Ça craint pour « Y en a marre » : L’Ofnac fouille le financement de l’organisation, Fadel Barro dans tous ses états

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Fadel Baro est sorti de son face à face avec le commissaire Sarr de l’Ofnac irrité. Le chef de file de « Y en a marre », qui n’est pas entré dans les détails de ce qui le fâche avec cette audition, a déclaré que « le régime de Macky cherche à lui faire payer son appel à voter « Non » lors du référendum du 20 mars dernier ». Si le « Y en a mariste » en chef n’a pas révélé plus sur les raisons de sa convocation à l’Ofnac, une source de La Tribune, renseigne que l’institution dirigée par Nafi Ngom Keita s’intéresse au financement de cette organisation qui a participé à la chute de Me Abdoulaye Wade et qui fait actuellement face à Macky Sall.

Avant « Y en a marre », les mêmes enquêteurs de l’Ofnac, qui ont démantelé le réseau de corrupteurs et de corrompus du service des mines de Louga, ont taillé bavette avec le Comité de suivi de l’affaire Lamine Diack à travers l’Observatoire citoyen pour la défense des institutions (Oscdi) ainsi que le Forum des justiciables. Les deux entités, qui ont déposé une plainte au niveau du parquet de Dakar, suite à l’éclatement du scandale de l’Iaaf, ont passé des heures à discuter avec les enquêteurs avant de signer le procès verbale d’audition. En fait, avec ce scandale, c’est la diffusion d’informations faisant état de fortes sommes remises à des formations politiques, groupes et individus, le comité avait également déposé une plainte à l’Ofnac qui a mis en mouvement cette action en auditionnant les parties en causes. L’enquête de l’Ofnac ne s’arrêtera pas, signale-t-on, au comité de suivi de l’affaire Lamine Diack et « Y en a marre ». D’autres personnalités, informe le journal, vont arpenter les escaliers de l’institution qui lutte contre la corruption pour des auditions dont les termes vont déterminer la part de tous ceux qui se sont sucrés avec l’argent du dopage.

Leral

1 COMMENTAIRE

  1. J’ai le pré-sentiment que cela s’arrêtera à l’étape des titres de la presse. Pourquoi ? Parce que c’est évident que le financement de Y en A Marre est louche, et même pour être exact, ce financement est en partie issu de l’argent de dopage. Et cette partie issue de l’argent de dopage est d’ailleurs la plus licite des financements de Y en A Marre.
    Mais il y a d’autres évidences. Si les sénégalais ont su, de façon officielle, que le financement de Y en A Marre est louche c’est grâce à la justice française, et non à l’OFNAC. Si le pouvoir sénégalais avait une envie franche de dépister tous les financements louches, il n’aurait pas freiné la justice française qui a eu ce premier résultat en refusant que Massata Diack réponde à sa convocation. Apparemment le fait d’avoir la caution de la justice française que le financement de Y en A Marre est louche suffit. Et les choses devaient s’en arrêter là, surtout qu’ils ont osé faire campagne pour le NON.
    Une autre évidence est que Y en A Marre a été au sein des seins du système Macky. Et comme tous ceux qui ont été dans le système Macky, il vaut mieux, pour le système, continuer de les avoir à l’intérieur qu’à l’extérieur. Alors quand ils sont à l’extérieur et qu’ils travaillent à détruire la couverture médiatique du système, il est bon d’activer les titres de presse pour les retenir sages.
    En réalité l’OFNAC a bien mieux à auditer, à entendre et à enquêter. Petro-Tim est beaucoup trop flagrant pour le passer sous silence et faire semblant de travailler pour la transparence. Et surtout l’OFNAC tente de nous habituer avec une méthode qui jure de celles de Macky Sall. Depuis 2012, il était connu qu’on met d’abord en prison, puis on enquête, on accuse et c’est à l’accusé de prouver le contraire, parce qu’il s’agit d’argent alors il s’agit d’enrichissement illicite. L’OFNAC devait commencer par la mise en prison de Massata à défaut d’avoir Lamine Diack, pour respecter les habitudes de Macky Sall. L’OFNAC devait commencer par mettre Alioune Sall en prison pour éviter qu’il n’ait la liberté d’effacer les preuves, et après il se met sur l’enquête. Et puisque l’OFNAC abandonne tous ces principes de la gouvernance de Macky Sall, tous ses actes seront à ranger dans la rubrique du faire semblant.
    La « vraie justice », celle à l’identique de celle de Macky, sera faite contre tous ces gens quand Macky quittera le pouvoir et que la CREI sera re-ressuscitée.

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