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Assemblée générale de l’ONU: affluence de chefs d’Etat malgré de grands absents

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La 73e Assemblée générale des Nations unies s’ouvre ce mardi 25 septembre 2018 avec les prises de parole très attendues, notamment celles des présidents Trump, Macron et Rohani. Cette année, ils sont plus de 130 à avoir fait le déplacement. L’ONU veut voir dans ce chiffre la preuve que le multilatéralisme n’est pas complètement en panne, mais elle peinera à convaincre faute de percées sur les grandes crises en Syrie, au Yémen, en Libye ou en encore Birmanie. Sécurité maximale autour du siège des Nations unies à New York. L’Assemblée générale s’ouvre dans une ambiance à l’image de l’état du monde : nervosité, inquiétude. Cela explique sans doute l’affluence des chefs d’Etat et de gouvernement, plus de 130 contre 114 l’année passée, selon notre correspondante, Marie Bourreau. Mais ce chiffre ne masquera pas les grands absents : Vladimir Poutine pour la Russie et Xi Jinping pour la Chine, deux acteurs majeurs des crises en Syrie et en Corée du Nord qui restent dans leur capitale respective. De même que le Premier ministre indien Narendra Modi, qui devait pourtant se voir remettre aux côtés du président français le titre de « champion de la Terre ». Donald Trump aux Nations unies, un an plus tard Paradoxalement, les représentants portés par des mouvements populistes et nationalistes seront en nombre, de la Pologne à l’Italie en passant par la Hongrie et l’Autriche. « Les vents sont contre nous », estime un ambassadeur occidental, qui espère très modestement que la diplomatie saura se montrer efficace sur le climat, faute de parvenir à des résultats sur la Syrie ou le Yémen. Après l’allocution d’ouverture du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, puis un moment de silence en mémoire de l’un de ses prédécesseurs, Kofi Annan, récemment décédé, c’est le président brésilien Michel Temer qui sera le premier dirigeant à s’exprimer. Ce sera ensuite au tour de Donald Trump, actuellement en pleine campagne pour les élections de mi-mandat, rappelle notre envoyé spécial à New York, Nicolas Falez. L’année dernière, pour sa première à la tribune, le président américain avait développé sa vision du monde et notamment menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord. Depuis, il a rencontré le dirigeant nord-coréen et il l’a même qualifié hier de « formidable ». Pression intense et continue de Washington sur Téhéran Il est un sujet sur lequel Donald Trump souhaiterait voir la communauté internationale se mobiliser. Le président américain a déjà fait un détour lundi par le siège de l’ONU pour une réunion sur la lutte contre le trafic de drogues, thématique très consensuelle, puisque 129 pays ont signé une déclaration d’intention très générale (et non contraignante). Mais c’est en direction de l’Iran que le président des Etats-Unis devrait de nouveau diriger ses plus belles flèches cette année à la tribune. Les Etats-Unis ont quitté l’accord nucléaire et ils exercent une pression intense sur Téhéran, qu’ils accusent notamment de soutenir le terrorisme. « La diplomatie peut l’emporter sur la logique militaire » Le président iranien Hassan Rohani aura l’occasion de répondre à son homologue américain, puisqu’il s’exprimera en fin de matinée à la tribune des Nations unies à son tour, alors que Téhéran subit de plein fouet le retour des sanctions américaines et se prépare à encaisser un nouveau choc en novembre avec des mesures qui viseront cette fois son pétrole. Mais entre Donald Trump et Hassan Rohani, on entendra le Français Emmanuel Macron. Ces derniers jours, le président de la République a voulu se présenter en chantre du multilatéralisme, en s’appuyant sur l’Europe. Il le réaffirmera cette semaine à New York à propos de l’Iran, de la Libye, de la Syrie ou encore du climat. Reste à savoir jusqu’où portera sa voix, alors que l’UE elle-même est travaillée par les tentations isolationnistes ou autoritaires. La Corée du Nord, la Birmanie, le Yémen, la Libye, le Sahel… Tout autant de crises qui seront évoquées. La Syrie le sera également, bien sûr, quelques jours seulement après l’accord russo-turc de Sotchi, qui a permis d’éviter pour l’instant une offensive du régime syrien et de ses alliés dans l’enclave rebelle d’Idleb. Rfi

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