Déclaration liminaire de la conférence de presse de Idrissa Seck

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CONFRERENCE DE PRESSE

DU PRESIDENT IDRISSA SECK

DECLARATION LIMINAIRE

TERROU BI LE 30 JUIN 2011

 

Mesdames,  Messieurs les journalistes, Mes chers compatriotes,

Je rends Grâce à Dieu.

Je rends hommage au peuple sénégalais pour sa détermination en toutes circonstances à défendre la démocratie, à protéger sa souveraineté et à rappeler son exigence de voir prises en charge ses réelles préoccupations.

J’ai une pensée pour tous les blessés et victimes des douloureux événements que vit notre pays en ce moment.

Je tiens à dire, solennellement, que je n’ai été associé ni de près ni de loin au projet de révision constitutionnelle qui a été massivement rejeté par le peuple sénégalais le 23 juin 2011. Pour une raison simple : je ne peux, en aucune façon, m’associer à quoi que ce soit qui présente une chance, même infime, de rendre possible la dévolution monarchique du pouvoir que j’ai été le premier à dénoncer il y’a près de 7 ans et à combattre au  prix de ma liberté, de menaces sur ma vie avec un cortège de dégâts collatéraux qui ont même touché d’honnêtes citoyens sans rapport avec le combat politique.

Bara Tall qui, au nom de sa dignité a refusé l’ignoble proposition qu’on lui faisait d’inventer des contrevérités pour me salir, fut emprisonné et traîné dans la boue avant que la justice de notre pays ne lui restitue son honneur.

L’assassinat du jeune Malick Ba de Sangalkam est venu, récemment, s’ajouter à la longue liste d’injustices flagrantes dérivées de ce combat comme la confiscation à deux reprises des suffrages des populations à travers les délégations spéciales.

Vous avez été nombreux à réclamer ma prise de parole sur la situation du pays.

J’y fais droit aujourd’hui, après vous avoir soigneusement et abondamment écouté.

 

Car au fond, lorsque le peuple décide de s’exprimer directement, le devoir du leader est de l’écouter attentivement pour s’assurer de la bonne compréhension du message de son souverain. Il s’y ajoute que lorsque l’incendie se déclare dans la maison, le fait d’avoir abondamment averti ceux qui ont joué avec le feu et causé le drame ne peut pas me conduire à me réjouir du sinistre, encore moins à jeter de l’huile sur le feu.

J’aspire à diriger le Sénégal. Je ne souhaite donc pas voir ce pays réduit en cendres. Je regrette que du fait de la surdité, de la cécité et de l’entêtement des autorités, le peuple ait fini par recourir à la violence pour se faire entendre. Il est alors impérieux que le Président de la République comprenne le message du peuple et y réponde urgemment.

Dorénavant, le peuple a signifié aux dirigeants actuels et futurs :

– qu’il n’acceptera plus le viol et le tripatouillage de sa constitution

– qu’il ne tolérera plus qu’on viole sa souveraineté et ses choix en    remplaçant des élus par des délégations spéciales, en fraudant     massivement ou en confisquant le pouvoir après avoir été battu à      des élections

– qu’il n’acceptera plus de ses dirigeants qu’ils se vautrent avec       arrogance dans des privilèges et vanités au détriment de son          électricité, de sa santé, de son éducation, des emplois de sa       jeunesse, de sa « dépense quotidienne » ou de son cadre de vie       déstructuré par les inondations…

Je me réjouis, aujourd’hui, qu’au delà de la lutte contre la dévolution monarchique du pouvoir, le mouvement du 23 juin s’oppose avec détermination à la candidature anticonstitutionnelle de Wade en 2012. Est-il nécessaire de rappeler ma position sur cette deuxième question, exprimée sans équivoque par la plume et la parole. Vous vous souvenez tous qu’en toute responsabilité, je suis allé dire à Wade, lors d’un comité directeur, que la Constitution lui interdisait de solliciter un troisième mandat.

 

Mes positions et mes attitudes subséquentes ont toujours été en parfaite cohérence avec cet engagement et le restent. Comme résumé dans un communiqué de presse du 1er Juin 2011 où je déclare ceci : « je démens formellement tout contact direct ou indirect avec Wade. Sa présence à la tête du Sénégal est devenue une calamité et un danger pour les populations (…). Je travaille exclusivement à son départ. »

Ce départ ouvre à mes yeux l’ère d’un Sénégal nouveau.

Un Sénégal qui préserve sa tradition de se doter de dirigeants démocratiquement choisis aux moyens d’élections libres et transparentes.

Un Sénégal avec des institutions solides et stables, jouissant chacune de ses pleines prérogatives sans soumission à l’Exécutif.

Un Sénégal où le calendrier républicain est stabilisé et respecté, un Sénégal qui mobilise l’ensemble de ses fils, animés d’une foi ardente tendue vers un seul but : le service à la Nation.

Je vous remercie et me soumets à vos questions !

 

 

1 COMMENTAIRE

  1. Monsieur Seck,
    Le Peuple vous a démasqué depuis belle lurette. Et commre on dit chez les Anglais, «  »Talk is cheap » Vous vous réfugiez dans un verbiage creux, en bon situationiste récupérateur pour jouer au devin ou prophète qui avait avertit à temps! Arrêtez votre cirque, s’il vous plait!

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