La situation au Moyen-Orient intéresse le Sénégal, y compris la Palestine qui a été la quintessence du discours du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur au Conseil de sécurité, le premier discours d’une autorité sénégalaise aux Nations unies depuis l’admission du Sénégal au Conseil de Sécurité. ‘’Soixante-dix-ans après, le moment est venu pour notre Organisation, en particulier son instance en charge par essence des questions de paix et de sécurité, de prendre ses responsabilités pour une mise en œuvre effective de ses résolutions, devant aboutir comme ce fut le cas avec l’Etat d’Israël, à un Etat palestinien…’’, a soutenu Mankeur Ndiaye, dans son discours.
‘’Notre réunion se tient (…) dans un contexte d’escalade de la violence sur le terrain avec de nombreuses victimes civiles, dont des enfants, y compris dans les territoires palestiniens occupés’’, indique-t-il. Mankeur Ndiaye indexe ‘’une multiplicité d’actes de violences, d’intimidation et de provocation dont les moindres ne sont pas les confiscations de terres palestiniennes, la démolition de leurs maisons et une colonisation rampante’’. Ce n’est pas tout puisqu’il en est de même de la ‘’détention arbitraire de nombreux Palestiniens (…). Une situation ‘’dramatique’’ qui ‘’doit heurter notre conscience collective et interpeller à plus d’un titre le Conseil de sécurité pour qu’il s’acquitte de ses obligations vis-à-vis du peuple palestinien, suivant un calendrier précis et un soutien du quartet élargi’’.
Compte tenu de cette situation assez tendue, ‘’le Sénégal soutient la proposition française de déployer des observateurs internationaux pour contribuer à faire baisser les tensions’’, avance Mankeur Ndiaye, qui invite du reste ‘’le Fatah et le Hamas à s’inscrire dans la dynamique de l’accord du Caire pour taire leurs dissensions internes et œuvrer pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale à même de faciliter la relance du processus politique avec l’Etat d’Israël.
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