Abdoulaye Wade: Un opposant particulier

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ABDOULAYE WADE: UN OPPOSANT PARTICULIER

L’histoire politique des nations est souvent le reflet de l’histoire des hommes et des femmes qui ont, a un certain moment, décidé d’embrasser une carrière politique et par de-là imprégner leur marque indélébile dans la marche future de leur nation.

Le Sénégal a, pendant ces cinquante dernières années, été impliqué dans une entreprise de construction d’une nation ou toutes les composantes seront des facteurs d’identité de la population sénégalaise. Les présidents qui se sont succédé à la magistrature suprême ont contribué à leur manière à la construction de cet édifice avec des orientations qui, souvent, étaient dictées par les urgences et préoccupations de l’heure.

Le président Senghor a commencé l’œuvre de construction, le président Abdou Diouf a mis en place une administration remarquable, le président Wade a bâti des infrastructures, Le président Macky Sall commence à poser les jalons de la consolidation de tous ces acquis mis en place par ces prédécesseurs. La particularité de cette dynamique de construction a été, telle une tradition imprégnée, la vacation de l’espace politique par les sortants permettant aux arrivants de se sentir à l’aise pour dérouler leur programme politique. Les sénégalais et la communauté internationale ont salué à sa juste valeur l’attitude plus que cavalière des présidents Diouf et Senghor qui se sont démarqués de la politique intérieure du pays pour disaient-ils ne pas gêner leur successeur. C’est alors dire, la grande ambiguïté de l’attitude du président Wade qui, après avoir cédé paisiblement le pouvoir est à présent en train d’agir de façon inqualifiable.

Les sénégalais de tout bord s’interrogent grandement sur l’opportunité de tels agissements par le président Wade nonobstant tous les risques encourus d’érosion de son image de marque. Les raisons évidentes ont été rabâchées par tous les analystes ; alors je voudrais m’attarder sur la personnalité de cet homme qui a été présent  sur la scène politique sénégalaise pendant plus de cinquante ans et dirigé notre grande nation pendant douze ans.

La Parole donnée : Une Nullité pour Abdoulaye Wade

J’ai mentionné avec fierté et gratitude les grands œuvres que le président Wade a accomplis pour notre pays. Mais cela ne devrait cacher le caractère moins que désirable d’Abdoulaye Wade qui, en politique pure et dure, a, avant et pendant son règne à la tête de notre pays frisé par moment dans ses agissements, le machiavélisme.  Je voudrais, pour étayer mon argumentaire donner quatre anecdotes vérifiées :

  1. Abdoulaye Wade disait a Ahmed Aidara lors de leur entretien pour le compte de l’émission ‘Sen Jotaay » que contrairement à ce qu’il avait promis a Senghor d’atténuer les activités politiques du PDS, qui comme tout le monde le sait, a été a sa genèse un parti de contribution pour valider le statut de pays de démocratie du Sénégal, passa outre sa promesse faite. I justifia son acte en disant, sous un rire lugubre, qu’il a trompé Senghor. Les hommes d’honneur que sont les sénégalais savent ce qu’il avait fait alors : UNE RUPTURE MORALE DE CONTRAT.
  2. Le deuxième incident que je veux citer a été relaté par le président Diouf dans son livre mémoire. Il narre que Abdoulaye Wade l’avait assuré de son soutien pour l’opération Fode Kaba en Gambie, l’ayant au préalable avertit que si leur accord tacite était divulgué, li allait renier son implication. Nous savons comment qualifier une telle attitude : LA SURNOISERIE POLITIQUE
  3. Mr. Diop ancien rédacteur en chef du journal indépendant PROMOTION, disait récemment dans le plateau de l’émission SENEGAL CA KANAAM que lorsqu’il a été convoqué à la DIC à propos de  l’information que lui avait donnée Abdoulaye Wade selon laquelle, Madame Elizabeth Diouf utilisait l’avion présidentielle pour son propre commerce, ce dernier se dédit et l’abandonna dans le pétrin. Ce qui lui valut un séjour carcéral. Nous savons également comment qualifier une telle attitude : LA TRAITRISE.
  4. Le dernier exemple que je voudrais évoquer est encore frais dans la mémoire collective des sénégalais. Ce jour-là, celui qui devrait être regarde avec respect comme le patriarche de la nation fit son Hara Kiri politique. Il dit devant l’ébahissement d’un peuple mortifié par la honte : MAA WAXONE WAXEET.

