Le Collectif des victimes des violences électorales : «On ne donne pas la priorité aux choses prioritaires au Sénégal»

La présidente du Collectif des victimes et parents de victimes des violences électorales, Mme Rokhayatou Gassama, avivement dénoncé, mercredi, la lenteur de l’évolution des dossiers liés à cette affaire. «Depuis que nous avons la ministre de la justice il y a près d’un mois et demi, nous n’avons pas de suite», s’est-elle désolée lors de la présentation, à Dakar, d’un rapport sur les violences électorales de la dernière élection présidentielle. «Je pense qu’on ne donne pas la priorité aux choses prioritaires au Sénégal», a-t-elle laissé entendre. Et d’indiquer : «La priorité aujourd’hui, c’est d’être dans un pays de droit qui lutte contre l’impunité, un pays calme où les gens peuvent vaquer à leurs occupations tranquillement». Mais, elle dit constater que cette question n’intéresse pas les leaders politiques, anciens opposants, «qui se sont pourtant émus des violences électorales dernières». «Aucun candidat ne parle de victime, de torture, de violence», se plaind-t-elle. Et de faire savoir : «nous n’allons pas laisser tomber parce que c’est un combat de droit humains, de justice, de justice sociale».