Condamnation De Khalifa SALL : Les Trois Fatwas De Sidy Lamine NIASS

Date:

Le verdict condamnant Khalifa SALL à cinq ans de prison ferme continue de susciter des réactions.

Le président directeur général du Groupe Walfadjri, qui suit le dossier depuis le début, n’a pas manqué d’en dire trois mots après le dénouement. Sidy Lamine NIASS, qui juge la « sanction est trop sévère », indique avoir fait trois observations.

Je considère d’abord que sur le plan juridique, le verdict est très sévère. En ce sens qu’en matière pénale on prend en compte l’intention qu’on met en avant même si les faits existent. C’est le cas s’il y a une fraude due une tradition à la matière. Et des témoins, comme Mamadou DIOP, un maire expérimenté, l’ont dit ainsi que d’autres qui s’y connaissent. Donc, si le maire a utilisé une pratique, qui a laissé une jurisprudence, pour commettre une faute on doit le considérer comme telle. Maintenant, si on peut constater la faute, on doit aussitôt enlever l’intention de frauder. Or, si on enlève l’intention de frauder, en matière pénale, cela ne devrait pas se passer comme cela s’est fait. Donc c’est pour vous dire qu’en matière pénale, je trouve que la sanction est trop sévère et elle n’a pas pris en considération les circonstances atténuantes. Puisque qu’en la matière, il y a des circonstances aggravantes et des circonstances atténuantes », soutient Sidy Lamine NIASS.

Selon le patron de Walf, un tel dénouement doit nécessairement appeler une analyse politique, étant entendu que le procès est politique en ce sens que c’est un homme politique d’envergure qui est jugé. A l’en croire, « la peine est suspensive dès lors qu’il y a appel ». Pour lui, le présumé innocent continue à être présumé innocent, tant que cet appel n’est pas définitivement vidé. « Dans ce cas, il peut se présenter et être candidat à la prochaine présidentielle. Khalifa SALL n’a rien perdu, à mon avis, sur le plan politique d’autant plus que c’est un martyr, il est dans une situation qui lui est favorable », explique-t-il.

Pour l’auteur de L’étranger parmi les siens, ce n’est pas le droit dans sa globalité qui a été prise en compte dans ce procès. « C’est douloureux ! C’est vraiment dommage de voir dans un pays qui allait vers un Etat de droit et qui continue encore à utiliser la justice à des fins politiques. Comme on le sait, le droit depuis Montesquieu c’était pour mettre en avant l’éthique et non pas la technique. La technique peut aider en matière de droit mais l’éthique doit primer sur la technique. A la matière, c’est la technique qu’on met en avant pour dire qu’il y a faute, il faut sanctionner. Et l’éthique dans tout ça ! L’éthique est complètement absente. Dans la mesure où on veut sanctionner un rival politique », fulmine Sidy Lamine NIASS.

Sidy Lamine NIASS trouve qu’en définitive, c’est toute la classe politique qui perd avec un tel procès et une telle sentence. « Partant de tous ces éléments, je pense que la classe politique, qu’elle soit dans l’opposition ou au pouvoir, a mal. Car, elle avait un combat, une aspiration pour un Etat de droit. Ce qui fait que si elle se retrouve dans une situation de règlement de comptes elle a mal dans son fond. Je pense que le juge Ibrahima Hamidou Dème a déjà donné l’exemple, parce que dans de situations pareilles, il faut action et réaction. Quand il y a une action aussi forte au niveau de la justice, il faut que les hommes de part et d’autre disent qu’il est dans le domaine de la ferraille. Ibrahima Hamidou Dème a posé un acte important et très fort. Et cela devrait inspirer d’autres, surtout sur le plan religieux, à redorer leur turban », martèle-t-il.

WALFNet

6 Commentaires

  1. Le juge Deme n’est pas un bon exemple. Il a démissionné pour s’engager en politique. Ce qui était incompatible avec sa fonction de magistrat de peur d’être demis de ses fonctions.
    En bon stratége, il évite le cas de Sonko car notre opposition continue à croire pour s’opposer il faut dénoncer plutôt que de faire un effort d’avoir de présenter au peuple un programme.

