« L’État sénégalais est chrétien, mais le peuple est musulman dans sa majorité », a dit Sidy Lamine Niasse. L’amalgame et la duperie vient du fait qu’il se sert d’un fait historique, d’un legs de la colonisation pour accuser et dénigrer la communauté chrétienne nationale. C’est une chose que d’envisager une nécessaire mise à jour dans l’organisation de l’État pour tenir compte des réalités et des besoins actuels. C’en est une autre que de vouloir susciter de tels changements à partir de rivalités entre compatriotes et victimes du même placage institutionnel. Prétendre que l’islam est défavorisé par les pouvoirs publics, c’est rire des chrétiens sénégalais, c’est surtout cogner et bousculer le pouvoir, faute de mieux.
« Tel que le recommande le saint Coran », Sidy Lamine Niasse peut exiger de l’État considération et équité dans le traitement réservé à la majorité des sénégalais, musulmans de confession. C’est sain et responsable de militer pour la prise en charge juste et équitable des sensibilités religieuses. Mais, il est tout aussi dangereux et excessif de recourir à des arguments de comparaison entre chrétiens et musulmans sénégalais pour titiller l’orgueil et provoquer la susceptibilité des uns et des autres. M. Niasse doit le comprendre et rompre avec cette manie pâteuse d’envisager une religion d’État, un État islamisant.
« Si l’État sénégalais n’est pas catholique, je me demande ce que c’est le catéchisme », dit-il. La fête des mères, des pères, de la Saint-Valentin avec une médiatisation à outrance qu’il dénonce relève d’emprunts culturels. Leur visibilité dans les centres urbains du pays peut être assimilée à de l’aliénation culturelle. Mais, de là à y voir un complot politique d’État, c’est pousser le bouchon beaucoup trop loin. En vérité, il cherche à atteindre les fondements de l’organisation politique, brasser la cage pour mériter toute attention.
« L’étroite complicité entre les religieux et les politiques se termine », avait dit M. Niasse, en mars 2012. En même temps, il se plaignait, sur la base de principes républicains, de l’appartenance mouride affichée de l’ancien président Abdoulaye Wade. Pourtant, au nom des mêmes principes, il devrait concevoir et accepter que le français, langue officielle consacrée par la constitution, l’emporte sur la langue arabe qu’il associe tendancieusement à l’islam. Il dit se positionner à un niveau qui limite ses interlocuteurs, mais sa démarche, faite de rapprochements hasardeux et d’instrumentalisation cynique, ne le distingue aucunement de nos politiciens, aventureux et inconséquents.
Le raisonnement de Sidy Lamine Niasse, source de conflit, est dangereux en ceci qu’il fournit un principe unique à l’explication de toutes ses revendications. Quand il parle de l’abbé Diamacoune, il se réfère à son engagement politique qui « a tué tant et tant de Sénégalais et qui a contribué à mettre à genoux l’économie ». Quand il parle des imams arrêtés pour apologie du terrorisme, il insiste sur le caractère religieux de leur discours qu’il qualifie de « khoutba » tout en précisant que c’est l’équivalent de l’homélie faite par l’abbé. Quelle jonglerie! Quelle grossière incohérence!
Devons-nous comprendre que parce que les imams dictent des paroles sacrées qu’ils sont en droit de prôner jusqu’à la violence, au nom de l’islam? Non, fut-il d’ordre religieux, l’engagement et le discours des fidèles doivent ménager notre contrat républicain. Il consiste à vivre dans le respect de tous les citoyens et à ne surtout pas imposer de quelque manière que ce soit une idéologie au corps social et à ses démembrements. Néanmoins, il revient aux pouvoirs publics de faire en sorte que les institutions reflètent au mieux nos identités dynamiques.
Birame Waltako Ndiaye
birame tu nous les mets, es ce qu »e ce que sydi a dit n’est pas vrai? tu n’as pas le courage de l’accompagner tu l’a fermes
wakhoo fi dara
TOUT HOMME DE MEDIAS AU SENS LARGE DOIT DU RESPECT A SIDY LAMINE NIASS.EN SIMPLE CITOYEN QUE JE SUIS SIDY A CULTIVE SON CHAMP ET SES RECOLTES SONT FLORISSANTES SOUS LA PLUIE D’ALLAH LE MISERICORDIEUX QUI NE GARANTIE PAS POUR AUTANT DES RECOLTES ABONDANTES A TOUS……………..suivez mon regard.
Bravo Birame, je n’enlèverait pas une virgule à votre texte! Cette excellente analyse, je la partage et nous sommes un certain nombre à penser comme vous!!! J’irai même plus loin en vous disant qu’il est motivé en permanence par une frustration certaine qui se manifeste dans tous les actes qu’il pose! Cet homme qui, par ailleurs, aurait dû éprouver une certaine fierté de ce qu’il a réussi à édifier ( même si quelquefois la fin ne justifiait pas les moyens utilisés mais, enfin!….) est amer car il est profondément persuadé que son destin national ( particulièrement sur le plan politique et notamment la station suprême) a été contrarié par des » privilèges » dont jouissent les francophones dans notre pays au détriment des arabophones. Vous constatez donc qu’il cède à la facilité en assimilant allègrement francophones et chrétiens. Argument fallacieux mais porteur dans le contexte mondial et national que nous connaissons tous. Il a un bon vivier de fanatiques affirmés ou en herbe et semble faire fi de l’énorme danger que nous font courir ses propos. Personnellement, je me pose beaucoup de questions sur la personnalité de Sidy et j’aimerai bien qu’un groupe multidisciplinaire,vcomprenant entre autres psychiatres et sociologues, se penche sur son cas. On peut déjà déceler beaucoup de perfidie chez cet homme…..