Le Conseil constitutionnel n’aura aucun problème informatique pour procéder au décompte des signatures des parrains pour les candidats à la présidentielle de 2019. C’est l’assurance du Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Cheikh Bakhoum, qui dit être disposé, non seulement, à fournir le logiciel de décompte des signatures, mais aussi à accompagner la commission qui sera mise en place par le Conseil constitutionnel.
Le débat technique soulevé sur le système de parrainage, notamment les difficultés informatiques soulignées par le professeur en Informatique, le député Issa Sall, non moins coordonateur du Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur), ne s’estompe toujours pas. Interrogé par Sud quotidien, le Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Cheikh Bakhoum, donne un avis contraire.
A l’opposé de ce que soutient le député opposant, il est d’avis que «techniquement, il n’y a aucun problème informatique possible pour ne pas permettre que le décompte se fasse dans les règles de l’art». Sur les raisons d’une telle assurance, Cheikh Bakhoum indique qu’il ne s’agit pas, en réalité, «d’instaurer une signature électronique». Il informe que «le ministère de l’Intérieur va donner aux candidats des imprimés et c’est sur ces imprimés-là que les citoyens devraient signer». Ce qui veut dire que ce sont des signatures physiques qui seront présentées au Conseil constitutionnel. Ce n’est qu’après que «le Conseil constitutionnel pourra utiliser un logiciel pour vérifier la signature par rapport à celle qui est au niveau du fichier des cartes d’électeurs». Donc, l’application en question ne servirait qu’à décompter les signatures.
Quid cependant de l’apport de l’Adie dans ce système de parrainage ? Sur ce point, le responsable apériste de la commune de Grand Yoff rappelle que la structure qu’il dirige accompagne le Conseil constitutionnel, de manière générale, sur le domaine informatique et pour la modernisation de ladite Institution. Pour ce cas précis du parrainage, il pense que le Conseil pourrait éventuellement solliciter l’Adie «pour qu’on l’aide dans la mise en place d’un logiciel qui va devoir faire le décompte des signatures». Mieux, M. Bakhoum laisse entendre que l’Adie «reste prête à mener avec eux (le Conseil constitutionnel) le travail nécessaire pour faire le décompte des signatures des candidats».
Côté sécurité, le jeune poulain du président Macky Sall à Grand Yoff rassure que, dès lors que le système sera mis en place au niveau local, «les hackers n’auront pas accès à ce système, car ce ne sera pas une application qui sera en ligne». Dans tous les cas, au vu du nombre de signatures élevées à recueillir, au moins 0,8% et au plus 1% du fichier électoral, le numérique occupera une place importante, à son avis, pour permettre au Conseil constitutionnel de faire le comptage dans un délai relativement court.
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