On nous a appris au Sénégal que les grands dirigeants de nos sociétés étaient louangés non pas parce qu’ils étaient des temples de savoir  mais plutôt par leur grande assise morale. Le prophète Mohamed en fut l’exemple patent. C’est dire alors que malgré tout autre attribut qu’on peut coller à Abdoualye Wade, son indécence morale a été sans précèdent dans l’histoire politique du Sénégal. Comme disait Senghor, il est vraiment LAYE NDIMBOR.

 

Wade : L’egocentrique 

Je ne voudrais point ajouter des qualificatifs décadents a ces attitudes que je viens d’énumérer mais plutôt sonner alerte a l’intention de mes compatriotes pour qu’ils fassent attention aux dérives que pourraient nous faire subir Abdoulaye Wade. Ses récentes sorties médiatiques sont aussi débiles que dangereuses. Son but est compris par les sénégalais (A l’exclusion des cadres du PDS qui ne se prononcent pas par sottise ou manque de courage politique) : Faire élire son fils président du Sénégal par tous les moyens. Abdoulaye Wade a, alors, concocté minutieusement cette contorsion pseudo-intellectuelle, juridique ou il a jeté a la poubelle toutes règles de droit ou juste de bon sens pour justifier son argumentaire débile. Sa démarche pernicieuse pourrait être assujettie à celle que pourrait entretenir une querelleuse lambda à une borne fontaine mais jamais à celle d’un ancien chef d’état. Lorsqu’Abdoulaye Wade dit que cette guerre qu’il a déclarée de façon unilatérale, est une guerre entre sa famille et celle du président de la république, il ne fait que confirmer cet état narcissique et egocentrique dont nous savons qu’il souffre depuis longtemps.  Abdoulaye Wade a toujours résumé ses activités et ses positions autour de sa personne et de sa famille. Jamais dans l’histoire du Sénégal, on a vu une personne publique, (qu’elle soit civile, politique, militaire ou coutumière) autant polariser l’attention au risque d’offusquer l’opinion publique. Alors je réitère mon appel et interpelle l’opinion des sénégalais pour que de telles pensées soient mises en quarantaine et oubliées. Le Sénégal est une république dont la structure a pour charnière centrale la constitution. Aucune déclaration incendiaire, ou des appels maquillés à la révolte ne peuvent le déstabiliser. Cette nation survivra à Abdoulaye Wade.

Les sénégalais se sont affranchis depuis longtemps politiquement et ont découvert cette merveille octroyée par la constitution qui s’appelle le vote. Alors mon invite pour Mr. Wade est  de faire confiance à l’état de droit. Le président Macky Sall a été élu par les sénégalais et son bilan se fera par ces mêmes sénégalais au terme de son mandat.

Quant aux accusations de malversations portées sur la personne du camarade Aliou Sall, ma suggestion irait dans le sens d’un déballage total. Aliou Sall ne devra point permettre à Abdoulaye Wade de jeter de la poudre aux yeux des sénégalais. Sa tactique est de l’identité dans l’assimilation. Il veut banaliser le cas Karim Wade en créant de toutes pièces le cas Aliou Sall. Je demande alors au camarade Aliou Sall de prendre les devants et porter plainte devant les tribunaux sénégalais. Les sénégalais, a leur tête, le président de la république  veulent dépasser le temps des dirigeants véreux. En portant la lumière sur cette affaire, Aliou Sall rend doublement service au président de la république. Une telle approche permettrait de jeter le discrédit absolu sur cette farce insipide que Abdoulaye Wade veut encore servir aux sénégalais.

Par-delà d’ailleurs l’approche juridique suggérée pour résoudre ce mélodrame, les sénégalais sont gênés que notre ancien chef d’état puisse  s’abaisser aussi bas. Je le regrette. Les sénégalais, j’en suis sur  le regrettent également.

Simple conseil a la direction du PDS : Appliquer le cas Bourguiba a Wade.

