Baisse de l’impôt sur les salaires: les travailleurs sont dubitatifs

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xalimasn.com- L’information a de quoi donner le sourire, car la baisse de l’impôt sur les salaires est attendue depuis des années. Cette mesure devrait augmenter le pouvoir d’achat des salariés. Toutefois, certains syndicalistes démentent l’information et parlent de diversion.

 

Avec la baisse annoncée sur les salaires, c’est une vieille doléance des syndicalistes qui se réalise. Elle date d’août 2009. Elle devrait intervenir dans le cadre de la réforme du code des impôts au Sénégal. Cette mesure rentre dans le cadre des engagements pris par l’Etat du Sénégal auprès du Fmi, à travers le mémorandum sur les politiques économiques et financières du 19 mai envoyé par Abdoulaye Diop, ministre de l’Economie à John Lipsky, le directeur général du Fmi par intérim. En effet, Nemat Shafik, directrice générale adjointe et présidente du Conseil d’administration du Fmi par interim, avait demandé au Sénégal « de prendre de nouvelles mesures de mobilisation de recettes et d’établir un nouvel ordre de priorité entre les dépenses ». A travers ce mémorandum, donc, le gouvernement sénégalais s’engageait, entre autres, à mettre fin aux exonérations fiscales dont bénéficiaient certaines entreprises au Sénégal, afin de pouvoir bénéficier d’une dérogation sur le seuil du déficit budgétaire autorisée annuellement. Une partie de cette manne financière attendue devant être redistribuée aux travailleurs. Ainsi, ce sont 25 milliards, espèrent les syndicalistes, qui vont être redistribués aux travailleurs, si on en croit Mody Guiro. «Notre position, a-t-il dit sur les ondes de la Rfm, c’est de dire qu’il y a au Sénégal, près de 300 Milliards FCFA d’exonération fiscale allouée à des gens qui, à notre avis, n’apportent rien à l’économie du pays. Sur ces 300 Milliards, il est possible d’en retirer 25 Milliards à redistribuer aux travailleurs».

 

Un effet d’annonce

 

Toutefois, selon Sidya Ndiaye, patron de la centrale syndicale Fgts, « rien n’est effectif », concernant cette baisse de l’impôt sur salaires. Il parle de diversion de la part du gouvernement, qui selon lui « est sous pression et veut détourner l’attention ». « Je ne suis au courant de rien », tonne le syndicaliste qui prévient ses camarades. « Il ne faut pas les gens aillent signer n’importe quoi avec le gouvernement, sinon nous allons le dénoncer ». Sidya Ndiaye est très remonté contre ses camarades syndicalistes, incapables d’obtenir satisfaction sur cette question de la baisse des impôts sur les salaires et certains produits de première nécessité, alors qu’elle a déjà fait l’objet d’un accord avec l’Etat. Aujourd’hui, si l’accord n’a pas été suivi d’effet, c’est parce que, regrette-t-il, « le mouvement syndical n’est plus combatif ».

« L’impôt sur le revenu est calculé sur deux bases distinctes que sont le droit proportionnel et le droit progressif. Le droit proportionnel est basé sur le salaire brut imposable avec un taux très élevé, tandis que le droit progressif varie avec un mode de calcul complexe, faisant appel à un barème », indiquait Cheikh Diop de la Cnts/Fc. A cet effet, il estimait « qu’il est possible de simplifier le mode de calcul de l’impôt sur le revenu en fusionnant le droit proportionnel et celui progressif en un seul, afin d’aboutir en un seul taux unique ».  De ce fait, des commissions paritaires et mixtes composées de représentants des autorités et des syndicalistes avaient été retenues pour statuer sur cette question « complexe ».

Gaston COLY 

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