XALIMA NEWS – Pendant plus de deux heures, le maire de la Médina a été cuisiné par le Doyen des juges d’instruction dans l’affaire du saccage de la maison du parti socialiste, le 5 mars 2016. Bamba Fall a nié fermement avoir participé à la mise à sac du siège du Ps. « Il n’y avait pas d’armes (…) Personne ne peut dire que je l’ai appelé pour une mobilisation », a expliqué le maire de la Médina, répondant aux questions du juge.
« Je n’ai participé en aucune manière à un quelconque saccage. J’ai même failli recevoir un coup à la tête, le jour de l’incident à la maison du parti ». C’est la réponse apportée hier au Doyen des juges d’instruction par Bamba Fall, par rapport à toute forme de violence qu’aurait subit Tanor Dieng ou un quelconque membre de la direction du parti socialiste. S’agissant de la destruction des biens appartenant à autrui, qui lui est aussi reprochée, le maire de la Médina a également dégagé en touche. Comme expliqué dans sa lettre adressée au président de la République, il a soutenu que les biens du parti sont aussi ses biens à lui et qu’il a même dépensé son argent pour embellir le siège du parti dont il se réclame toujours. Par rapport à la tentative d’assassinat, le maire socialiste l’a encore nié. Selon Bamba Fall, en effet, il n’y avait pas d’armes ou plutôt il n’avait pas vu personne porter une arme. Il n’a jamais été question d’attenter à la vie d’un membre du parti. Il s’agissait de dérouler ses arguments. Aussi, a-t-il expliqué au magistrat instructeur qu’il n’est pas resté tout le temps à la maison du parti, car, à un moment donné, il est retourné à son domicile. « Personne ne peut dire que je l’ai appelé pour une mobilisation », a conclu le maire de la Médina.
Une demande de liberté pour tous déposée sur la table du juge
C’est à 11 heures dans la matinée que le maire socialiste est entré au cabinet du juge Samba Sall, et il en est ressorti un peu après 14 heures. Plus que ses camarades qui l’ont précédé, pendant deux tours d’horloge, Bamba Fall a fait face au magistrat instructeur, avant de regagner la cave par une porte dérobée.
Les auditions sur le fond étant bouclées, les conseils des jeunes socialistes ont déposé sur la table du Doyen des juges une requête aux fins de mise en liberté provisoire pour le maire de la Médina mais également pour ses camarades. La balle est désormais dans le camp du juge d’instruction.
Par Abdourahmane DIALLO (Stagiaire)