Les historiens politiques se rappellent vivement l’histoire politique de la Tunisie. Un pays phare en Afrique dans la lutte des indépendances avec comme leader charismatique Habib Bourguiba. Ce dernier était pendant des décennies une figure incontournable de l’histoire de son pays jusqu’au moment où atteint par un âge avancé, il commença à divaguer et montrer une incohérence chronique dans ses prises de  décisions.  Il fut alors paisiblement démis de ses fonctions et placé en  résidence. Le rappel historique était nécessaire pour souligner les similarités entre les deux tableaux. Abdoulaye Wade est une figure que le PDS doit sauvegarder pour la postérité. Mais force est de reconnaitre que tel un vieux boxeur, ils vont le faire combattre la bataille de trop. . Si on a célébré Abdou Diouf lors de la dernière francophonie, malgré toutes les tares que son régime a eu durant son règne, c’est parce qu’il est parti à temps. Gorgui a été béni d’une santé de fer pendant longtemps. Sa longévité politique n’est à aucune autre pareille. Mais force est de reconnaitre que l’heure de la retraite a depuis longtemps sonnée. Pendant les dernières années de son mandat comme président de la république,  Les anecdotes de ses errements  intellectuels ont été narrées en longueur. Faites alors descendre ce vieillard de son piédestal imaginaire.  Il n’a plus la force physique et intellectuelle pour combattre.

Saluons par ailleurs ses compagnons qui ont courageusement renié ses déclarations folles. L’ancien premier ministre Souleymane Ndene Ndiaye a rejeté la solution Karim Wade et s’est positionné clairement dans l’optique 2017. C’est courageux de sa part quand bien même que le président Macky Sall sera imbattable en 2017. Alors les figurants pour 2017 déclarez-vous.

