Avec les éliminations de la RD Congo et du Sénégal en quarts de finale, le continent ne verra aucun de ses techniciens en demi-finales de la Can 2017.
Jusqu’à la prochaine édition, le Nigérian Stéphan Keshi, né en 1962 et décédé le 7 juin 2016 à Bénin City au Nigéria, sera le dernier technicien du continent à avoir soulevé la Coupe d’Afrique des Nations (Can). Le rêve des deux derniers entraineurs africains de rééditer l’exploit de l’ancien capitaine puis sélectionneur des Super Aigles, vainqueur du trophée en 2013 en Afrique du Sud, s’est effondré en quarts de finale de la 31e édition qui se joue actuellement au Gabon (du 14 janvier au 5 février). Aliou Cissé du Sénégal et Florent Ibenge de la République Démocratique du Congo (RDC) n’ont pu accéder aux demi-finales. Le sélectionneur des lions s’est fait éliminer par le Cameroun. Après avoir dominé le match, les sénégalais ont perdu aux tirs aux buts (4-5). Les deux équipes n’étaient pas parvenues à se départager même après les prolongations (0-0). Quant à l’entraineur des léopards de la RD Congo, il a été sorti par le Ghana (2-1).
Cissé et Ibenge premiers
Mais Aliou Cissé et Florent Ibenge avaient réussi la prouesse de terminer premiers de leurs poules respectives. De la poule de la mort! Le Sénégal avait été le premier à se qualifier pour les quarts avec deux victoires de suite. Il avait d’abord battu la Tunisie avant de confirmer face au Zimbabwe sur le même score (2-0). Ce qui lui avait permis d’assurer la première place du groupe B avant son troisième match soldé par un nul (2-2) contre l’Algérie. La RD Congo, elle, s’était imposée d’entrée (1-0) sur le Maroc. Ensuite, Dieu merci Mbokani et ses coéquipiers avaient accroché (2-2) la Cote d’Ivoire, championne d’Afrique en titre. Ils avaient terminé le travail en dominant (3-1) les Eperviers du Togo menés par leur capitaine Emmanuel Adebayor et le technicien français Claude Le Roy. C’est ce succès qui les avait propulsés en tête du groupe C.
Le sénégalais et le congolais étaient les seuls qualifiés au deuxième tour du tournoi des quatre techniciens locaux de cette Can 2017. Les deux autres étaient les sélectionneurs du Zimbabwe et de la Guinée-Bissau. Malheureusement pour Kalisto Pasuwa (entraineur des Warriors du Zimbabwe) et Baciro Candé (coach des Djurtus de Guinée-Bissuau), l’aventure s’était arrêtée dès le premier tour. Les Bissau-guinéens qui disputaient leur première Can, étaient bien entrés dans le tournoi en tenant en échec le pays hôte (1-1). Cependant, ils ont perdu leurs deux matchs suivants face au Cameroun (2-1) et au Burkina Fasso (2-0). Le Zimbabwe a d’abord accroché l’Algérie (2-2) avant de tomber successivement face au Sénégal (2-0) et à la Tunisie (4-2).
Un « sorcier blanc » encore
Avec donc la sortie des entraineurs africains, ce sera un « sorcier blanc » qui va succéder à un autre vainqueur de la dernière Can, le français Hervé Renard qui ne va pas remporter son 3e sacre continental après ceux avec la Zambie de Katongo (2012) et la Côte d’Ivoire de Yaya Touré (2015). Le Maroc étant éliminé, la voie est balisée par le portugais Paolo Duarte (Burkina Fasso), l’Israélien Avram Grant (Ghana), le belge Hugo Broos (Cameroun) et l’argentin Hector Raul Cuper (Egypte). L’ancien coach de Chelsea (Grant) avait déjà disputé et perdu la finale de la 30e édition en Guinée-Equatoriale. Lors de la première demi-finale prévue ce mercredi, les Étalons affrontent les Pharaons (19 heures). La seconde s’opposera, le lendemain (jeudi), les Lions indomptables aux Black Stars.