Affaire de la drogue dans la police : Le procureur veut le rapport de la DISS – Il n’a encore pris aucune mesure – Les deux options du Parquet

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Le procureur de la République veut le rapport de la Diss, qui a mis hors de cause l’ex Dgpn, Abdoulaye Niang. Jus­que-là, il n’a encore posé aucun acte même si deux options s’offrent à lui.
Par B. SAKHO

Le procureur de la République, qui s’est auto-saisi dans l’affaire de la drogue dans la police, attend le rapport d’enquête de la Direction de l’inspection des services de sécurité (Diss). Il a demandé que son contenu lui soit communiqué pour poser les actes… judiciaires attendus dans ce dossier qui n’a pas encore révéler tous ses secrets. Depuis l’éclatement de cette affaire, il était dans l’attente des conclusions de cette enquête administrative réalisée par la police pour déclencher sa machine.
Pour l’instant, il n’a posé aucun acte pour démêler cet écheveau.
En d’autres termes, il n’a pas encore donné une quelconque opinion. Malgré les conclusions de la Diss qui mettent en «cause» l’ex directeur de l’Office central de répression du trafic international de stupéfiants (Ocrtis), Cheikh Keïta.
Aujourd’hui, il est en train de réfléchir sur deux options pour mener l’enquête judiciaire «convenablement» nonobstant le malaise qui étouffe la hiérarchie policière. Le procureur Bassirou Guèye, très attendu dans ce dossier, peut juger utile de confier l’enquête au juge d’instruction. Ce dernier pilote déjà les investigations liées à l’inculpation du trafiquant nigérian, Austin. Dans ce cas de figure, ce sera à ce magistrat-instructeur d’établir l’implication ou non des personnalités de la police citées dans le trafic de drogue. Si elles sont évidemment mises en cause, il saisira la Chambre d’accusation de la Cour d’appel. Ce schéma sera justifié par les statuts de Abdoulaye Niang et aussi d’autres officiers de police cités par Keïta. Officiers de police judiciaire, ils ne sont justiciables que de la Cour d’appel.
Secundo : il peut ouvrir une nouvelle enquête judiciaire. Là aussi, il sera obligé de saisir le Parquet général de la Cour d’appel qui va diligenter les investigations. A ce stade de la procédure, la hiérarchie judiciaire n’a pas arrêté la démarche à entreprendre.
Par conséquent, il faut constater que l’ouverture de l’enquête judiciaire dépend de la communication du rapport de la Diss au procureur de la République. Ce qui n’est pas encore le cas.
Direction générale de la Police nationale : L’urgence d’une passation de service
aIl faut aller vite à la Direction générale de la Police nationale (Dgpn). Limogé, Abdoulaye Niang continue de gérer les affaires courantes en attendant la passation de service et l’installation de Anna Sémou Faye. Car l’ex Dgpn n’était pas adossé à un adjoint depuis son installation actée dans la précipitation à la tête de la police. Dans ce contexte de suspicion, il assure toujours la continuité du service. C’est pour éviter une période de flottement que les choses vont s’accélérer.
Pour rappel, le limogeage de Codé Mbengue était géré dans la continuité. Son départ, qui avait coïncidé avec la tenue d’un Conseil de sécurité à la présidence de la République, n’avait pas été ressenti. D’ailleurs il n’avait pas assisté à la rencontre. Son adjoint, Abdoulaye Niang, était déjà dans le bain pour assurer la poursuite de la mission du Dgpn.
lequotidien.sn

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