Abdoulaye Ndao

Membre de la DES

APR USA

2 Commentaires

  1. La grande différence.
    Les choses ont commencé avec la « démission » de Fara Ndiaye. J’ai mis démission entre guillemets parce que tous les observateurs savent le travail, en amont, fait par le PS pour obtenir cette démission. Sérigne Diop avait quitté la pirogue bleue. Il avait porté plainte contre Wade pour réclamer la paternité exclusive du sigle PDS. Il a perdu son procès et a été obligé d’ajouter un R à PDS sur le nom du parti qu’il venait de créer. Il s’est opposé à Wade durant deux élections, au moins, tirant plus sur lui que sur le parti au pouvoir d’alors. Wade a tout effacé, tout pardonné et a négocié avec lui son retour au PDS.
    Lors des élections présidentielles de 83 le PS avait concocté un plan diabolique contre Wade. Jean Collin recruta Ahmed Khalifa Niass pour aller « emprunter » à Hissène Habré des prisonniers libyens, arrêtés lors de la guerre de la bande d’Aouzou, pour les faire passer comme des mercenaires recrutés par Wade pour perpétrer un coup d’état au Sénégal et évidemment Khalifa Niass devait avouer, cela fait parti du complot. Le casting du film bouclé et les équipement mis en place, lorsque l’avion qui devait ramener Khalifa Niass et ses mercenaires débarque a l’aéroport de Yoff, en bout de piste attendaient les cameramen de la RTS et le ministre de l’intérieur d’alors, Djibo Kâ pour annoncer devant les caméras, avec les images d’arabes libyens en kalachnikovs et les aveux de Niass, que le Sénégal venait d’échapper à un bain de sang grâce à la vigilance du président Abdou Diouf et le professionnalisme de nos forces de l’ordre. C’est l’épouse d’Ousmane Ngom, alors employée d’Air Afrique, qui a pu se procurer les documents prouvant que les billets d’avion de Niass pour Dakar-Ndiaména, et ceux de trois libyens et Niass pour Ndiaména-Dakar ont été payés par Jean Collin. Par une conférence de presse, après les élections, Wade et Ngom révèlent aux sénégalais le modus operendi de cette affaire. Mais trop tard, ils avaient déjà perdu les élections. La bulle médiatique, la stratégie de campagne électorale avait déjà fait son effet. La suite, c’est que, pour cette raison, Mme Ngom a été licenciée d’Air Afrique. Le PS était fort. Aujourd’hui, tous les membres de ce complot sont (ou ont été, après) en collaboration avec le président. Wade a tout effacé, tout pardonné et a négocié avec eux une coalition pour une majorité d’idées avec le PDS. Cela permet de comprendre (surtout pour les nouveaux nés en politique) pourquoi Hissène Habré fuyant le Tchad est venu chercher refuge chez l’ami-président à qui il avait donné un coup de pouce électoral, à savoir Diouf. Et surtout mesurer le pardon de Wade qui refuse de remettre Habré à la justice belge et cela contre la presse, les ONG et l’opposition sénégalaise (dont le PS ancien bénéficiaire du coup de pouce électoral). Je passe l’affaire des armes de Malika de 1978. Là, encore en veille de campagne électorale le PS annonce dans ses médias avoir découvert des armes en quantité énorme dans une maison à Malika et que ses armes étaient entreposées par un opposant qui voulait faire une guerre civile au Sénégal. Et évidemment dans les deux cas les campagnes du PS furent basées sur les slogans : PS=Parti de la Paix. Il n’y avait pas besoin de préciser que de l’autre côté c’est la guerre, les sénégalais ne sont pas des borgnes intellectuels. Ces recettes de campagne de diabolisation pour des buts électoraux et qui font floraison dans les médias sénégalais datent de très longtemps. Les méthodes de la presse actuelle ne sont que de pâles réchauffées.
    Ousmane Ngom avait aussi quitté le PDS et créé son parti libéral, pour s’opposer à Wade, se retrouver dans le gouvernement PS, accuser Wade d’être un mauvais musulman qui ne fait pas la mosquée du vendredi, et j’en passe. Mais Wade a cherché durant tout ce temps à le ramener dans le PDS et lorsque l’occasion s’est présentée, Wade a tout effacé, tout pardonné et a négocié avec lui son retour au PDS.
    Idrissa Seck avait été exclu du PDS pour des raisons judiciaires. Il a combattu Wade de la façon la plus farouche possible. Mais malgré tout cela, Wade avait tout effacé, tout pardonné et a négocié avec lui son retour au PDS. C’est à la suite de cela qu’il cherche et obtient son exclusion, espérant bénéficier des sentiments de soutien que le sénégalais moyen réserve, en général, aux victimes. Malgré sa tortuosité légendaire, la position officielle au PDS est que la porte reste ouverte pour l’éventuel retour du fils égaré.
    Macky Sall a aussi quitté le PDS, pour moi, grâce à un travail réussi de la presse d’opposition qui a su inventer des histoires là où elles n’existent pas, en premier lieu, mais où elles finissent par avoir lieu. C’est que, en général, l’un de ceux qui sont visés par la campagne de déstabilisation a prêté l’oreille à la presse et a commencé à croire. Quand la presse utilise de pareilles stratégies de déstabilisation, la meilleure solution est de se boucher les oreilles. Parce que « seytaané waxul dëgë waayé yakkana xalaat. Ce fut les mêmes types de stratégie pour radicaliser Idy et Aminata Tall. Les mêmes méthodes sont en train d’être tentées avec Souleymane Ndéné. Malgré cela la radicalisation est toujours obtenue par les journalistes du côté de Macky et non du côté de Wade ou de son entourage. Pour le PDS, la porte reste ouverte derrière Macky pour le cas où il souhaiterait revenir.
