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Pour son premier voyage officiel en Afrique, le discours du président français est très attendu. Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy avait suscité une vive polémique en 2007 suite à son discours prononcé à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il avait vu dans « l’Homme africain (qui) n’est pas assez entré dans l’histoire », le « drame de l’Afrique ».

« Je mesure l’honneur que vous me faites, vous accueillez aussi le peuple français » a déclaré François Hollande devant l’Assemblée nationale sénégalaise », en préambule de son discours. « L’histoire que nous avons en commun est belle, rebelle, cruelle », a-t-il continué avant de rendre hommage à Léopold Sédar Senghor.

Hommage aux « victimes de l’esclavage »

« En 1914 et 1940 la France a pu compter sur le concours de nombreux Sénégalais enrôlés de gré ou de force, le sang africain a été versé pour la liberté du monde. La France grandit lorsqu’elle regarde son passé » a déclare le président. Il a ensuite évoqué son voyage sur l’île de Gorée.  » A la maison de esclaves, je m’inclinerai devant l’histoire mais je m’engagerai aussi pour la dignité humaine, partout où elle est blessée ».

« Pas là pour donner des leçons »

« Je ne suis pas là pour donner des leçons, je considère les africains comme mes amis, cela implique des devoirs », a prévenu François Hollande. L’Afrique est portée par une dynamique démographique c’est une terre d’avenir pour l’économie mondiale. Ce continent à tous les atouts pour être demain le continent de la croissance et du progrès, Votre défi c’est de renforcer la place de votre continent dans la mondialisation. Aucun enjeu planétaire ne pourra se faire sans l’Afrique. Vous êtes notre premier partenaire et la France sera votre premier allié. C’est vers cette afrique de demain que je suis tourné », a-t-il expliqué.

« Le temps de la Françafrique est révolu, il y a la France, il y a l’Afrique », a-t-il déclaré sous les applaudissements des députés.

Sur la question du Mali

François Hollande a évoqué le Mali où sont retenus des otages Français : « C’est votre sécurité qui est en jeu mais aussi la nôtre. Celle de l’Afrique de l’Ouest et l’Europe. C’est vous qui aurez la responsabilité de votre sécurité, cela dépendra de votre propre capacité à gérer les crises que le continent traverse ». François Hollande a aussi rappelé qu’aucune intervention ne pourra se faire en dehors d’un cadre légal. « Il faut un cadre légale pour ce que les africains eux même décideront d’engager », a-t-il déclaré faisan référence projet de résolution qui sera discuté à New York ce soir au Conseil de sécurité de l’ONU. Saluant les soldats sénégalais impliqués dans les opérations de maintien de la paix sur le continent africain, il a affirmé vouloir « redéfinir les accords de défense avec les pays africains » et s’assurer qu’ils ne contiennent plus de « clauses secrètes ».

A propos des visas étudiants

François Hollande a annoncé vouloir des procédures administratives simplifiées pour les étudiants qui veulent venir en France. Applaudi par les députés sénégalais, il a expliqué : »Je ne veux pas fermer la porte à ceux qui veulent participer au développement ». Il a assuré avoir entendu le message de Youssou N’Dour : « Les artistes ne doivent pas être contraints de renoncer à un voyage en France faute de visa ».




4 Commentaires

  1. «Au bal des Incultes, on danse au rythme de la Françafrique »

