Alioune Badara Cisse vide son sac «Je suis un commandant qui attaque les lignes adverses»

L’ex-numéro 2 de l’Alliance pour la République (Apr), Alioune Badara Cissé, a craché du feu, hier, lors d’un point de presse à son domicile. En présence de ses amis et sympathisants de Saint-Louis et de la diaspora, il n’est pas allé par quatre chemins pour aborder son compagnonnage avec Macky Sall qui vient de le ravaler au rang de «simple militant». Pour finir, ABC a accepté de porter la candidature de ses militants aux prochaines locales.

Lors du point de presse tenu par ses amis, l’ex-numéro 2 de l’Apr s’est montré très ferme dans ses décisions. Alioune Badara Cissé s’est prononcé, à l’occasion, sur la décision du président de l’Apr et sur ses ambitions politiques pour la vieille ville. Non sans demander à ses militants de garder la sérénité et le calme. «Je n’avais qu’un seul souci, c’est d’arriver avant que votre séance ne soit levée. Votre soutien est extraordinaire. J’ai suivi toutes vos réactions, suite à la décision du président de la République. L’avocat que je suis n’a jamais su défendre sa cause. Mais, vous l’avez fait pour moi, de très belle manière. Je ne me suis concerté avec aucun d’entre vous pour décliner un angle d’attaque», a-t-il dit. A l’endroit de Macky Sall, «le frère de parti» lui a lancé ses quatre vérités devant une foule en extase. «Monsieur le président de la République Macky Sall, vous ne cesserez jamais d’être un frère et un ami. Point final. Dieu aura posé sur vous tous les trophées, tous les titres et toutes les qualités, vous resterez un ami, un frère. Pas une seule fois, depuis 1988, jusqu’au 6 novembre 2013, quand je suis destitué de mon titre de Coordonnateur et de membre du Secrétariat exécutif national, je ne vous ai demandé un titre», a-t-il martelé.

Candidat à la mairie

L’avocat, avec le franc-parler qui lui est propre et un verbe très facile, de rappeler au Président Macky Sall : «vous devez vous souvenir qu’à quelques jours du congrès de 2011, je vous avais dit que je vais vous rendre le coordonnateur. Je vous ai jamais dit allons au combat et à l’issue duquel nous allons nous partager le gâteau, jamais. Je ne vous ai jamais dit voilà le poste que je veux occuper. Jamais dans la vie». Et il lui conseille «de se réveiller avant minuit». S’agissant de ses tournées européennes, il explique que cela est de son propre gré car «il est un commandant qui attaque les lignes adverses.» Aussi, pense-t-il n’attendre d’instructions et d’ordres de personne. «Je fonce, je conquiers et je rends compte. Maintenant, lorsque vous effrayez votre propre camp, il y a problème», a-t-il précisé. Toutefois, il dira : «que je ne sois pas Coordonnateur national, que je ne siège pas aussi au Secrétariat exécutif national, ce n’est pas grave». Et de révéler : «je suis candidat à la mairie de Saint-Louis. Je ne fais cela contre personne, mais pour ma ville et pour m’atteler à la tâche du développement de la commune de Saint-Louis. Nous n’attendons la bénédiction d’aucun responsable, d’aucun parti et d’aucune alliance.»

Ousseynou DIOP

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