    La même chose peut être observée avec le départ d’Aminata Tall. C’est elle qui se montre radicale. Annonçant qu’elle ne reviendra jamais, mais le PDS laisse la porte ouverte derrière elle.
    Face à Wade, le PS a pratiquement toujours poussé ses mécontents vers la porte avec en prime des accusations de corruption et de manque de représentativité.
    Djibo Kâ n’avait demandé rien de plus que l’autorisation de créer au sein du parti un courant d’idées. Parce qu’il était devenu flagrant que depuis l’imposition de Tanor durant un congrès sans débats, les taux de mécontentement allait crescendo dans le parti. Donc un courant pour maintenir les mécontents dans le parti en leur fournissant un lieu d’expression dans le parti même. En réponse on lui désigna la porte. Dans le PS d’alors, la pensée était unique et elle était de Tanor, plus d’ailleurs, que de Diouf. Les idées, théories et doctrines étant des créations humaines, si des gens d’idées, de théories ou de doctrines différentes ou opposées sont obligés, par les circonstances, de se retrouver la solution est de créer de nouvelles théories les réunissant. Certains me diront que les positions peuvent être si différentes que cela nécessiterait des contorsions impossibles à réaliser. Ma réponse est que les théories, même, sont des contorsions, toutes les théories. Serait-ce parce que le PS a perdu trop tôt un théoricien de la trempe de Babacar Sine parti sans laisser d’héritiers ? Entre les deux tours d’élections de 2000, Djibo, se retrouvant au point crucial du choix historique, a opté pour sa famille naturelle : le socialisme. Le PS s’est mis à hurler avec les loups. On a parlé de traitrise (par rapport à qui ? A quoi ?). On a parlé de trahison légendaire des peulhs (que nous sommes). Alors qu’une bonne lecture de cet acte par les ténors du PS devait leur faire voir que l’opposition de Djibo Kâ à la mère(le PS) ne pouvait survivre que lorsque la vie, même, de la mère n’est pas menacée. Djibo avait fait un pas vers sa maman (PS) qui n’avait pas compris la main tendue. Or dans cette situation de sacrifice du fils, seule les dirigeants du PS pouvaient le sauver, pas la populace, pas le commun des journalistes qui est du même niveau d’intelligence que la populace. Ces gens là ne pouvaient pas comprendre, ils n’avaient pas les outils nécessaires. Les dirigeants PS, aussi, peut être, étaient dans le même lot.
    Moustapha Niass, aussi avait fini par quitter le parti socialiste toujours par la suite des conséquences du fameux congrès sans débat. Le sommet du PS a maintenu la même stratégie. Pour eux, négocier avec un partant, c’est s’humilier.
    A la suite la liste n’a pas fini de s’allonger : Robert Sagna, Mbaye Jacques Diop, Abdoulaye Mactar Diop, Souty Touré, Tidjane Dally, Mamadou Diop, Abdourahim Agne, Adama Sall, Aïda Mbodj, Aïda Ndiongue… Le PS et ses journalistes ont maintenu la même réponse : tous des corrompus-vendus ne représentants rien. Le PS, disaient-ils, se séparent de ses bois morts. Et je passe sous silence la longue période de désenghorisation. Et à chaque séparation, le PS a toujours eu des dirigeants que leur égo n’a pas laissé négocier avec un mécontent. Alors qu’un bon dirigeant politique doit avoir un égo soluble. Le PS a surtout raté de belles occasions d’utiliser les talents d’un homme, d’un militant PS depuis toujours et pour toujours. Je veux nommer Hadj Mansour, rompu à la diplomatie de réconciliation. Voilà un homme dont, je suis convaincu, l’utilisation au moment qu’il faut, aurait pu ramener dans le bercail PS tous les mécontents de ce parti. Mais ce serait sans compter avec l’égo hypertrophié des dirigeants de ce parti. Ces accusés par le PS et par le langage populiste d’être des corrompus sont, pourtant, vénérés comme des prophètes par des milliers d’électeurs. La notion de grand électeur n’est pas une invention du Sénégal. C’est une vérité universelle. Il faut savoir faire avec ou, alors, choisir de ne pas faire de la politique. Un grand électeur entraîne dans ses mouvements des milliers de votants, fussent-ils des « moutons ». Et au moment du vote la carte de l’ivrogne-sdf vaut celle du Khalife général. Elles comptent chacune une voix.
    Pendant que le PS pensait pouvoir se délester de ses mécontents sans coup férir, Wade engrangeait. Il récupère les grands électeurs du PS, les dissidents des autres partis, propose des coalitions à des partis entiers et négocie des accords d’absorption de partis par le PDS. Il se retrouve avec une coalition de marxiste-léniniste, maoïstes, trotskistes, socialistes, libéraux, progressiste, panafricanistes, nationalistes. Il transcende tous les différents, efface toutes les oppositions, pardonne toutes les offenses. Et vouloir classer tout ce monde dans la seule rubrique des vendus, c’est faire preuve manifeste de paresse intellectuelle ou vouloir surfer sur le populisme. Or le langage populaire a le don d’être facile et reposant, donc ne requiert pas des nuits blanches de cogitation. Mais il ne fait pas, toujours, recette en politique. En tout cas pas à long terme. Une alliance contre nature diront ceux qui surfent sur le langage populiste. Oui, puisque vous êtes obnubilés par les dogmes. Mais en pratique, les alliances contre nature gagnent en 2000 et en 2007. Et ailleurs, dans le monde, des alliances contre nature gagnent souvent des élections. N’est-il pas temps d’en tirer une leçon ?
    Xeme.

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