    Tout d’abord, nous tenons à rappeler que l’Afrique a suffisamment souffert dans ses relations avec les Puissances occidentales colonialistes. Dans le cas d’espèce de la zone dite francophone, le système vampirique, mis en place après les « indépendances » par le Général De Gaulle et sous la houlette de Jacques Foccart, dénommé « Monsieur Afrique », n’avait pour objectif que d’asservir, d’assimiler et de soumettre les dirigeants africains au service exclusif de la France, au détriment de leur peuple. Cette pratique ignominieuse de l’ingérence a donné naissance à l’avènement au Pouvoir et à l’intronisation d’hommes politiques africains tels que Mobutu Sékou, Blaise Compaore etc. Cependant, elle s’est confrontée à la résistance de dignes fils de l’Afrique tels que Patrice Emery Lumumba, Thomas Sankara, qui ont tous été respectivement assassinés parmi tant d’autres, pour servir de leçon à ceux qui seraient tentés de s’opposer à l’exploitation sauvage du Continent noir par les « Puissances de Babel ». Organisés sous forme de réseau, les pays africains ont toujours été la mamelle nourricière des terroristes économiques d’Hellène.Dès lors, l’émancipation culturelle, intellectuelle, morale et psychique du peuple africain, fait l’objet de péché dans les plus hauts cercles de l’administration et des renseignements des pays colonisateurs. C’est ainsi que Maurice Robert a fait office comme Chef du Département Afrique, après avoir été le responsable des Services Secrets Français en Afrique. D’après plusieurs sources, il serait avec la complicité de son homologue Jacques Foccart, auteur de plusieurs exactions et crimes impunis sur le Continent noir. L’homme a été l’instigateur du coup d’état visant à renverser le régime d’Ahmed Sékou Toure en Guinée Conakry, dont la faute était d’avoir déclaré devant le Général De Gaulle sa fameuse assertion, «nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ».
    Nous sommes plus qu’indignés par le manque de lucidité diplomatique et d’envergure politique de l’administration du Président Macky Sall, qui trouve normal qu’un ministre des affaires étrangères d’un autre pays, vienne s’immiscer à nos affaires intérieures, en rendant visite à des organisations privées à vocation indéfinie. La visite de Laurent Fabius à Dakar et sa rencontre avec le mouvement « Y’en a Marre », dans un contexte géopolitique et géostratégique aussi particulier et unique, démontrent encore une fois, la volonté inavouée de la France de « remettre » la main sur les anciennes colonies. Dans le « Programme de Contrôle de Masses » initié et théorisé par les colonialistes, il faut toujours trouver un vaisseau vide et en quête d’animation, pour consolider ou renverser un régime, si de besoin. Laurent Fabius trouve en « Y’en a Marre », le collaborateur adéquat pour, non seulement parapher les accords militaires signés d’avec la France en catimini par le Président Sall, mais surtout pour l’obliger à revenir sur sa décision de ne pas envoyer de troupes au Mali. Tout de même, il mérite d’être souligné que les conventions militaires ont officiellement pour objet, la protection des présidents signataires contre toute agression extérieure, mais officieusement, des clauses secrètes envisagent leur maintien au pouvoir, quelle que soit la contestation intérieure de leur régime par le peuple indigène.
    En contre partie de cette assurance anti-subversion, la France de par ses entreprises publiques et privées, bénéficie en priorité de la fourniture en matières premières et stratégiques. Voila tout le sens de la décision du régime en place, d’enlever les taxes portuaires et l’inspection de l’arsenal, de céder le Park national de Hann, la base militaire de Ouakam sans frais de location, la zone militaire de l’Aéroport Léopold Sedar Senghor… à l’Armée française, en transit ou en station à Dakar. Comme pour dire que le ridicule ne tue plus, les intellectuels malhonnêtes et les terroristes médiatiques dont regorge le Sénégal, acceptent d’être complices d’une telle conspiration. On peut tout reprocher à l’ancien Président Abdoulaye Wade, sauf d’être un complexé ou un assujetti servile à la merci des néo-colonialistes. Dans la bataille pour le contrôle des richesses africaines, la France a encore besoin de « Tirailleurs » pour préserver ses intérêts crypto-personnels au Mali, où la découverte de plusieurs gisements de toute sorte de ressources naturelles, aiguise l’appétit des Fauves. Toujours en marge de la visite de Laurent Fabius et de la toute prochaine d’Hilary Clinton à Dakar, nous interpelons le Président Macky Sall, afin qu’il refuse de jeter Hussein Habré dans la fausse au lions. Le procès d’Hussein Habré n’est pas inscrit dans les « cent priorités » du peuple Sénégalais. En plus de l’avoir enlevé du pouvoir, les autorités françaises, belges et autres, veulent le jeter en pâture comme le Colonel Moukhamar Kadhafi, pour qu’il serve d’exemple dans le lancement du « Novus Ordo Seclorum ».
    En droit de réplique à Laurent Fabius qui dit cyniquement que « le cœur du Sénégal bat au rythme de Y’en a Marre », nous rétorquons que « le cœur de la France bat au rythme du sang et de la sueur des africains ». Malgré toute la considération que nous avons pour les initiateurs dudit mouvement, nous n’accepterons absolument pas que la jeunesse sénégalaise soit l’effigie d’un conglomérat de « bruleurs de pneus et de lanceurs de pierres » sans conviction panafricaine, ni intelligence citoyenne. En acceptant de recevoir onze millions de francs Cfa du contribuable sénégalais des mains du Président de la république pour célébrer le « 23 Juin », le « M 23 » ainsi que le mouvement « Y’en a Marre » ont perdu leur crédibilité aux yeux des fervents militants de la Justice impartiale et partisans de la Vérité immuable. Aujourd’hui au Sénégal, la séparation des pouvoirs est quasi-inexistante, et l’Assemblée nationale est réduite en « association de malfaiteurs », parce qu’entachée de sang par la présence de meurtriers et de bandits à col blanc. A quelques exceptions prés, les élus mangent le pain de la souffrance et de l’agonie du peuple. Pendant ce temps, des hommes innocents comme Sheikh Bethio Thioune, font l’objet de « procès d’intention » ou simple cabale politique, sous le regard complice des prétendus défenseurs de la Constitution et de justice d’hier, qui se sont révélés aujourd’hui être des opportunistes et des corrompus jusqu’à la moelle épinière. En dépit de toutes les théories distillées ici et là, le « Nouveau Type de Sénégalais » reste un opportuniste et un inconscient. Nous préférons le « Type du niaani bagne-na », imbu des valeurs cardinales culturelles positives négro-africaines du Jomm-Fitt-Ngorr. En toute fierté, nous reprenons Thomas Sankara, « la Patrie ou la mort, nous vaincrons ».
    PAPA LATYR FAYE 07/28/2012
    MBA International Development Consulting
    [email protected]
    “Justice to the Righteous-Rule of Law” (Justice aux Ayants droit-Force à la Loi)

  2. J’avoue que je n’ai pas apprécié le déplacement de foules pour accueillir le Président Français. Nous devons dépasser ce « protocole » humiliant pour les Africain.
    Cela dit, j’ai bien aimé le discours de Monsieur Hollande qui rompt avec celui du raciste d’origine hongroise. Ce n’est pas la France qui fera le développement de l’Afrique. Ce sera à nous de travailler pour nous développer. Donc pourquoi ce raciste est venu à Dakar nous mépriser sachant qu’il ne ferait rien pour nous ? C’est parce que nous l’avions permis. Il est temps de nous faire respecter en travaillant, en faisant avancer nos pays.
    Nous ne sommes pas contre la France, mais nous sommes contre certains comportements des politiques et des médias français. Nous sommes d’accord pour des rapports respectueux.

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