Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, lui a donné « plus de visibilité » mais l’organisation est toujours « beaucoup plus politique que culturelle », a déclaré mercredi le poète sénégalais Amadou Lamine Sall.
« Je me suis souvent attaqué à la Francophonie dont j’ai toujours pensé qu’elle était beaucoup plus politique que culturelle. Elle est très loin du terrain culturel et artistique », a déclaré M. Sall sur la radio privée RFM.
« Je souhaite qu’un jour, la Francophonie puisse avoir à sa tête non pas un chef d’Etat à la retraite parce qu’il ne faudrait pas aussi que le secrétariat général de la Francophonie soit capturé par des chefs d’Etat à la retraite », a ajouté le poète sénégalais.
« Je n’en veux pas à Diouf qui est un brillant sujet. J’ai toujours pensé qu’il a eu beaucoup plus de visibilité comme secrétaire général de la Francophonie que comme chef d’Etat. Je ne dis pas que Diouf n’a pas fait un bon travail. Il a donné à la Francophonie une très belle visibilité », a poursuivi M Sall, fondateur de la Maison africaine de la poésie internationale (Mapi) et disciple de Léopold Sédar Senghor.
Selon lui, Abdou Diouf, a « apporté de la lumière à la Francophonie mais je pense qu’elle a beaucoup plus encore besoin de contenu. Je pense que son troisième mandat doit s’atteler à ça, à une francophonie de terrain, beaucoup plus proche des acteurs culturels et du développement des langues nationales en Afrique ».
Une quarantaine de chefs d’Etats et de gouvernements sont attendus samedi et dimanche à Montreux (Suisse) pour le 13e sommet de la Francophonie qui s’intéressera, outre la question de la langue française, à la réforme de la gouvernance mondiale et la sécurité dans la région africaine du Sahel.
L’ex-président sénégalais Abdou Diouf avait été élu en octobre 2002 à la tête de l’OIF, puis reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans en 2006.
afp via tv5.org/
