COUPURE D’EAU DANS DAKAR ET SA BANLIEUE : Les populations ont vécu un week-end de calvaire

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Durant tout le week-end, les populations de certains quartiers de Dakar ont vécu un véritable calvaire à cause d’une coupure d’eau. L’eau stockée pour faire face à cette coupure d’eau qui découle de travaux sur le réseau de la Sde ne suffisant pas à cause de la longueur de la coupure, certains ont été contraints d’acheter des bouteilles d’eau minérale pour ne pas «mourir de soif». Alors que d’autres se sont rabattus sur les pompes manuelles installées dans certains quartiers, au risque de mettre en danger leur santé avec cette eau non-p.

Plusieurs quartiers de Dakar, notamment les Parcelles Assainies, Cambérène, Guédiawaye, Golf, Pikine, Grand-Yoff, Nord Foire, Dieuppeul, Fass et bien d’autres zones encore, ont été privés d’eau durant tout week-end. Une interruption de la distribution en eau qui a débuté dans la nuit du vendredi au samedi et qui s’est prolongée jusque tard dans la soirée du dimanche. Ce qui a occasionné de gros désagréments et une véritable galère pour les populations qui ont peiné à trouver le liquide précieux.
Certes, cette longue coupure d’eau a été annoncée par la Sénégalaise des eaux (Sde) à travers un communiqué diffusé à travers les médias en fin de semaine pour demander aux populations de constituer des réserves. Cela, en raison de travaux sur le réseau. Seulement, à cause de la longueur de la coupure (plus de 48 heures) et aussi du fait que contrairement à ce qu’elle faisait par le passé, c’est-à-dire rétablir l’eau pendant quelque deux à trois heures, au cours de la nuit du samedi au dimanche, pour permettre aux populations de se réapprovisionner au bout d’une journée d’interruption du service, la Sde a opéré cette fois-ci une coupure sans discontinuité. Ce qui a eu pour conséquence un épuisement total des stocks d’eau et occasionné un dimanche de galère pour les ménageres notamment.

L’eau minérale comme solution de substitution
C’est le cas de cette mère de famille qui habite à l’unité 18 des Parcelles Assainies et qui confie avoir déboursé, rien que dans la matinée d’hier, pas moins de 6000 francs Cfa pour acheter de l’eau. «J’ai passé la nuit à veiller pour guetter le rôle de l’eau et remplir mes bassines. Car j’avais constitué un stock dans la soirée du vendredi, mais cela n’a tenu que la journée du samedi. J’espérais que l’eau reviendrait dans la nuit du samedi au dimanche, comme cela se faisait d’habitude. Mais mon attente fut vaine. Car le robinet est resté à sec. Aussi, au réveil dimanche matin, il y avait la moindre goutte d’eau dans la maison. Et comme j’ai une famille d’une vingtaine de personnes, il m’a fallu acheter dix bidons de dix litres d’eau minérale Kiréne à 1000 francs Cfa l’unité pour permettre aux miens de faire une toilette sommaire. Avec cette eau minérale, j’ai aussi préparé le petit-déjeuner et le déjeuner. Je pense que les responsables du secteur de l’eau devaient au moins penser à déployer des camions citernes dans les quartiers car les gens ont tellement de problèmes dont’ils ne peuvent se permettre en plus d’acheter de l’eau pour faire face à leurs besoins. C’est beaucoup de dépenses et c’est intenable», clame Mme Sambou.
Habitant également les Parcelles Assainies, Mlle Fall confirme que la «Sde avait averti les populations qu’il y aurait une coupure de 48 heures. Nous avons donc pris nos dispositions en stockant beaucoup d’eau. Nous avons rempli nos réservoirs et c’est grâce à cela que nous faisons actuellement tous nos besoins». «Mais j’espère que la situation va se décanter au plus tard dimanche après-midi car les réserves ne sont pas inépuisables», ajoutera-t-elle, au moment où nous l’interpellions, hier, à la mi-journée.

Certains se rabattent vers les pompes
Et si certains se sont rabattus sur les bouteilles d’eau minérale, d’autres qui n’ont pas beaucoup de moyens, ont y recours aux pompes manuelles installées dans certains quartiers de la banlieue pour satisfaire leurs besoins. «Si j’avais le choix, je ne m’aventurerais pas à utiliser cette eau noirâtre des pompes car je sais qu’elle n’est pas bonne. Mais je n’ai pas le choix. Il n’y a aucune goutte d’eau à la maison. Alors, je viens ici prendre l’eau de la pompe pour au moins m’en servir pour nettoyer les toilettes et la maison et aussi un peu pour la vaisselle. Mais Dieu sait que cette eau n’est pas bonne et qu’elle est même dangereuse. Si quelqu’un la bois, il risque bien des maladies. Mais que faire ?», s’interroge la dame Néné Sall, trouvée devant une pompe manuelle en train de remplir une bassine.

L’eau des pompes qui est directement tirée de la nappe phréatique polluée est en effet impropre à la consommation. Elle peut du reste être source de maladies diarrhéiques notamment.
En tout état de cause, le fait est que les populations ont vécu un véritable calvaire avec cette longue coupure qui leur a causé bien des soucis.

avec Le Populaire

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