Ouragan Maria : « la tempête la plus dévastatrice du siècle à Porto-Rico »

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Rues inondées, toitures arrachées, électricité coupée… Dix jours après le passage d’Irma, Porto Rico a été balayée par l’ouragan Maria, « la tempête la plus dévastatrice du siècle », selon le gouverneur de l’île.

Rues inondées, voitures à la dérive, toitures arrachées : l’ouragan Maria, qui menace désormais la République dominicaine, a dévasté Porto Rico, mercredi 20 septembre, après avoir ravagé la veille la Guadeloupe et la Dominique, faisant au total dix morts.

Selon le Centre américain des ouragans (NHC), Maria a perdu en intensité redevenant dans l’après-midi un ouragan de catégorie deux sur une échelle de cinq. Mais la République dominicaine se préparait tout de même à l’arrivée jeudi du phénomène météorologique, ce dernier devant regagner en intensité à l’approche de l’île, selon le NHC.

En Guadeloupe, au moins deux personnes sont mortes et deux autres portées disparues en mer après le passage de Maria, mardi. L’état de « catastrophe naturelle » sera « signé samedi », a annoncé le Premier ministre français, Édouard Philippe.

À quelques dizaines de kilomètres au sud, sept personnes ont perdu la vie sur l’île de la Dominique, elle a aussi totalement ravagée mardi par Maria. Des images aériennes de l’AFP montrent une partie de la Dominique jonchée de débris, notamment de toitures arrachées. Un vol de reconnaissance a permis au Centre des situations d’urgence des Caraïbes (CDEMA) d’estimer les dommages à « 70-80 % des constructions » selon son directeur, Ronald Jackson.

Dévastation « absolue »

L’ouragan, qui oscillait entre les catégories 4 et 5 (le maximum), a ensuite continué sa route dévastatrice vers le Nord-Ouest, et frappé de plein fouet Porto Rico mercredi matin, faisant un mort et privant totalement l’île d’électricité.

La dévastation est « pratiquement absolue » a témoigné en pleurs la maire de la capitale, Carmen Yulin Cruz, dans un refuge, ajoutant que « de nombreuses parties de San Juan sont complètement inondées ». « Notre vie telle que nous l’avons connue a changé », a-t-elle assuré.

« Quand les vents ont commencé à souffler fort (…) nous avons dû monter aux deuxième et troisième étages avec toutes nos affaires et les chiots », a raconté par téléphone à l’AFP, Suzette Vega, une habitante de 49 ans qui a trouvé refuge avec 1 200 personnes dans une salle de concert de San Juan. « Quand j’ai levé les yeux, j’ai vu le toit trembler comme une feuille. J’ai demandé ‘Mais il est en carton?’. On m’a répondu ‘Non, c’est du ciment’ », a-t-elle ajouté.

Les résidents de San Juan se sont abrités dans les cages d’escalier, derrière des murs épais, tandis que des trombes d’eau et des vents déchaînés déferlaient à l’extérieur, arrachant et emportant des arbres qui tombaient sur des véhicules.

« C’est la tempête la plus dévastatrice du siècle ou de l’histoire moderne(…). Qui sait ce que seront les dégâts », a déclaré mercredi matin sur la chaîne CNN le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, disant craindre des dommages bien plus importants que ceux causés par l’ouragan Irma, il y a à peine dix jours.

Avec AFP

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