Affaire Aïda Ndiongue et co-prévenus – Un dossier, mille péripéties

Date:

XALIMA NEWS – La justice sénégalaise a tranché hier, jeudi 28 mai, en faveur des prévenus Aïda Ndiongue, ex-sénatrice libérale, Abdoul Aziz Diop (ex-coordonnateur du Plan Jaxaay), voire Amadou Ndiaye et Madou Sall. Ainsi, après un marathon judiciaire qui a duré plus de 18 mois, avec de multiples renvois et d’innombrables demandes de liberté provisoire refusées, le tribunal de Dakar vient de rejoindre les plaidoiries de la défense qui a toujours clamé haut et fort l’innocence des prévenus.

L’ex-sénatrice libérale, Aida Ndiongue, Abdoul Aziz Diop (ex-coordonnateur du Plan Jaxaay), ainsi qu’Amadou Ndiaye et Madou Sall, sont tous relaxés purement et simplement dans le dossier du Plan Jaxaay. Le juge de la chambre correctionnelle a ainsi blanchi les codétenus poursuivis par l’Etat pour les délits de détournement de deniers public, de complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics, complicité de faux et d’usage de faux en écriture publique et privée, ainsi que d’exercice illégal du commerce par un fonctionnaire.

La montagne aurait-elle accouché d’une souris, dans l’affaire dite Aida Ndiongue et co-prévenus ? Tout porte à le croire au vu de la manière dont le long feuilleton judiciaire, plus de 18 mois, a pris fin hier, jeudi 28 mai. En effet, le 17 janvier 2014, le procureur de la République, Sérigne Bassirou Guèye a tenu une conférence de presse pour annoncer la découverte d’une valeur en argent et en bijoux de 47 milliards Fcfa dans des coffres de la Compagnie bancaire de l’Afrique Occidentale (Cbao), appartenant à la ponte libérale.

Auparavant, Aïda Ndiongue a été placée sous mandat de dépôt le 17 décembre 2013. Tout au début de l’instruction, la ponte libérale a été auditionnée à plusieurs reprises dans le cadre d’une enquête sur un présumé enrichissement illicite. Au fur et à mesure que le dossier avançait, l’inculpation est passée d’enrichissement illicite aux produits phytosanitaires du ‘’Plan Jaxaay’’, dans lesquels elle aurait bénéficié plus de trois marchés fictifs. Ledit plan avait mobilisé à l’époque 52 milliards de Fcfa. Par la suite, la diatribe a atterri sur la non-effectivité des livraisons de motopompes, des tentes et des bacs à ordure. Autres imputations, l’ex-sénatrice a été accusée d’exercice illégal de commerce pour un fonctionnaire.

Des accusations toujours battues en brèche par ses conseils. Les avocats de la responsable libérale ont montré que leur cliente a obtenu les marchés après un appel d’offre. Mieux, ses conseils ont démontré que des agents de contrôle de l’Etat, tout comme la cellule chargée du contrôle des livraisons du ‘’Plan Jaxaay’’, ont tous reconnu avoir participé à la réception du matériel, entreposé dans les dépôts d’Aïda Ndiongue. Par rapport à l’accusation d’exercice illégal de commerce par un fonctionnaire, la défense a prouvé qu’Aida Ndiongue a déposé sa mise à disponibilité depuis 1986. Depuis lors, elle n’a reçu aucun franc comme salaire.

Par ailleurs, il convient de noter que le procès de la ponte libérale et ses codétenus a été à moult reprises renvoyé. Pendant tout le temps qu’elle a été emprisonnée à la prison du Camp pénal de Liberté 6, Aïda Ndiongue a déposé en vain de nombreuses demandes de liberté provisoire. Comme argument, pour pouvoir comparaitre libre, ses conseils soutenaient que non seulement leur client ne constituait pas une menace à l’ordre public, mais aussi qu’il n’y avait pas risque de subornation des témoins, dans la mesure où tous ses biens étaient saisis. Des arguments toujours récusés par le parquet, tout comme la partie civile qui ont estimé que les conditions d’une comparution libre des prévenus n’étaient pas réunies. Bref, Aida Ndiongue et co-prévenus recouvrent la liberté totale depuis hier. Toutefois, il est à noter que la ponte libérale a aussi un dossier pendant au niveau de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).

Sud Quotidien

2 Commentaires

  1. Il faut fermer toutes les prisons du Senegal et liberer tous les detenus.
    La vraie injustice est cette justice des Pauvres .
    Ils sont en detention preventive pour des durees que rien ne justifie sinon leur condition sociale.
    Ils vivent dans des conditions inhumaines, entasses les uns et les autres des cellules surpeuplees.
    Les vrais crimminels,ceux dont les actions nous maintiennent encore dans la pauvrete,sont loges dans des cellules VIP,recoivent comme ils veulent et mangent a leur faim.
    Depuis 1960,tout le Senegal est d accord que les politiciens ont pille ce pays,depuis 1960 il y a pas de coupable.les voleurs=politiciens et les receleurs=religieux ,s en sortent toujours blanchi avec quitis de disposer de leurs magots après un sejour dore en prison.
    Le deal est d aller un temps en prison pour être blanchi.
    Toute chose a une fin,j espere pour les politiciens que ca sera une fin heureuse,leurs Fonds de commerce est la misere du peuple mais ce peuple aura sa revanche tres bientot .
    Wa Salam

  2. C’est l’histoire qui se répète. La première décision de relaxe date du 28 mai 2015, elle a été rendue par le Tribunal correctionnel de Dakar. C’est l’acharnement de Bassirou Gueye et du pouvoir qui a conduit l’affaire au niveau de la Crei. Pour quel résultat finalement: 18 mois de privation de liberté, aucun sous encaissé, bref du temps perdu pour servir la mégalomanie d’un pseudo chef usé et incompétent. La montagne de mensonges a accusé d’une relaxe pure et simple. N’oubliez pas de rendre toutes les bijoux à Adjia.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Séminaire gouvernemental : Des orientations et des outils de gouvernance pour une transformation systémique

XALIMANEWS- Comme convenu, le gouvernement est en conclave pour...

De la saine définition des priorités (par Amadou Tidiane Wone)

En ce 21ème siècle, et dans plusieurs domaines de...

Assemblée nationale : Échanges téléphoniques entre Macky Sall et les députés de Benno Bokk Yakaar

XALIMANEWS-L’ancien chef de l’Etat, Macky Sall a eu une...