ailleurs secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds). Ce dernier a prêté des propos, lors du Conseil des Ministres, à Moustapha Niasse qui aurait prononcé, selon lui, des mots déplacés à l’endroit d’Ousmane Tanor Dieng. Et qu’au nom de la morale, il s’interdit d’en parler aux membres du gouvernement. En plus, Me Wade a proposé de coopter Moustapha Niasse et Tanor dans son gouvernement.
Pour Abdoulaye Wilane, le Président sortant est dans une logique d’opération de communication pour casser la dynamique unitaire de Bennoo et surtout vendre l’image de quelqu’un qui met en avant les intérêts du pays, au-delà des adversités.
Dans cet entretien, le chargé de communication du Ps nous livre les non-dits d’un discours calculateur.

Après avoir fait croire à ses ministres que Moustapha Niasse a dit des choses sur Ousmane Tanor Dieng mais que la morale lui interdit de divulguer, Me Wade vient de faire une offre aux deux protagonistes au poste de candidat de Bennoo Siggil Senegaal pour la présidentielle de février 2012 : les coopter dans son gouvernement. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Me Abdoulaye Wade perd son temps. Nous le connaissons trop bien. Ce n’est pas pour rien que Léopold Sédar Senghor l’appelait « Lay Niombor » ou « Lay thiakhane ». Avec lui, chaque jour, on a des faits qui confirment la vérité de l’adage : « chasser le naturel, il revient au galop ». Me Wade ne peut pas se hisser au rang des grands messieurs qui savent entrer dans l’histoire et en sortir grandement. C’est dommage que la petitesse d’être et d’esprit risque d’être retenue de lui par les générations futures.
Pour en venir à votre question, je retiens trois considérations au sujet de ces sorties politico-communicationnelles du Président sortant.

Premièrement Me Wade, visiblement, nourrit un complexe vis-à-vis de Léopold Sédar Senghor, le défunt Président et du parti socialiste. On a l’impression que le Ps trouble son sommeil et la perspective réconciliation-retrouvailles entre le Ps et l’Alliance des forces de progrès (Afp) signifierait pour lui son échec et défaite. Et parmi les actes posés, l’on peut retenir l’intoxication qu’il veut entretenir entre Niasse et Tanor. Mais nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Nous n’y croyons pas un seul instant. Ce sont des balivernes, de l’affabulation. C’est grotesque !

Deuxièmement, chaque fois que dans Bennoo, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse discutent, élaborent et construisent ; peuvent s’entendre et doivent s’entendre, Me Wade cherche à faire échec aux héritiers de Léopold Sédar Senghor, de Lamine Guèye et Mamadou Dia, en dressant contre eux Djibo Leyti Ka dans le cadre du Fal 2012 où il l’a mis en scelle.

Peut-on assimiler l’offre faite à Moustapha Niasse et à Ousmane Tanor Dieng d’entrer dans le gouvernement à une perche tendue à l’opposition pour un dialogue constructif ?

Je ne le pense pas. Me Wade n’y croit même pas. C’est un joueur et nous sommes suffisamment outillés pour en déceler les non-dits. En réalité, au plan communicationnel, en convoquant Niasse et Tanor dans son propos qu’il dit vouloir coopter dans son gouvernement, Me Wade veut être à la Une des médias dans le but de faire oublier l’impact des sermons d’imams et le mépris que les grands électeurs et marabouts auprès desquels il espérait un « ndiguël » qui ne viendra jamais. Certains lui ont retourné des enveloppes de 10 et 400 millions F Cfa.
Mais, surtout il est à craindre qu’en lançant cette idée, Me Wade pense à un report des élections. Ce qui est inacceptable. De toutes les façons nous veillons, les forces vives avec nous.

Vous avez énuméré les deux considérations, pouvez-vous, à présent exposer la troisième et la dernière ?

Oui, en réalité c’est vous qui m’avez interrompu. Troisième considération : en voulant donner l’impression qu’il veut apaiser ses relations avec l’opposition, Me Wade veut brouiller les cartes, car dans le même contexte, après les évènements du 23 juin dernier, le Président sortant s’est attelé à la formation de milices de l’arène politique. Récemment, des nervis, recrutés par lui, ont assiégé les domiciles de Moustapha Niasse et d’Ousmane Tanor Dieng. On parle beaucoup de mercenaires. Le ministre de l’intérieur Ousmane Ngom fait dans la menace en disant que « force restera à la légalité ».
Me Wade cherche le chaos par la confrontation.

Quelle conclusion en tirer ?

Pour toutes ces considérations, le Ps en appelle à la sérénité, à la détermination, à la vigilance accrue. Au jour d’aujourd’hui, après avoir eu un programme ; un serment ; une déclaration de candidature et après s’être accordés sur une architecture institutionnelle. Et considérant la Charte de la Bonne gouvernance, de la transparence et de la démocratie, à présent qu’il n’y a que deux candidats en compétition, l’on peut valablement trouver un consensus en mettant en avant les intérêts supérieurs du Sénégal afin de promouvoir le nouvel élan de notre République à refonder.
Le Ps, pour avoir pris ses distances depuis onze ans vis-à-vis de Me Wade, ne peut pas être un collaborateur de ce régime odieux à la gouvernance toxique.

3 Commentaires

  1. quelle langue de vipere !
    ca se voit qu’il a ete à tres mauvaise ecole !
    c’est vrai qu’il a de qui tenir, ce tanoriste mediocre.
    meme son mentor a opere un virement à 180 degrés.

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