Acte III, Conseils départementaux : Mbour, laboratoire « secret » de Macky ?

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Elu en juillet dernier, le nouveau président du Conseil départemental de Mbour se dresse en vrai défenseur de la réforme de Macky tant critiquée. A part le fait qu’y habite le ministre en charge des collectivités, Oumar Youm qui a « porté cette réforme » comme disent ses militants, le Département de Mbour semble complètement épouser la réforme-phare du quinquennat de Macky Sall. Le Président du Conseil départemental de Mbour, Saliou Samb crie haut et fort que cette réforme peut réussir malgré les piques incessantes de ses détracteurs. « L’Acte III est celui de la libération des initiatives locales, le Président veut qu’on invente notre propre développement ». Pour ce « convaincu » prêchant à qui voudrait l’entendre les vertus de l’Acte III, « cette réforme exige aux élus locaux de faire d’abord preuve de capacité d’adaptation mais surtout d’initiatives ». Le responsable APR poursuit comme s’il lisait dans la pensée de Macky qu’il cherche à défendre à tout prix : « Dans l’esprit du Président Macky Sall, cette réforme est une implication responsable des élus locaux dans la politique de développement ».
Voudrait-il, à tout prix, montrer que cette réforme est bien la bonne, malgré les difficultés pointées ça-et-là par les élus eux-mêmes ? Cherche t-il à démontrer que l’Acte III est une réussite en guise de défense à son « mentor » ? On a bien des raisons de le croire.
Lors des deux sessions du Conseil départemental de Mbour, Samb a beaucoup évoqué la coopération décentralisée comme « axe majeur » de sa nouvelle politique qu’il dit basée sur ce qu’il appelle souvent « inventer son propre développement ». Qu’entend Saliou Samb par la formule qui revient souvent dans ses discours et diverses interventions ; « Mbour, département pilote » ? Qu’est-ce qui explique cette activité débordante qui, selon nos sources, l’a mené dans le même mois à la Fondation Konrad Adenauer où il a donné une conférence pour défendre l’Acte 3 de la décentralisation pourtant décriée par ses pairs, chez l’Ambassadeur du Qatar, puis de Chine où il aurait parlé d’agriculture et surtout d’hydraulique avec des projets agricoles générateurs d’emplois pour les jeunes qui « lui tiennent à cœur » ?
La même source nous souffle des rencontres avec un organisme international actif dans le domaine de la culture pour pousser un dossier sur la valorisation du patrimoine culturel du département de Mbour. Simple activisme politique ? Gesticulations ou simple volonté de bien faire ? En tout cas, Saliou Samb tente de s’expliquer par sa « volonté de rendre ce département plein de potentiel plus attractif pour les investisseurs ».
Un ami proche sous le sceau de l’anonymat, nous confie même que « Zale » comme l’appellent les intimes aurait sous le bras « un programme Spécial pour Mbour » qu’il compte bien « positionner en bonne place dans le document promis à Macky Sall dans la foulée de son élection ».
Est-ce de simples déclarations d’intention comme celles auxquelles nous ont bien habituées les politiques depuis des années ? Saliou Samb dit bien « décidé à créer la rupture », issu, comme il aime le dire « du monde des affaires et de la famille sportive, simplement rattrapé par la politique » dans son élan de « serviteur des communautés ».
S’il y a un concept qui lui colle aux lèvres, ces derniers temps, c’est celui de « coopération décentralisée, comme pilier essentiel du plan de développement quinquennal, vers un partenariat gagnant-gagnant rompant définitivement d’avec le misérabilisme humanitariste ».
S’exprimant, le 28 octobre dernier, devant un parterre de spécialistes des questions de décentralisation et d’ONG invités par la Fondation Adenauer, Saliou Samb maintient que « cette nouvelle politique, part d’une idée simple : développer un réseau de PME et de PMI, les ancrer dans le territoire au service de la communauté, en valorisant l’existant et en fédérant les énergies par une réelle politique d’intercommunalité ».
Des indiscrétions l’ont repéré en cette fin de semaine sur le site de l’aéroport de Diass. Cela a-t-il à voir avec son idée de « créer des emplois durables pour les jeunes du département » en faisant « émerger un réseau d’entreprises actives dans la sous-traitance des activités aéroportuaires » qu’il avait annoncé devant des partenaires de Midi-Pyrennées venus le rencontrer, fin octobre, à Mbour même ?
Le budget fin 2014 à peine voté, celui qui dit espérer « réconcilier les citoyens avec la politique et l’économie avec le social », s’offre déjà une escapade à Thiès dans les terres d’Idrissa Seck comme parrain de la 6e éion de la sixième édition du tournoi de la Maison d’Arrêt et de correction de Thiès. Mais la fibre « sociale » de ce « fils de pêcheur qui a eu de la chance » comme il aime à se définir le conduit d’abord chez les détenus qu’il a « discrètement » soutenus avec du matériel et réconfortés par la réhabilitation des locaux. « 70 % des détenus ici sont originaires de Mbour, c’est la triste réalité et c’est justement cette image d’un département plein de potentiel que je veux changer ».
Défendre la réforme de Macky ou redorer le blason d’un département prometteur mais freiné par tant de maux quitte à en faire le laboratoire de l’Acte III et ses incohérences. Difficile de trancher.
Alioune Badara Sonko

1 COMMENTAIRE

  1. « La Nécessité de l’aménagement et de la réfection des Quais de pêche au sénégal »

    Aujourd’hui, il est avéré que les infrastructures de gestion et de réception des pirogues et bateaux de pêches sont désuètes et inadaptées aux exigences de la pêche moderne.
    L’inexistence des Quais de pêche placés sous la supervision d’une Brigade de Pêche dirigée par un chef de brigade issus des services maritimes nationales.
    Cette brigade se chargera notamment de vérifier les permis de stationnement maritime délivrés moyennant le versement de « redevances d’exploitation halieutique »annuelles,semestrielles ou trimestrielles à chaque accostage et préalablement au débarquement des produits de pêche dans le Quai.
    L’immatriculation des pirogues est une initiative à saluer mais ces mesures complémentaires participeraient à promouvoir la création de richesses dans le secteur.

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