Le vœu des listes en compétition pour les Législatives et opposées à la mouvance présidentielle, est d’imposer une cohabitation à la coalition Benno Bok Yakaar (BBY) au cours de la prochaine législature. Cependant, Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, ancien président de l’Assemblée nationale et allié de BBY ne formulera jamais ce voeu, au seul fait qu’à ses yeux, « ce scénario serait une catastrophe pour un petit pays comme le Sénégal ».
Sur les ondes de Sud Fm, Cheikh Abdoul Khadre Cissokho estime que Macky Sall doit avoir une majorité parlementaire pour conduire la politique de changement pour lequel il s’est engagé. « Sinon, avertit-il, c’est le peuple sénégalais qui se contredit, lui-même ». Cheikh Abdoul Khadre Cissokho soutient qu’« une cohabitation à l’Assemblée nationale serait une catastrophe dans un petit pays comme le Sénégal », avant de donner le mauvais exemple de la cohabitation en France.
Comparant la dernière législature du régime socialiste qu’il dirigeait à celles de 2001 et de 2007, Abdoul Khadre Cissokho pense que « les législatures du régime libéral étaient un peu partisanes, l’opposition avait une portion congrue, il n’y avait pas de débats sérieux ». Allusion faite à l’absence de l’opposition significative qu’incarnaient le Ps et l’Afp.
Il révèle, d’ailleurs, qu’en 2001, « Me Abdoulaye Wade lui avait donné l’assurance que l’Assemblée nationale ne sera pas dissoute ». C’est pourquoi, il salue la décision de Macky Sall de ne pas avoir dissout l’Assemblée nationale à son avènement au pouvoir.
Par ailleurs, Abdoul Khadre Cissokho s’est prononcé sur le cas de Malick Noël Seck, président de la Convergence socialiste. C’est pour qualifier la déclaration de ce dernier « d’inacceptable et d’inappropriée ». Toutefois, il précise que Malick Noël Seck a été courageux de répéter devant la commission de discipline, tout ce qu’il avait dit lors des sa sortie, car c’est une profonde conviction en lui. « Mais, précise le président de la commission de discipline du Ps, nous lui avons fait comprendre les erreurs commises dans sa démarche, car dans un grand parti comme le Ps, il faut être cohérent et respectueux des statuts et règlements intérieurs. Beaucoup de gens m’appellent parce que scandalisés par la sortie de Maclik Noël Seck ».
« Nous n’avons pas de pouvoir de sanction, nous allons présenter un rapport au Bureau politique du Ps, seul habilité à prendre de décision », conclut-il.
Ferloo