  2. Le Juge Dem a bien fait dénonçant des pratiques qui salissent l’indépendance de la justice de votre pays, c’est un acte courageux et digne de la fonction qu’il occupât avec dignité pour les siens, le reste n’est que de la politique politicienne!

  3. Rappel.
    Dans la sourate Al Ankabout (l’araignée), sourate de la ferme condamnation de l’homosexualité, Allah recommande de ne pas choisir comme vie celle de l’araignée. Et Allah dit adresser ses paraboles aux savants.
    Justement, les hommes de science, dans leur recherche, découvrent une nature de l’araignée qui jette une lumière sur les paraboles divines. L’araignée (femelle) tisse sa belle toile, la vérifie, la teste et choisit, ou d’aller chercher un mari à ramener dans la toile, ou d’attendre l’arrivée d’un prétendant. Un mari dans le foyer, l’araignée vit sa vie de couple. Et après la consommation du mariage, l’araignée abat et consomme le mari qui aurait été assez imprudent pour ne pas fuir tout de suite après l’acte. Le mariage consommé et le mari digéré, l’araignée vit sa vie de veuve enceinte. Ensuite, elle expulse ses œufs, en prend soin jusqu’à éclosion, et se retrouve avec une centaine de bébés araignées. Les bébés sont nourris par la maman jusqu’à maturité. Mais, il se trouve que pour acquérir la force nécessaire pour sortir de la toile et affronter la vie, les enfants araignées n’ont de source d’énergie que la chair de maman. Alors, ils abattent la mère et la consomme. Maman digérée, les petites araignées sortent pour faire face à la vie. Cette tradition de l’araignée est plus ou moins respectée, selon les espèces. Elle est toujours appliquée par l’espèce qui, pour cette raison d’ailleurs, porte le nom de veuve noire. Ainsi est le destin de l’araignée : se nourrir de son mari pour servir de nourriture à ses enfants. Et ainsi se comprend la parabole du Coran.
    Un autre insecte qui vit une tradition similaire, c’est la mante relieuse. La femelle de cet insecte abat et mange le mâle qui aurait été assez imprudent pour ne pas fuir aussitôt après l’acte sexuel.
    Si Macky Sall avait, jamais, eu une bonne explication, un bon commentaire de la sourate al Ankabout ; s’il l’avait compris et intériorisé, il n’aurait jamais accepté la légion d’honneur. Parce que Macky ne peut pas ignorer les raisons pour lesquelles la France lui a accordé la légion. Officiellement, il l’a obtenue pour service rendu à la France, moi, j’ai compris « pour service à rendre » à la France. Et la suite de l’histoire du légionnaire continue de me confirmer. La légion d’honneur à été donnée à Macky pour qu’il aide la France (permettez moi le terme) à bouffer son père (Wade). Et la même France poursuit son aide pour le tissage de la toile de l’araignée (Macky). Le recrutement des 100, c’est toujours pour le tissage de la toile d’araignée. Les centaines de nominations des conseils de ministres, c’est toujours le tissage qui se poursuit. Macky poursuit le tissage de sa toile avec un fil en mensonge comme matériaux. Mais le problème à comprendre c’est que le destin de l’araignée ne se trouve pas hors de la toile, mais dans l’araignée même. L’ennemi qui tuera l’araignée n’est pas hors de la toile.
    En prenant la place de l’araignée, Macky ne peut échapper au sort de l’araignée. Parce que les paroles d’Allah sont des « koune fa yakoune ».

  4. Pourquoi sommes nous devenu un pays si irréfléchi ?
    Quand les gens ouvrent la bouche, on n a envi que de se boucher les oreilles car leur propos laisse toujours a désirer
    Du juge dème au juge Lamotte : lequel mérite notre respect, celui qui demicionne car la justice ne répond plus a ses attentes même si c est pour faire de la politique n a a t il pas le droit.
    Ou celui qui condamne mais dont la condamnation est inacceptable.
    Mais moi, mon choix est dejà, fait et j admire ce juge dème car grâce à lui, je sais qu il y a des hommes dignes dans ce pays

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE